Abstract
Mohammad Mahdi al Asefi
Au nom de Dieu le clรฉment le misรฉricordieux
Prรฉface de l’รฉditeur.
ยซAlif, Lam, Mim. C’est le Livre au sujet duquel il n’y a aucun doute, c’est un guide pour les pieuxยป.
Dieu a mit dans (lโimmensitรฉ du coran) les preuves illuminantes, la guidance, la lumiรจre et la misรฉricorde pour les pieux.
Et le livre de Dieu accorde beaucoup dโimportance sur ces preuves illuminantes, la guidance et la lumiรจre pour la vie des hommes.
ยซร les croyants, rรฉpondez ร Dieu et au prophรจte lorsquโil vous appelleร ce qui vous donne la vie. Et sachez bien que Dieu intervient entre lโhomme et son cลur vers lui vous serez rassemblรฉs. ([1])
Les hommes ne se guident pas seulement de ces preuves illuminantes mais plutรดtร travers ce que Dieu a rรฉvรฉlรฉ ร son Prophรจte (pbsl).
Et ce livre est la lumiรจre, la guidance et contient des preuves illuminantes venant de Dieu dans la vie des hommes.
ยซร les hommes, une preuve รฉvidente vous est venue de votre seigneur.Nous avons fait descendre vers vous une lumiรจre รฉclatanteยป.([2])
ยซCes sont des preuves illuminantes venant de votre seigneur, un guide et une misรฉricordeร lโintention de ceux qui croientยป.([3])
Cette lumiรจre nโest pas ร regarder mais plutรดt elle est pour la vie, le mouvement de lโรฉthique, de la cohabitation et de la relation avec Dieu, les hommes, les choses et lโรขme.
ยซร les croyants, soyez pieux envers Dieu et croyez en son prophรจte, Dieu vous donnera double part de sa misรฉricorde. Il vous assignera une lumiรจre grรขce ร laquelle vous marcherez et vous pardonnera, car Dieu pardonne et il est le misรฉricordieux.ยป([4])
En bref, lโhomme a besoin de cette lumiรจre dans ses mouvements que sans elle, il marchera aveuglement et sera dans lโobscuritรฉ dans sa vie. Cette obscuritรฉ et ignorance ont aveuglรฉ les civilisations ignares parmi les arabes et les occidentaux.
La raison, la science et la nature innรฉe de lโhomme sont nรฉcessaires dans la vie de ce dernier et en aucun cas il peut en passer de cela, mais cela ne veut pas dire quโil devenu mur sans la prรฉvoyance de la rรฉvรฉlation et de la guidance.
Si lโhomme se sรฉpare de la guidance, de la rรฉvรฉlation, de la raison, de sa nature innรฉe, la science ne lui suffit pas et nโรฉchappera ร lโembarras, lโinquiรฉtude et lโaveuglement dans sa vie.
Quel est cet homme contemporain qui sโaveugle dans lโobscuritรฉ de lโignorance, souffre de la perplexitรฉ, de lโinquiรฉtude, de la sรฉparation, de la rupture avec la guidance divine, de la joie, de lโรฉpuisement de la nature innรฉe, de la torture ร cause de sa sรฉparation avec la prรฉvoyance de la rรฉvรฉlation et de la lumiรจre.
Dans cette chaรฎne des livres (Dans lโimmensitรฉ du coran), le lecteur va dรฉcouvrir des preuves รฉvidentes dans le coran dans un nouveau style et thรฉorie prรฉsentรฉs par lโรฉcrivain chercheur et penseur musulman, le cheikh Mohammad Mahdi Asefi (que Dieu le protรฉge). Une prรฉsentation scientifique systรฉmatique rรฉunissant la prรฉcision et les dรฉlicates investigations dans la pensรฉe. Il est entrรฉ en dรฉtail tout en facilitant la comprรฉhension en renouvelant lโattention dans le vif du sujet.
Dans cette chaรฎne le lecteur dรฉcouvrira des nouveaux sujets sur le coran, des sujets qui ne lui ont jamais รฉtรฉ prรฉsentรฉs dans les enseignements coraniques contemporains et anciens. Ce rรฉsultat est le fruit de lโexpรฉrience dโune longue date que lโauteur a entrepris ร peu prรจs 40 ans dans la recherche et lโeffort scientifique sur le livre de Dieu.
Et nous espรฉrons que cette chaรฎne jouera un rรดle important et portera des fruits dans lโenrichissement dela bibliothรจque contemporaine.
Au nom de Dieu le clรฉment le misรฉricordieux
ยซCertes, Dieu ne veut que vous dรฉbarrasser de toute souillure รด gens de la maison [du prophรจte], et vous purifier pleinementยป.
Introduction
Le noble verset de la purification est la clรฉ pour la comprรฉhension de plusieurs sujets dans la pensรฉe et la culture islamique. A travers ce noble verset nous pouvons parvenir ร limiter et ร dรฉterminer la ligne de la pensรฉe islamique sur la racine et les branches de la religion aprรจs la mort de lโenvoyรฉ de Dieu.
Tenant compte de lโimportance de ce noble verset et son rรดle dans lโรฉclaircissement de ce sensible et grave sujet dans lโislam, jโai essayรฉ de le particulariser dans la mesure du possible et de lโenseigner parfaitement dโune maniรจre brรจve et concentrรฉe. Jโai implorรฉ Dieu le Trรจs Haut de me guider dans la voie droite et que ce livre soit profitable dans lโaccomplissement de cette obligation.
Lโintroduction du verset de la purification.
Aprรจs la foi en Dieu, en son Prophรจte (pbsl) et au jour de la rรฉsurrection, lโhomme musulman ne trouve pas dans sa religion une question qui soit plus importante que la connaissance de la rรฉfรฉrence par laquelle il reรงoit sa croyance et ses lois.
Certes Dieu a obligรฉ ses adorateurs ร respecter ses lois en mettant les principes et devoirs, tout en รฉclaircissant les licites et les interdits. Il nโa rien laissรฉ, sur toutes choses il y a une loi bien dรฉterminรฉe soit une obligation, un interdit, un acte dรฉconseillรฉ, recommandรฉ ou licite.
Un musulman doit obรฉir aux lois divines dans son adoration, ses transactions et les autres actes attachรฉs ร la religion comme lโรฉthique et la rรฉfรฉrence dont il a confiance et croit que cela รฉmane de Dieu le Trรจs Haut. Il ne peut en aucun cas attribuer ร Dieu nโimporte quelle loi parmi les lois soit disant provenant de lui, et toute chose qui nโest pas reconnue comme rรฉfรฉrence confiante parmi les rรฉfรฉrences juridiques que Dieu a dรฉsignรฉ pour ses adorateurs.
Et dans plusieurs cas, nous constatons quโil y a des divergences entre les sectes et les opinions sur la jurisprudence et la croyance sur les diffรฉrentes rรฉfรฉrences dont les savants en ont confiance dans la connaissance de la religion de Dieu.
Certes il est ร savoir que lโimportance de la rรฉfรฉrence juridique vient aprรจs les sujets concernant lโunicitรฉ de Dieu et la prophรฉtie et ensuite la responsabilitรฉ de lโhomme musulman qui rendra compte et sera questionnรฉ sur toutes ses actions commises au nom de la religion, quelle loi a-t-il attribuรฉ ร Dieu, sur toutes actions conformes et entreprises au nom de la religion sur la rรฉfรฉrence dont il avait confiance et certitude que cโest Dieu le Trรจs Haut qui lโa dรฉsignรฉ.
Tenant compte de la grande importance que dรฉtiennent les rรฉfรฉrences juridiques, nous poursuivons nos enseignements en jetant un coup dโลil sur ce qui se dรฉroula aprรจs la mort de lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl).
La Tradition Prophรฉtique.
Sans doute la premiรจre rรฉfรฉrence de la loi de Dieu entre tous les musulmans, sans exception, est le saint coran.
