Abstract
On demanda au Prophรจte, comme on l’avait fait pour les autres Prophรจtes, qu’il accomplit des miracles. Le Prophรจte lui-mรชme, ainsi que cela est clairement affirmรฉ dans le Coran, attesta le pouvoir des Prophรจtes d’accomplir des miracles. Plusieurs de ces miracles ont รฉtรฉ rapportรฉs ; la chaine de transmetteurs de certaines de ces traditions est sรปre et elles peuvent รชtre acceptรฉes avec confiance. Mais le miracle permanent du Prophรจte, encore manifeste, est le livre sacrรฉ de l’Islam, le Coran. Le Coran est un texte sacrรฉ se composant de plus de six mille de versets (ayat) rรฉpartis en cent-quatorze chapitres de longueur inรฉgale. Les versets du Coran furent rรฉvรฉlรฉs progressivement durant les vingt-trois annรฉes de la mission du Prophรจte. De plus petit verset ย aux chapitres intรฉgraux, le Coran fut rรฉvรฉlรฉ en diffรฉrentes circonstances, de jour comme nuit, en voyage comme ร la maison, en temps de guerre comme en temps de paix, aux jours difficiles aussi bien qu’en temps de repos. Le Coran, en plusieurs de ses versets, se dรฉclare sans ambiguitรฉ conune un miracle. II invite les Arabes de l’รฉpoque ร rivaliser avec lui en composant des รฉcrits d’une vรฉracitรฉ et d’une beautรฉ comparables. Les Arabes, selon le tรฉmoignage de l’histoire, avaient atteint le plus haut degrรฉ d’รฉloquence et d’รฉlรฉgance du langage, se rangeant, en cette matiรจre, parmi les premiers des peuples de l’รฉpoque. Le Coran affirme que si l’on devait le considรฉrer comme une parole humaine, crรฉรฉe par le Prophรจte lui-mรชme ou apprise de quelqu’un d’autre, alors les Arabes (9) devraient รชtre capables de produire la mรชme chose en dix chapitres semblables, (10) ou seulement un seul de ces chapitres (11) en utilisant tous les moyens possibles dont ils disposaient. Les cรฉlรจbres orateurs arabes prรฉtendirent, en rรฉponse ร ce dรฉfi, que le Coran รฉtait de la magie et qu’il etait donc impossible pour eux de produire quelque chose de semblable (12).
ย Non seulement le Coran invite les hommes ร rivaliser avec son รฉloquence, mais il les incite encore ร rivaliser avec lui du point de vue du sens et du contenu, dรฉfiant ainsi tous les pouvoirs mentaux des hommes et des jinns (13) Car le Coran est un livre contenant un programme total pour la vie humaine (14). Si nous prรจtons attention ร ce point, nous constatons que Dieu a fait en sorte que ce vaste programme, qui embrasse tous les aspects des innombrables croyances, conceptions morales et pratiques de lโhumanitรฉ, et tient compte de tous leurs dรฉtails et particularitรฉs, soit la ยซvรฉritรฉยป (Haq) et soit appelรฉ la ยซreligion du vraiยป (din-al Haq). L’lslam est une religion dont les commandements sont fondรฉs sur la vรฉritรฉ et le vรฉritable bonheur d ยซ Iโhumanitรฉ, non sur les dรฉsirs ou les inclinations de la majoritรฉ des hommes, ou sur les fantaisies d’un seul puissant ou d’un unique gouvernant.
ย A la base de ce vaste programme se situe la plus chรจre des paroles divine, qui est la croyance en Son Unicitรฉ. Tous les principes et toutes les connaissances sont dรฉduites du principe de lโUnicitรฉ (tawn/d). Aprรจs cela, les plus religieuses et inelues dans le programme de vie. Puis, les innombrables principes et dรฉtails de faction humaine et des conditions individuelles et sociales de lโhomme ont passรฉes en revue et les devoirs s’y repportent, qui prennent leur ongine dans l’adoration de l’Unique, sont dรฉterminรฉs et organisรฉs. En lslam, la relation et la continuitรฉ entre les principes et leurs applications sont telles que chaque application particuliรจre ร quelque matiรจre que ce soit, si elle est ramenรฉe ร sa source, renvoie au principe de l’Unicitรฉ ou Tawhid, et celle-ci. appliquรฉe et analysรฉe. devient le fondement de la rรจgle particuliรจre en question.
ย Certes, l’รฉlaboration finale d’une religion si complรจte et douรฉe d’une telle unitรฉ dรฉpasseย les pouvoirs ordinaires des meilleures autoritรฉs lรฉgislatrices du monde. Mais, de plus, il s’agit ici d’un homme qui, en un laps de temps trรจs court fut immergรฉ dans d’innombrables difficultรฉs humaines et economiques, aussi bien individuelles que collectives puis engagรฉ dans des batailles sanglantes et confrontรฉ ร des obstacles intรฉrieurs et extรฉrieurs, seul face au monde entier. Par ailleurs le Prophรจte n’avait jamais reรงu d’instruction ni appris ร lire et ร รฉcrire (15). Il avait passรฉ les deux tiers de sa vie, avant de devenir Prophรจte, parmi un peuple qui ne possรฉdait ni culture ni civilisation. Il passa sa vie dans une terre privรฉe d’eau et de vรฉgรฉtation, dans un air brรปlant au milieu d’un peuple vivant dans des conditions sociales infรฉrieures et dominรฉ par les puissances politiques voisines.
ย Outre ce qui prรฉcรจde, le Coran dรฉfie encore les hommes d’une autre maniรจre (16). Ce livre fut rรฉvรฉlรฉ progressivement, pendant une pรฉriode de vingt-trois ans, dans des conditions totalement diffรฉrentes les unes des autres. S’il ne venait pas de Dieu mais avait รฉtรฉ composรฉ par lโhomme, on y remarquerait diverses contradictions et certains contrastes. Sa fin aurait nรฉcessairement รฉtรฉ plus parfaite que son dรฉbut, selon la loi du perfectionnement progressif de l’individu humain. Mais au contraire, les premiers versets mecquois sont de mรชme qualitรฉ que les versets mรฉdinois et il n’y a aucune diffรฉrence de style entre le dรฉbut et la fin du Coran. Le Coran est un livre dont les parties se ressemblent et dont l’imposante puissance d’expression et d’inspiration reste, tout au long du texte, de mรชme style et de mรชme qualitรฉ.