La deuxiรจme rรฉfรฉrence sans doute aussi et avec le consentement de tous les musulmans, est la tradition prophรฉtique; son action, sa parole, et son consentement. Donc la tradition du Saint Prophรจte (pbsl) vient en deuxiรจme position aprรจs le livre de Dieu.
La tradition dรฉtaille les faits que le coran a gรฉnรฉralisรฉs; et explique les analogues et les lois qui nโy sont pas mentionnรฉes.
Dรฉjร dans lโhistoire de lโislam, on trouvait une tendance qui appelait les gens ร lโimportance manifeste de la tradition prophรฉtique comme rรฉfรฉrence juridique et lโeffort (Ijtihad) personnel de lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl). Mais celle-ci nโa pas durรฉ malgrรฉ tout ce quโelle a produit, sauf quโun petit nombre de ses partisans persistent jusqu’aujourdโhui.
Et les musulmans ont continuรฉ sur cette trajectoire en considรฉrant la tradition prophรฉtique comme rรฉfรฉrence principale de la loi juridique et de la comprรฉhension de lโislam.
A cet รฉgard nous nโavons pas maintenant lโintention dโexaminer ou de dรฉbattre ce sujet, puisque les musulmans ont acceptรฉ cette tendance dans leurs actions en ayant confiance et en lโadmettant comme rรฉfรฉrence principale de lโislam.
Trois questions concernant la tradition prophรฉtique.
Peut รชtre ร travers le don de la parole, nous pouvons dire que les musulmans ont rencontrรฉ beaucoup de difficultรฉs sur la voie de la tradition prophรฉtique. Certes la voie pour arriver ร recevoir les hadiths et les traditions de lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl) รฉtait jalonnรฉe de plusieurs problรจmes et difficultรฉs entre les musulmans, et aussi pour rencontrer leur Prophรจte (pbsl) pour quโils puissent recevoir les enseignements et les lois de leur religion dans son ensemble et dโune maniรจre dรฉtaillรฉe, prรฉcise et complรจte.
Peut รชtre ces difficultรฉs รฉtaient parmi les plus importantes problรจmes que les savants musulmans, la culture islamique, la jurisprudence, la croyance, lโรฉthique et lโexรฉgรจse avaient endurรฉs. Et si la voie de la tradition prophรฉtique a รฉtรฉ sans obstacle, il nโy aurait pas eu des sectes, des chemins divergents dans les racines et branches de la religion; beaucoup des dรฉviations qui se sont dรฉroulรฉes le long de lโhistoire islamique et aussi dans sa culture furent la cause de plusieurs difficultรฉs pour les musulmans.
Dans ce qui suit, nous voulons poser trois questions concernant ce point principal.
Premiรจrement:
Quelles sont les causes qui ont fait que la rรฉception de la tradition prophรฉtique soit devenue une affaire difficile dans lโensemble des cas?
Deuxiรจmement:
Comment est-ce que les savants musulmans et leurs jurisconsultes ont pu surmonter et traverser le long chemin menant ร la loi juridique avec les difficultรฉs qui subsistaient entre eux et la tradition prophรฉtique?
Certes, le besoin de la loi juridique est primordial dans la vie des musulmans et celle-ci doit รชtre une rรฉfรฉrence, une preuve et un argument รฉvident. Tout ce quโun jurisconsulte nโa pas confiance comme rรฉfรฉrence juridique ou un argument pรฉremptoire, il ne peut jamais le dรฉcrรฉter comme une loi juridique. Si les jurisconsultesne trouvent pas une loi dans le saint coran ou dans la tradition prophรฉtique (pbsl), comment doivent-ils se guider dans loi juridique? Oรน est-ce quโils peuvent les recevoir? Et autrement comment les jurisconsultes affrontaient ce problรจme pour arriver ร dรฉcrรฉter une loi juridique?
Troisiรจmement:
Aprรจs avoir jetรฉ un coup dโลil sur le moyen dont les jurisconsultes sโappuyaient pour dรฉcrรฉter une loi juridique, Quelle est la voie que lโislam a mise pour rรฉsoudre le problรจme dans des pareilles circonstances? Est-ce que lโislam a-t-il ouvert une voie aux jurisconsultes et connaisseurs pour recevoir la tradition prophรฉtique durant cette longue pรฉriode qui nous sรฉpare ร celle de lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl)? Et ces difficultรฉs qui mettent une barriรจre entre nous et la rรฉception de la tradition de ce dernieront-elles รฉtรฉ rรฉsolues ? Si cette voie existe oรน est-elle?
Nous essayerons de donner les rรฉponses sur les trois questions principales que nous avons posรฉes, et cela nous amรจnera ร nous introduire dans les enseignements du noble verset de la purification.
Premiรจrement:
Les difficultรฉs dans la voie de la tradition prophรฉtique.
Pour recevoir la tradition prophรฉtique (pbsl), il y a eu beaucoup des difficultรฉs, mais nous allons essayer dโexpliquer les plus importantes parmi elles afin dโรฉclaircir les multiples causes qui ont occasionnรฉ la souffrance des premiรจres gรฉnรฉrations de musulmans qui ont vรฉcu aprรจs lโavรจnement de lโislam et aprรจs la mort de lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl).
Quelque soit notre doute sur les sujets que nous allons expliquer maintenant, nous serons dans lโincapacitรฉ de douter sur les solutions qui va en dรฉcoudre. Cette difficultรฉ de parcours vers la tradition prophรฉtique a laissรฉ passer un long moment parmi les hadiths reconnus pรฉremptoires, reรงus directement de lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl). En vรฉritรฉ ce moment a รฉtรฉ trรจs long en ce qui concerne la tradition prophรฉtique (pbsl).
Dans les lignes qui suivent nous allons dรฉmontrer certains de ces รฉvรฉnements qui se sont dรฉroulรฉs entre les musulmans et la tradition de leur prophรจte (pbsl).
1- Manque d’importance de la part des compagnons pour la sauvegarde des hadiths.
Les compagnons nโont pas mit beaucoup dโimportance pour la sauvegarde des hadiths et des traditions de lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl), et cela a causรฉ la perte des plusieurs traditions du Saint Prophรจte (pbsl) aprรจs sa mort ou les divergences sur sa tradition concernant les choses qui รฉtaient claires et prรฉcises pendant sa vie.([5])
Rien nโรฉtait cachรฉ pour eux, malgrรฉ une certaine importance quโils prรฉsentaient pendant la vie de ce dernier.
Il y a beaucoup des exemples semblables dans lโhistoire des compagnons qui prouvent cela, par exemple Oumar Ibn Khattab avait oubliรฉ ce que le prophรจte de Dieu rรฉcitait pendant les deux fรชtes(la fรชte de la fin du jeรปne de ramadan et celle du mouton). Il demanda les versets coraniques dont il fallait rรฉciter pendant ces รฉvรฉnements.
Obeidollah a rapportรฉ que: Oumar (quโil plait ร Dieu) sortit le jour de la fรชte et envoya quelquโun vers Abi Wakas Laรฏs pour lui demander les versets que la Prophรจte (pbsl) rรฉcitait dans cette journรฉe. Ce dernier lui rรฉpondit ยซQaf et Iqtarabatยป.([6])
Mouslim, dans son Sahih, a rapportรฉ dโAbdou Rahman Ibn Bazi et celuiโci a rapportรฉ de son pรจre que : Un homme est venu chez Oumar et lui dit: jโai la grande impuretรฉ Djanaba) mais je nโai pas trouvรฉ de lโeau. Oumar Ibn Khattab lui dit: Ne prie pas. Et
Ammar qui รฉtait prรฉsent dit: รด commandant des croyants, ne te rappelles-tu pas lorsque nous รฉtions dans lโescadron et avons eu la grande impuretรฉ mais nous nโavons pas trouvรฉ de lโeau, toi tu nโas pas priรฉ tandis que moi je me suis roulรฉ sur la terre, ensuite jโai prie; et aprรจs cela lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl) mโa dit: ยซIl tโa suffit de frapper tes mains sur la terre, de souffler sur cette terre ensuite faire passer tes mains sur ton visage et sur tes mainsยป. Oumar dit: Crains Dieu, รด Ammar. Et celui-ci lui rรฉpondu: Si tu veux jโai nโen parlerais plus.([7])
Il y a eu beaucoup des circonstances pareilles, mais nous ne sommes pas maintenant sur la voie dโapprofondir ce sujet. Malgrรฉ tout, cela montre sans doute la nรฉgligence des compagnons pour la mรฉmorisation de ce quโils entendaient et voyaient de lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl).Pendant cette pรฉriode ils ne raisonnaient pas comment prรฉparer la guidance des musulmans sur les rรฉfรฉrences et les dรฉcrets de la loi religieuse aprรจs lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl).
Comme le raconte Ibn Hazin, ร Mรฉdine les compagnons du Prophรจte (pbsl) ne sโoccupaient que de leur gagne pain suite aux difficultรฉs du pouvoir dโachat qui rรฉgnaient pendant cette pรฉriode dans la pรฉninsule, alors que lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl) รฉtait en train de dรฉcrรฉter des lois et donner des recommandations, seulement, ร celui qui se prรฉsentait parmi les compagnons, et il รฉtait recommandรฉ aux absents de recourir auprรจs de ces derniers, mais ces gens nโรฉtaient quโune ou deux personnes seulement. ([8])
Les compagnons nโavaient pas lโhabitude de poser des questions sur les affaires de leur religion ร lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl) comme il fallait. Il y avait parmi eux ceux qui attendaient lโarrivรฉ des bรฉdouins qui venaient de la campagne afin de profiter de cette occasion pour รฉcouter les hadiths de lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl).
Lโimam Ali Ibn Abi Talib a dit : Ce nโest pas tous les compagnons de lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl) qui lui posaient des questions, certains parmi eux comprenaient les rรฉponses de leurs questions tandis que les autres ne les comprenaient pas, il y avait aussi parmi eux, ceux qui attendaient lโarrivรฉ des bรฉdouins ou lโinattendu afin quโils profitent de cette occasion pour รฉcouter les rรฉponses de lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl) sur les questions posรฉes.([9])
Dรฉjร les compagnons de lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl) รฉtaient trรจs embarrassรฉs et ne cachaient pas leurs gรจnes, ils posaient des questions sur les choses qui ne se sont pas encore produits ou sur des sujets non opportuns. Oumar Ibn Khattab disait sur la chaire: Je me sens gรชnรฉ devant Dieu si quelquโun me pose une question sur une chose qui nโexiste pas, Dieu dรฉjร a รฉclaircit tout ce qui existe. Et il a encore dit: Il nโest pas permis ร une personne de questionner sur ce qui nโexiste pas, car Dieu a prรฉdit tout ce qui existe.
Le fils dโOumar a dit: Jโai entendu Oumar Ibn Khattab maudire celui qui questionnait sur des choses qui nโexistent pas.
Ce nโรฉtait pas un problรจme si les hommes demandaient aux compagnons de lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl) sur sa tradition et ses hadiths concernant les choses ou les รฉvรฉnements qui peuvent se dรฉrouler dans lโavenir, mรชme si les besoins nโรฉtaient pas urgents, et cela afin que les gรฉnรฉrations qui viennent mรฉmorisent la tradition et les hadiths du Saint Prophรจte (pbsl) pour que cela devienne une mode de travail dans leurs vies.
Certes cela nโรฉtait pas un problรจme mais la grande calamitรฉ รฉtait que les compagnons ne se sont pas occupรฉs ร recevoir, ร sauvegarder, ร prรฉparer et ร porter le grand hรฉritage des hadiths du Prophรจte (pbsl) et ร le transmettre aux gรฉnรฉrations futures, malgrรฉ que lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl) nโa pas nรฉgligรฉ la prรฉparation de celui qui va prendre lโhรฉriter sa tradition aprรจs lui. Et par lโordre de Dieu, il le prรฉparait minutieusement.
2- Abstention d’รฉcrire la tradition de lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl).
Si les musulmans se sont rendus comptes de leurs erreurs sur la nรฉgligence et le manque dโattention concernant la tradition de lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl) pendant sa vie, et ont compris cela aprรจs sa mort en rรฉdigeant sa tradition qui รฉtait entre leurs mains, et ont parvenu ร protรฉger pour nous une grande partie de celle-ci que nous avons perdu et gaspillรฉ, beaucoup des choses auraient รฉtรฉ faciles. Suivant les hadiths prophรฉtiques, il y avait ร Mรฉdine en particulier et dans lโentendu du territoire islamique en gรฉnรฉrale, un grand nombre des justes parmi les compagnons qui รฉtaient reconnus comme vรฉridiques et honnรชtes parmi les musulmans.
Mais cโest avec un grand regret que nous constatons quโun grand nombre parmi les grands compagnons et pour les causes qui nous sont inconnus jusqu’aujourdโhui dรฉtestaient quโon รฉcrive la tradition de lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl). Ils sโopposaient et quelques fois lโinterdisaient dโune maniรจre publique et officielle.
Ils avanรงaient des raisons dont jusquโaujourdโhui nous doutons sur leurs causes et leurs vรฉracitรฉs, sans que nous portions des doutes sur leurs intentions. Ils justifiaient cette interdiction soit disant quโรฉcrire ou prendre en considรฉration la tradition prophรฉtique amรจnerait au renoncement du livre de Dieu ou au mรฉlange avec une autre chose comme cela sโรฉtait passรฉ dans les anciennes communautรฉs. Mais nous avons constatรฉ quโaprรจs eux avec un grand retard les musulmans ont eu lโinitiative dโรฉcrire les restes de la tradition prophรฉtique qui รฉtait encore gardรฉ, sans que cela suscite une opposition ou un mรฉlange quelconque avec le coran.
Quoiquโil en soit, les rรฉpugnances de certains grands compagnons pour รฉcrire les hadiths prophรฉtiques resteront gravรฉes solidement dans lโhistoire, il y a rien ร dรฉbattre dessus puisque cela est mentionnรฉ et confirmรฉ par lโhistoire et les rรฉfรฉrences des hadiths. Et les dommages et pertes que cela amena ร la pensรฉe et culture islamique furent la cause principale de la perte dโune grande partie de la tradition prophรฉtique. Cette situation est tellement claire et fine quโil est impossible de la contredire ou de la dรฉbattre.
Nous ne sommes pas lร pour douter sur les intentions rรฉelles des compagnons qui avaient cette opinion (cโest-ร -dire lโinterdiction dโรฉcrire les hadiths de lโenvoyรฉ de Dieu), mรชme si nous nous permettons de dรฉbattre les raisons rรฉelles dont ils avaient avancรฉes.
Cette aversion et abstention se manifestaient aussi directement parmi les compagnons aprรจs la mort de lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl). Et cette abstention avait pris la forme dโune interdiction religieuse et continua jusquโau dรฉbut du deuxiรจme siรจcle de lโhรฉgire. Comme nous allons voir dans les lignes qui suivent, les musulmans ont commencรฉ ร รฉcrire, ร classifier et ร rรฉunir les hadiths de lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl), un travail scientifique et ordonnรฉ malgrรฉ que lโentourage islamique nโรฉtait pas encore, pendant cette pรฉriode, libรฉrรฉ dโun certain nombre des compagnons et Tabiyins(les musulmans qui ne virent pas le Prophรจte (pbsl) mais vรฉcurent avec ses compagnons) qui nโรฉtaient pas content de ce travail. Ils ont rรฉuni pour nous ce quโils ont pu trouver parmi les hadiths qui ont รฉtรฉ perdus, et Dieu Seul connaรฎt leurs nombres, quelle frappe les musulmans a encaissรฉ et la perte que la culture islamique a subit pendant cette pรฉriode.
Nous allons essayer de rappeler quelques รฉvรฉnements historiques sur ce sujet et la situation officielle des hadiths et de la tradition de lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl).
Hakim dans son Mousnad a rapportรฉ dโAรฏsha qui a dit: Mon pรจre rassemblait les hadiths du Prophรจte (pbsl), leurs nombres furent cinq cents hadiths. Une nuit, il dormit et sโagita sur son lit. Aรฏcha continue: Cela mโaffligea beaucoup et je me suis demandรฉ: Sโagite t-il ร cause dโune dolรฉance ou il a entendu quelque chose? Et le matin il dit (Abou Bakr): รด ma fille amรจneโmoi tous les hadiths qui se trouvent chez toi.
Aรฏcha: Je les ai amenรฉs. Et il les brรปla en disant: Je crains de mourir et que cela se trouve chez toi, et quโil y ait des hadiths dโune personne dont jโai รฉtรฉ fidรจle et confiant, et cela ne soit pas comme ilmโa racontรฉ, et รงa sera comme si je lโai imitรฉ.
Oumar Ibn Khattab interdisait les compagnons de rapporter les hadiths du Prophรจte (pbsl).
Hakim a rapportรฉ de Karzua Ibn Kaโb qui dit: Nous รฉtions sortis pour aller en Irak, Oumar Ibn Khattab marcha avec nous jusquโร Suarar, il a fait lโablution et dit: Vous savez pourquoi je vous ai accompagnรฉ? Ils dirent: Oui, parce que nous sommes les compagnons du Prophรจte (pbsl). Il rรฉpliqua: Vous partez vers les gens de la campagne, faites bourdonner le coran comme bourdonnent les abeilles, ne leur parlez pas des hadiths, ils vont vous prรฉoccuper, รฉclaircissez le coran et ne parlez pas beaucoup des hadiths. ([10])
Dans son Mousnad, Hakim a aussi rapportรฉ de Saรฏd ibn Ibrahim qui, lui aussi, a rapportรฉ de son pรจre qui a dit: Certes Oumar Ibn Khattab a dit ร Ibn Massoud, ร Abou Darda-i et ร Abou Zar(qui avaient rapportรฉ un hadith) : Quel est Ce hadithde lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl)? Il statua sur Ce hadith et ensuite les emprisonna ร Mรฉdine jusquโร ce quโil mourรปt.([11])
Tabari a rapportรฉ dโIbrahim ibn Abdou Rahman qu’Oumar avait emprisonnรฉ trois compagnons: Ibn Massoud, Abou Darda-i et Abou Massoud Ansari. Il leur avait dit: Vous rapportez beaucoup du Prophรจte (pbsl), il les emprisonna ร Mรฉdine jusquโร ce quโil tomba en martyr.([12])
Abou Houraira a dit: Il ne nous รฉtait pas permis de dire: Le Prophรจte (pbsl) a ditโฆ (Ceci cela) jusquโร ce que Oumar mourรปt.([13])
Les compagnons de lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl) avaient lโinitiative dโรฉcrire les hadiths, mais Oumar Ibn Khattab leur avait interdit.
Souyouti dans son livreTanwir al Hawalik a rapportรฉ de Zahari qui a dit: Arwatou Ibn Zoubaรฏr mโa informe que Oumar Ibn Khattab a voulu รฉcrire la tradition, il demanda conseil aux compagnons dont la majoritรฉ acceptรจrent, il resta tout un mois en train de consulter Dieu sur ce sujet dont il doutait. Un bon matin quand il se rรฉveilla, Dieu a dรฉjร rรฉsolu ce problรจme pour lui. Et ensuite Oumar dit: En vรฉritรฉ, je vous ai dรฉjร parlรฉ concernant la possibilitรฉ de rรฉdiger les hadiths de lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl), mais je me suis rappelรฉ quโil y avait parmi les gens du livre avant vous ceux qui ont รฉcrit le livre de Dieu avec les autres livres, aprรจs ils se sont adonnรฉs aux autres livres en abandonnant le livre de Dieu. En consรฉquent, par Dieu, je ne veux pas confondre le livre de Dieu avec une autre chose. Et il abandonna lโinitiative dโรฉcrire les hadiths prophรฉtiques.([14])
Lโimportance dโรฉcrire la tradition de lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl) a commencรฉ ร la fin du rรจgne de Oumar Ibn Abdoul Aziz.([15])
Souyouti a dit: Al Hawi a rapportรฉ de Yahya Ibn Saรฏd qui, rapporta dโAbdullah Ibn Dinar qui a dit: Les compagnons et les Tabiyins nโรฉcrivaient pas les hadiths, ils les mรฉmorisaient et les rapportaient oralement sauf le livre de Sadakati ou et quelques mots que le chercheur รฉcrivait aprรจs une รฉtude approfondi afin quโil ne les perde pas. Aprรจs la mort de plusieurs savants, le commandant des croyants Oumar Ibn Abdoul Aziz ordonna ร Abou Bakr al Hazimi de voir et dโรฉcrire la tradition et les hadiths de Oumar quโil lui a envoyรฉ. ([16])
Dans son livre Mouwatuat, Malik a rapportรฉ de Mohammad ibn al Hassan qui a dit : Yahya ibn Saรฏd nous a informรฉs qu’Oumar ibn Abdoul Aziz avait รฉcrit ร Abou Bakr ibn Mohammad ibn Oumar et Ibn Hazim en ces termes: Regardez ce quโil y a parmi les hadiths ou les traditions de lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl) ou les hadiths d’Oumar, ou quelque chose d’autre, รฉcrivez-les pour moi puisque je crains la perte de la science et des savants. Ce hadith est aussi rapportรฉ par Bouhari dans son Sahih, ainsi que Abou Naโim dans son livreTarikh Asbahan sous le titreยซla lettre de Oumar ibn Abdoul Aziz aux rรฉveillรฉsยปqui a รฉcrit :Rassemblez les hadiths de lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl).([17])
Abdoul al Bari a รฉcrit dans son livre al Tam Hid rapporte dโibn Wahab qui a dit: Jโai entendu Malik dire: Oumar ibn Abdoul Aziz รฉcrivait aux mรฉtropolitains pour leur enseigner la tradition et la jurisprudence, il รฉcrivait aussi ร Mรฉdine pour leur demander ce qui se passa, et quโils lui enseignent ceux quโils possรฉdaient comme science, ensuite il recommanda ร Abou Bakr ibn Oumar ibn Hazim de rassembler les hadiths et de les lui envoyer. Ce dernier mourut avant que Hazim lui ait envoyรฉ ces hadiths.
Hafiz ibn Hadjar, dans son commentaire de Sahih Bouhari, a รฉcrit: Par cela nous avons compris le dรฉbut de la rรฉdaction des hadiths prophรฉtiques et la premiรจre personne qui les a รฉcrit sous lโordre de Oumar ibn Abdoul Aziz ibn Shahab al Zahari.([18])
Ibn Hadjar al Anskalani a dit: Il y avait deux causes principales pendant la pรฉriode des compagnons et des Tabiyins qui ont amenรฉ que les souvenirs du Prophรจte (pbsl) ne soient passubstantivement et chronologiquement รฉcrits. Premiรจrement: Au dรฉbut, il leur รฉtait interdit de les รฉcrire comme cela est confirmรฉ dans Sahih Mouslim, en craignant quโils pouvaient les mรฉlanger avec le majestueux coran. Deuxiรจmement: La capacitรฉ des uns, dโune part, et lโincapacitรฉ des autres pour la mรฉmorisation, dโautre part. Il y avait aussi la question dโanalphabรฉtisme.
Cโest au dernier moment de lโรฉpoque des Tabiyins quโils ont commencรฉ ร รฉcrire les souvenirs, ร classifier les nouvelles qui รฉtaient rรฉpandues entre les savants dans le territoire, ainsi que des multiples innovations des Kharidjites, des Rawafids et ceux qui refusent le destin. Rabbin de Shabih et Saรฏd ibn Abi Ounrouba et les autres furent les premiers ร les rassembler, et ร les รฉcrire chapitre par chapitre jusqu’ร la fin.
Et ensuite les experts de la troisiรจme gรฉnรฉration compilรจrent les lois, lโimam Malik รฉcrit al Mowatuat, poursuivit son but avec perfection en compilant les hadiths des gens de la pรฉninsule; et les opinions des certains imams รฉtaient quโil avait รฉcrit seulement deux cents hadiths de lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl). ([19]) ;
De ce qui prรฉcรจde il est clair que:
A- Les compagnons nโont pas rassemblรฉ les hadiths prophรฉtiques dans un livre, en dโautre terme nous nโavons pas hรฉritรฉ dโun livre quelconque de la part des compagnons.
B- Le besoin de rassembler et dโรฉcrire les hadiths se manifesta pendant la pรฉriode dโOumar Ibn Khattab, mais celui-ci nโรฉtait pas content et refusa que les musulmans les rassemblent et les compilent, en avanรงant comme argument quโils pouvaient les mรฉlanger ou sโen intรฉresser plus que le livre de Dieu.
C- La nรฉgligence de lโautoritรฉ officielle pour la compilation des hadiths de lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl) รฉtait la cause principale qui a donnรฉ le feu vert aux innovateurs des hadiths de profiter et de propager leurs innovations entre les musulmans.
D- Suites aux incessantes guerres que les musulmans ont fait contre lโIran, la Syrie, lโIrak et contre dโautres, un grand nombre des savants parmi les compagnons sont tombรฉs en martyrs, cela a causรฉ la perte de plusieurs hadithset il ne restait quโun laps de temps nous aurions perdu lโhรฉritage de la science prophรฉtique.
E- Oumar ibn Abdoul Aziz, le calife des omeyyades avait eu lโinitiative de rรฉsoudre la situation en protรฉgeant les hadiths qui รฉtaient restรฉs encore entre les mains des Tabi yins. Ce fut au dรฉbut du deuxiรจme siรจcle puisquโil a pris le pouvoir en lโan 99 de lโhรฉgire et dรฉcรฉda en lโan 101. Il รฉcrit ร Abou Bakr ibn Hazim de rassembler les hadiths et la tradition du Prophรจte (pbsl), mais il mourut avant que Abou Bakr ibn Hazim termine dโรฉcrire ce livre.
F- aprรจs sa mort le projet aussi se termina, il reprit de nouveau avec Mohammad ibn Mouslim ibn Shahab al Zahari sous lโordre dโHisham ibn Abdoul Aziz([20])
Aprรจs cela, dโune maniรจre gรฉnรฉrale, la gรฉnรฉration dโaprรจs Zahari continua ร รฉcrire les hadiths, mais il est ร signaler que la premiรจre vรฉritable compilation des hadiths fut entre lโan 120 et 150 de lโhรฉgire. ([21])
Maintenant nous demandons ร notre cher lecteur dโimaginer combien des hadiths prophรฉtiques ont disparu et perdu durant cette longue pรฉriode jusquโau dรฉbut du deuxiรจme siรจcle de lโhรฉgire.
Note:
[1]Chapitre le Butin : 24
[2]ย Chapitre les Femmes: 174
[3]ย Chapitre al Anraf : 203
[4]4- Chapitre le Fer: 28
[5]Le Prophรจte de Dieu (pbsl) recommandait ses compagnons d’รฉcrire les traditions et les hadiths et de les transmettre ร ceux qui nโรฉtaient pas prรฉsents; dans son cรฉlรจbre sermon de la mosquรฉe de Khifaoรน il avait dit: ยซDieu aide le croyant qui รฉcoute ma parole, la comprenne et la transmette ร celui qui ne lโa pas entendue,peut รชtre le rapporteur de la science nโest pas savant, ou le rapporteur qui annonce la science ร celui qui est plus savant que luiยป. (Moustadrak al Hakim, volume 1: 87.
Lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl) avait dit: Vous รฉcoutez et ils vous รฉcoutent, et ils รฉcoutent de celui qui vous a รฉcoutรฉ (Moustadrak al Hakim, volume 1: 95
Abdullah ibn Oumar รฉcrivait les paroles du Prophรจte (pbsl) et il avait dit: O lโenvoyรฉ de Dieu, jโรฉcris tes paroles, il rรฉpondit: ยซBienยป, et jโai enrichit: Pendant la colรจre ou la joie? Il rรฉpondit : ยซOui, puisque je ne dis que la vรฉritรฉยป. (Moustadrak al Hakim, volume 1: 105
Les Quraychites avaient interdit Abdullah ibn Oumar dโรฉcrire les paroles de lโenvoyรฉ de Dieu, il lโinterrompu, il dit: Jโavais explique cela ร lโenvoyรฉ de Dieu, il mโavait dit: ยซEcris, je jure au nom de celui qui tient mon รขme que tout ce qui vient dโelle est vraieยป. Et il montra son doigt sur vers sa bouge. (Moustadrak al Hakim, volume 1: 106
[6]Al Ghadir volume 6: 320 et rapportรฉ de Sahih al Mouslim, volume 1: 232, Sounan Abou Daoud, volume 2: 280; Mouwat de Malik, volume 1: 147; Sounan Ibn Mandja, volume 1: 188; Sahih Tirmizi, volume 1: 106; Sounan Nissรข-i, volume 3: 184; Sounan al Baรฏhaqi, volume 3: 294 et la parole dโIbn Mandja.
[7]Sahih al Mouslim, volume 1: 193, Ce hadithest aussi rapportรฉ dans le livre ยซAl Ghadir, volume 6: 83ยป; Sounan Abou Daoud (V1/53), Sounan Ibn Mandja (V1/P200),Mousnad Ahmad (V3/P265), Sounan al Nissรข-i, volume 1: 59-61 et Sounan al Baรฏhaqi, volume 1 : 209
[8]Al Oussoul Amali Fiqh al al Moukarana, page 172, rapportรฉ du livre Tamhid litarik falsafa islamiya page 123.
[9]Al Ghadir, volume 6: 92, rapportรฉ du livre Sounan Darami, volume 1: 50 et ceux qui sont rapportรฉs aprรจs.
[10]Moustadrak Sahihayni, volume 1: 102
[11]ย Moustadrak Sahihayni, volume 1: 110
[12]Al Ghadir, volume 6: 294 rapportรฉ du livre Tazakourat al Hifazua, volume 1: 7; Madjma Azawahid, volume 1: 149
[13]Al Ghadir, volume 6: 294 rapportรฉ du livre Tarikh ibn Kathir, volume 8: 107
[14]Tanwir al Ahwal de Souyouti, volume 1: 4
[15]– Etonnant ! Dans plusieurs circonstances lโenvoyรฉ de Dieu insistait beaucoup afin quโil ne puisse pas avoir une confusion entre le livre de Dieu et sa parole, cโest ร dire prendre plus en considรฉration sa parole que lecoran. Hakim a rapportรฉ dans son Mousnad, volume 1: 108 un rรฉcit de Obaรฏdoulahi ibn abi Rafan, qui rapporta de son pรจre qui avait entendu de lโenvoyรฉ de Dieu qui disait : ยซJโinterdis lโun parmi vous qui sera assis sur son trรดne, et qui recommandera ou interdira mes lois comme je lโai faitet qui dira : Je ne sais pas, nous allons pratiquer seulement ce que nous avons trouvรฉ dans le livre de Dieuยป.
Hakim a aussi rapportรฉ, volume 1: 109 de Obaรฏdoulahi ibn Abi Rafan que lโenvoyรฉ de Dieu a dit: ยซEn vรฉritรฉ, je sais quโun homme sera assis sur son trรดne et recommandera et interdira mes lois, il dira: Nous ne savons pas ses lois,รงa cโest le livre de Dieu, et il nโy a pas cela dedansยป. Et du mรชme rapporteur, volume 1: 109; le messager de Dieu, entourรฉ des hommes, avait dit: ยซCertes je vous le dis: Lโun parmi vous ordonnera ou interdira les ordres que jโai dรฉjร ordonnรฉ, assis sur son trรดne il dira: Nous allons pratiquer seulement ce qui se trouve dans le livre de Dieu, sans cela nous ne le pratiquerons pasยป.
Cโest toujours Hakim qui rapporte, volume 1: 109 rapporte de Moukadam ibn Mand qui se chagrine pour les compagnons du Prophรจte (pbsl) en disant:
Le messager de Dieu avait interdit des choses ร ses disciples le jour de Khaybar, parmi ces choses: Lโรขne domestique et tant dโautres. Lโenvoyรฉ de Dieu (pbs) avait dit: ยซLโun parmi vous sโassiรฉra sur son trรดne, il parlera de mes paroles, il dira: Il y a seulement le livre de Dieu entre vous et moi, tout ce que nous avons trouvรฉ licite, nous lโavons annoncรฉ ainsi de mรชme tout ce que nous avons trouvรฉ interdit, nous lโavons interdit. Certes lโinterdit du messager est lโinterdit de Dieu.
[16]Tanwir al Ahwal, volume 1 : 4-5
[17]Tanwir al Ahwal, volume 1: 5
[18]ย Tanwir al Ahwal.
[19]Lโintroduction du livre Fat-hou al Bari de Souyouti, page 5
[20]ย Spรฉcialiste de lโArabie Saoudite et de la Syrie, dรฉcรฉdรฉ en lโan 123 de lโhรฉgire.
[21]Tamhid Litarik Falsafa islamiya, page 195-198, rapportรฉ du livre Al Duawatou de ibn Riyah, page 226
Durant cette longue pรฉriode beaucoup des traditions et hadiths prophรฉtiques ont รฉtรฉ perdus ร cause de la nรฉgligence dont les compagnons ont fait preuve pour transmettre lโhรฉritage de lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl). Si les compagnons et les Tabiyins avaient protรฉgรฉ les hadiths, les musulmans nโauraient pas fourni beaucoup dโefforts dans leurs besoins de connaรฎtre les lois de Dieu le Trรจs Haut, et toutes ces difficultรฉs. Cโest ร cause de cela quโils ont recouru ร lโIjtihad (effort de dรฉduire les lois ร partir du saint coran et de la sounna du Prophรจte).
3- Les problรจmes des faux hadiths et leurs auteurs.
Cโest naturel que nous trouvions parmi les compagnons, les avides du monde qui ont inventรฉ des faux hadiths soit disant รฉmanant de lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl), pour satisfaire leurs aviditรฉs. Ils ont inventรฉ plusieurs faux hadiths jusqu’ร ce quโil รฉtait devenu trรจs difficile de distinguer les vraies et les faux hadiths. Et malgrรฉ les grands efforts que les imams des hadiths ont entrepris, il y a eu quand mรชme une grande invasion de ces faux hadiths, comme il y a eu aussi plusieurs vrais hadiths prophรฉtiques qui ont รฉtรฉ dรฉclarรฉs faux par manque de conformitรฉ aux conditions requises pour รชtre dรฉclarรฉ authentiques. Ces pertes des hadiths amenรจrent ร des consรฉquences fรขcheuses, comme la divergence dans les sentences et les opinions. Les mensonges et les faux hadiths se sont introduits dans les livres reconnus authentiques. Cโest dans ce contexte quโil y a eu des erreurs parmi les vraies et les faux hadiths dans plusieurs cas. Plusieurs faux hadiths atteignirent un nombre inimaginable quโon a attribuรฉ ร lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl), mรชme Bouhari lโun des auteurs des Sahihs lโa reconnu en disant: Jโai gardรฉ deux milles faux hadiths([22]) et Isaac Ibn Ibrahim a dit: Certes il a gardรฉ quatre milles faux hadiths. ([23])
Al Andjalani a rรฉvรฉlรฉ dans la conclusion de son livre (Kashif al Khifa)quโil y avait un grand nombre des faux hadiths, des faux livres et leurs auteurs, il indiqua dans les pages 419-424 cent chapitres dont la plupart dans le domaine de la jurisprudence. Il enrichit quโaprรจs chaque chapitre il nโy avait pas un vraie hadith ou un qui semblait รชtre vraie.
Mouslim a rapportรฉ dโAbou Rayra qui a dit: Lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl) a dit: ยซDans les derniers temps, il y aura des menteurs qui vous rapporteront des hadiths que vous nโaviez jamais entendus, soyez prudent, vous et vos pรจres, quโils ne vous รฉgarent et sรฉduisent pasยป.([24])
Peut รชtre cela dรฉtournait les intentions des musulmans parce quโils considรฉraient les auteurs des faux hadiths comme des bienfaiteurs et des pieux. Certains parmi ces gens avaient lโidรฉe dโinventer ces hadiths soit disant quโils pouvaient amener les hommes ร faire les bonnes actions et ร craindre les chรขtiments Divins.
Mouslim a rapportรฉ de Mohammad ibn Yahya ibn Saรฏd al Katuรขni qui a rapportรฉ de son pรจre qui a dit: Nous nโavons pas trouvรฉ un bienfaiteur qui nโรฉtait pas faussaire des hadiths. ([25])
Mouslim a aussi rapportรฉ dโIbn Abi Ziyad qui a rapportรฉ de son pรจre qui a dit: Jโai vu ร Mรฉdine cent personnes dont on ne rapportait pas leurs hadiths.([26])
Concernant les faussaires des hadiths, Mollah Ali a racontรฉ dans son livre ยซAsrar al Marfouhanยป ce qui suit: Il est rapportรฉ que Ahmad ibn Hanbal priait dans la mosquรฉe et Yahya ibn Mouin รฉtait prรจs de lui, une personne se leva et dit: Ahmad ibn Hanbal et Yahya ibn Mouin nous ont rapportรฉ dโAbdoulrazak qui rapporta de Kitada qui rapporta dโAnsa qui a dit: Lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl) a dit:ยซCelui qui tรฉmoigne que nul nโest Dieu que Dieu, ร chaque mot Dieu crรฉera un oiseau dont son bec sera en or et ses plumes en corail, son rรฉcit contenait ร peu prรจs vingt feuilles. Ahmad ibn Hanbal et Yahya ibn Mouin se regardรจrent et enfin de compte Ahmad ibn Hanbal lui demanda: Qui tโa racontรฉ Ce hadith? Il rรฉpondit: Par Dieu je lโai entendu tout ร heure pas plus dโune heure, aprรจs avoir terminรฉ son rรฉcit, il rรฉussit des dons, se mit debout en attendant les restes des dons, Yahya ibn Mouin lui fit signe de sโapprocher, il sโapprocha en croyant que ce dernier lโappelait pour lui donner un don, il lui questionna: Qui tโa rapportรฉ Ce hadith? Il rรฉpondit: Ahmad ibn Hanbal et Yahya ibn Mouin. Il lui dit: Cโest moi Yahya ibn Mouin et celui-ci Ahmad ibn Hanbal, nous nโavions jamais rapportรฉ un hadith pareil parmi ceux de lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl), sโil y en a certainement, cโest un faux hadith. Lโhomme lui dit: Es-tu Yahya ibn Mouin? Oui lui rรฉpondit, lโhomme enrichit: Jโai entendu que Yahya ibn Mouin est un imbรฉcile et voila cela sโest confirmรฉ en moins dโune heure. Celui-ci lui demanda: Comment sais-tu que je suis un imbรฉcile? Il rรฉpondit: Cโest comme ci dans ce monde il y a quโun seul Yahya ibn Mouin et un seul Ahmad ibn Hanbal, jโai dรฉjร รฉcrit plus de dix sept fois sur Ahmad ibn Hanbal et Yahya ibn Mouin. Ahmad ibn Hanbal mit sa main sur son visage et dit: Laisse-le. Lโhomme se leva en se moquant dโeux. ([27])
A travers ce rรฉcit nous pouvons comprendre que les faussaires des hadiths faisaient plusieurs objections. Et nous ne connaissons pas lโampleur des objections des hadiths qui ont รฉtรฉ attribuรฉs ร lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl) depuis sa mort jusquโaux siรจcles qui ont suivi. Et cela est une preuve suffisante pour comprendre comment les mouvements des faussaires des hadiths se dรฉveloppรจrent et prirent de lโampleur. Nous devons aussi savoir qu’Abou Daoud a รฉcrit dans son livre quโil avait identifiรฉ ร peu prรจs 4.800 vraies hadiths sur 500 milles. Dans Sahih Bouhari: 2761 hadiths ร peu prรจs ont รฉtรฉ acceptรฉs sur 600.000. ([28])
Ahmad dans son livre des hadiths nโa rapportรฉ que 3.000 hadiths sur plus de 750.000 et il gardait un million des hadiths. Ahmad ibn Fourat dรฉcรฉdรฉ en lโan 257 de lโhรฉgire a รฉcrit 1.500.000 hadiths, mais il a retenu seulement 300 milles dans les domaines des exรฉgรจses, des lois et rรจgles et dโautres branches. ([29])
Malgrรฉ les grands efforts entrepris par les savants des hadiths pour lโรฉpuration des faux hadiths, sans doute ces derniers ont pรฉnรฉtrรฉ dans les livres reconnus authentiques que les musulmans utilisent pour la pratique de leurs obligations, et ces hadiths ont รฉtรฉ tirรฉs et appuyรฉs par des chaรฎnes des traditions authentiques.
De fois les faussaires des hadiths travaillaient attentivement et dโune maniรจre intrigue et minutieuse en introduisant les faux hadiths parmi les chaรฎnes de transmissions et les traditions reconnus authentiques jusquโa ce quโil รฉtait devenu trรจs difficile mรชme pour les spรฉcialistes dans ce domaine de les identifiรฉs.
Par ailleurs les savants ont rejetรฉ plusieurs vrais hadiths รฉmanant de lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl) par manque des conditions requises dans leurs chaรฎnes de transmissions. En conclusion, par la perte et le mรฉlange des plusieurs traditions prophรฉtiques, les musulmans ont subit une grande perte dans lโhรฉritage prophรฉtique.
Deuxiรจmement:
Comment les musulmans ont-ils surmontรฉ les problรจmes de la loi juridique?
Avec toutes ces multiples causes, les musulmans ont affrontรฉ beaucoup des difficultรฉs dans la voie de lโhรฉritage et de la tradition prophรฉtique. Nous nโavons pas le dรฉsir de dรฉmontrer, dโajouter ou de tรฉmoigner sur ces dolรฉances, mais il faut savoir que cela est une preuve รฉvidente qui a amenรฉ les musulmans, directement aprรจs la mort de lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl), ร recourir ร leurs opinions (Ijtihad), au syllogisme et ร lโapprobation (Istihsan).
Sans cela les jurisconsultes nโauraient pas recouru ร leurs idรฉes et opinions (Ijtihad), et la meilleur dรฉfinition de lโIjtihad est de prendre les arguments juridiques afin quโils deviennent une loi juridique ou une pratique rituelle dโun musulman majeur par la voie juridique ou la raison. Et en tenant compte des plusieurs dรฉbats et objections dans les voies menant ร lโijtihad, nous pouvons dire quโil nโaccorde pas beaucoup dโarguments de droit aux jurisconsultes dans leurs sentences et non plus une finalitรฉ ou une excuse auprรจs de Dieu. La finalitรฉ du droit et son appui sur la responsabilitรฉ dโun majeur sont requis si la sentence Divine est ainsi, mais sโil y a une erreur les excuses sont entre les mains de Dieu. Le jurisconsulte fait le maximum dโeffort en sโappuyant sur les arguments juridiques afin dโarriver ร lรฉgifรฉrer la loi ou la pratique rituelle dans la limite des arguments quโil possรจde, et cela ne suffit pas pour obtenir la vรฉritable loi juridique, certes il aide seulement les majeurs ร accomplir la loi et son excuse, cโest รงa le sens ou lโexplication de lโargument. Recevoir les arguments des lois phรฉnomรฉnales ne veut pas dire, recevoir les vรฉritables lois de Dieu.
Les arguments mรชme sโils sont pรฉremptoires mais la pratique des lois dont le jurisconsulte lรฉgifรจre ne sont que des conjectures, cโest dans ce sens quโon trouve certains jurisconsultes comme Amadi lโont dรฉfinis. En terme technique Amadi a dรฉfini lโIjtihad: Cโest un grand effort pour la recherche dโune conjecture dans les lois juridiques et lโincapacitรฉ dโen trouver une autre.([30])
La conjecture dont on trouve dans la dรฉfinition dโAmadi nโest pas le vrai argument mais plutรดt la pratique de lโIjtihad dans les vรฉritables lois Divines et dans lโatteinte de celles-ci. En conclusion lโIjtihad nโajoute rien ร la conjecture pour quโelle soit conforme aux vรฉritables arguments juridiques des lois Divines et non plus le grand effort du jurisconsulte dans sa conjecture, mรชme si du point de vue juridique la conjecture est reconnue comme argument, sa pratique ne garantit pas la sentence de la loi juridique vรฉritable et permanente, mais le jurisconsulte doit aussi savoir lโampleur de lโerreur quโil peut commettre dans les vraies lois Divines, et quโil nโen soit pas nรฉgligeant.
Troisiรจmement:
Est-ce que l’islam a-t-il tracรฉ un chemin aux gรฉnรฉrations futures pour la rรฉception des traditions?
LโIjtihad en face de la clause (Nassou).
Quelque soit lโargument sur lโijtihad dont on parle aprรจs lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl), il est nul et sans effet dans lโexistence de la clause (Nassou), il est ร savoir que tous les musulmans sont en commun accord que dans tous les cas, lโijtihad ne peut pas รชtre considรฉrรฉ sโil existe une clause (Nassou), il perd toutes ses qualitรฉs dans la sentence des lois juridiques. Tous les jurisconsultes, sans exceptions, les reconnaissent (idjima). Dans tous les cas lโIjtihad nโexiste pas et nโa pas la mรชme valeur quโune clause (Nassou), cโest dans ce contexte quโavec lโaccord de tous les musulmans lโIjtihad est vain en face dโune clause (Nassou).
En tout cela nous pouvons nous poser cette question: Est-ce que Dieu nโa pas mit une rรฉfรฉrence pour les musulmans aprรจs lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl), pour la continuitรฉ de sa tradition afin que ces derniers se rรฉfรจrent auprรจs dโelle dans leurs affaires religieuses et de ce bas monde ou les a-t-il laissรฉ de se renfermer dans leurs idรฉes et lโijtihad? Est-ce quโil y a eu une rรฉfรฉrence prรฉparรฉe aprรจs le livre de Dieu et aprรจs la mort de lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl) afin que les musulmans puissent se rรฉfรฉrer ร tout moment, ou bien la tradition de ce dernier est devenue une lettre morte aprรจs sa mort? Ils ne peuvent jamais se passer de cela sauf parmi les traditions prophรฉtiques que les compagnons ont rapportรฉes. Mais dรฉjร nous connaissons les situations, les problรจmes et lโhistoire des hadiths et traditions prophรฉtiques, que suite ร leurs nombreux problรจmes nous ne serons pas ร lโaise de les rappeler une seconde fois. Si Dieu le veut nous allons essayer de rรฉpondre sur toutes ces questions dans nos sujets qui viennent. Et ce qui est vrai pour nous, Dieu a mit ร notre disposition un autre chemin pour la rรฉception de la tradition prophรฉtique et non lโIjtihad. Et nous confirmons que la clause (Nassou) venant de lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl) appuie nos arguments, dans ce cas lโIjtihad nโa pas de valeur en face de ces clauses (Noussous), nous allons essayer de prouver nos arguments dans nos sujets qui vont suivre.
Lโimamat de gens de la maison.
Dโune vue gรฉnรฉrale, la vie et la tradition de lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl) suffisent pour rassurer lโhomme que Dieu lui avait obligรฉ de prรฉparer le califat de gens de sa maison pour sa communautรฉ, dans leurs affaires religieuses et de ce bas monde aprรจs lui.
Lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl) mettait tout en ลuvre pour prรฉparer la communautรฉ ร se rรฉfรฉrer aux gens de sa maison dans leurs affaires religieuses et de ce bas monde aprรจs lui. De mรชme il prรฉparait Ali Ibn Abi Talib qui รฉtait parmi les gens de sa maison afin quโil devienne la rรฉfรฉrence et le refuge des musulmans concernant la connaissance de leur religion et les choses qui leur รฉtaient ambiguรซs et ignorรฉes dans leurs affaires religieuses aprรจs lui. Dans plusieurs circonstances et รฉvรฉnements et ร maintes reprises, il a rรฉpรฉtรฉ ร la communautรฉ de se rรฉfรฉrer aux gens de sa maison, il exprimait beaucoup dโimportance sur ce sujet jusqu’ร sa mort.
Il nous est impossible de citer tous les hadiths et les circonstances pendant lesquels lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl) a orientรฉ la communautรฉ musulmane vers les gens de sa maison, de toutes les faรงons nous essayerons de citer rapidement quelques uns parmi ces derniers afin dโentamer la partie du verset de la purification qui est le sujet principal denotre livre.
1- Lโhadith de deux charges.
Ce hadith est mentionnรฉ dans plusieurs rรฉcits, il est probable que lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl) en a parlรฉ dans plusieurs circonstances. Les grands narrateurs, exรฉgรจtes et historiens lโont rapportรฉ de diffรฉrentes faรงons. Et nous, nous le rapportons comme il est rapportรฉ dans certains livres des hadiths:
ยซร vous les hommes! Certes je suis un homme et je suis prรจs de la mort, si je suis appelรฉ, je rรฉpondrai, en vรฉritรฉ je laisse entre vous deux charges, si vous les teniez (ou si vous vous liez ร eux) vous ne vous รฉgarerez jamais, et ces deux charges cโest bien: Le livre de Dieu et ma famille, les gens de la maison, lโun pรจse plus que lโautre, ils ne se sรฉpareront jamais jusqu’ร ce quโils me rencontrent ร lโabreuvoir, craignez et regardez comment allezโvous me contredire sur eux, (Certes le Gracieux, le Savant mโa informรฉ que les deux ne se sรฉpareront jamais jusquโa ce quโils me rencontrent ), ne les dรฉpassez pas, sinon vous vous รฉgarerez, ne les enseignez pas puisquโils sont plus savants que vous, vous mourrez et retournerez ร lโabreuvoir et je vous demanderai sur les deux charges lorsque vous serez de retour, comment mโaviez-vous contredit, celui qui se dirigera vers ma direction et rรฉpondra ร mon appel, quโil cherche un meilleur refuge auprรจs dโeuxยป.
Nous avons rapportรฉ Ce hadith en mรฉlangeant certaines paroles et celui qui veut bien sโinformer quโil consultele livre ยซRisalatou al Kayimaยป, รฉditรฉ par lโorganisation de rapprochement entre les sectes islamiques. ([31])
Ce hadith a รฉtรฉ rรฉdigรฉ dans le mรชme contexte mais avec dโautres paroles, dans les livres ยซSahih Mouslim, volume 7: 122ยป; ยซSounan Tirmizi, volume 2: 307ยป; ยซSounan Darami, volume 2: 432ยป; ยซMousnad Ahmad ibn Hanbal, volume 5: 14 et 217, page 26 et 29; volume 4: 366 et 371ยป Et aussi dans le volume 5: 182 et 189). ยซKhasuรขisu Nissรข-i, page 30ยป; ยซMoustadrak Hakim, volume 3: 109, 148 et 533ยป; ยซAl Hafiz al Kanadji ashafi fi kifayatul Talib, volume 1: 11ยป pendant son discours sur lโexรฉgรจse de lโhadith, il rapporta en ce terme: Mouslim lโa rapportรฉ dans son Sahih, Abou Daoud et Ibn Manjja al Qazvini lโont aussi rapportรฉ dans leurs livres et encore (Volume 61: 130). Et dans ยซTabakรขtiยป de Mohammad ibn Said al Zalra al Bassori (Volume 4: 8). Dans le livre de Al Haliya dโibn Nayim al Suabahani (Volume 1: 355). Dans le livre Ousoud al Ghรขba dโibn al Athir al Djazari (Volume 2: 12) et (Volume 3: 147). Dans le deuxiรจme tome du discours du pรจlerinage dโadieu de lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl) (page 346 et 158). Dans le livre Tazkiratou al Khawas (Volume 12: 332) dโibn al Djouzi, aprรจs avoir rapportรฉ la parole de son grand pรจre il dit: Abou Daoud lโa rapportรฉ dans son Sounan, Tirmizi aussi et Razin dans son livre Al Djama Baรฏna Sahahi) mais cโest รฉtonnant que mon grand pรจre a ignorรฉ ce dont Mouslim a rapportรฉ dans son Sahih sur lโhadith de Zaรฏd ibn Arkam etc. On retrouve le mรชme hadith dans le livre dโInsam al huyum de Nourdine al Halabi al Shafi (Volume 3: 307). Dans Zadjahirou al Ankabi dโAhmad ibn Abdullah Tabari (page 16). Dans Saradji al Noumir dโAziz Ashafi dans son commentaire du livre al Djama Asuari de Souyouti (Volume 1: 321)et aussi sur lโexรฉgรจse du cheikh Mohammad al Hanafi dans al Fousoul Nouhuma dโibn AsuabaKh al Maliki (page 2). Dans ยซNasim al Riyaduaยป de Shahab Dรฎne al Khafadji (Volume 3: 410), dans les commentaires du livre Sharhou Ashafa dโAli Alkari, le livre ยซMountakhabu Kanzoul Oumaliยป de Moutaki et aussi ยซal Mousnadยป de Ahmad ibn Hanbal, volume 1: 96 et 101ยป et (Volume 5: 95). Dans ยซal Kashafi et Bayanaยป de Thalabi sur lโexรฉgรจse de verset de lโunion (intasuimu), volume 3: 17. Lโexรฉgรจse Nizuam de Nishabouri sur le verset de lโunion (intasuimu), volume 1: 207. Lโexรฉgรจse du verset de lโamour (al Mawada, page 94) et aussi lโexรฉgรจse du verset ยซBientรดt nous allons entreprendre votre jugement, รด vous les deux chargesยป (page 212). Ibn Kathir al Demeshqi dans son exรฉgรจse du verset delโamour (al Mawada) (Volume 3: 113) et du verset de la purification (Volume 3: 475) et aussi dans son livre dโhistoire (Volume 5 et 6) concernant lโhadith dโal Ghadir. Nous trouverons aussi Ce hadith dans le livre ยซal Mawahabi al Anliyaยป dโHussein al Kashafi dans son exรฉgรจse du verset ยซBientรดt nous allons entreprendre votre jugement, รด vous les deux chargesยป. De mรชme dans ยซNihayatuยป dโIbn al Athir al Djaziri (Volume 1); ยซDhour al Manssourยป de Souyouti (page 155); ยซLisanu al arabiยป de Djamaludine al Afriki al Misri (Volume 6); ยซLouratou al intiraยป (Volume 13); ยซLourati Sakali wal Habalยป et le dictionnaire de Madjiddรฎne al Shirazi; ยซLourati Sakaliยป; ยซMountahi al Arbยป dโAbdourahim al suafi; ยซSharhou Nahjoul al Balaghaยป dโibn Abi al Hadid al Mountazali (Volume 6); ยซMani al Antouraยป (page 130); ยซMadaridjou al Noubouwaยป dโAbdoul al Haq al Dalawi (page 520); ยซAl Manaqibou al Mortaduawiyaยป de Mohammad Saleh al Tirmizi al Kashafi (page 98-100, 476); ยซAl Mafatihou Kounouzou al Sounna (page 2 et 448); ยซMasuabihou Sounnaยป de lโimam Al Barawi al Shafi (Volume 2: 205-206) et Ibn Hadjarifi dans ยซSuawahikouยป (page 75-87-99-90-136); ยซIsโanfou Gharibine Bihamishi Nour al Absarยป de Shablandji (page 110); ยซYanรขbiun al Mawadaยป de Souleymane Ibn Ibrahim al Balkhi al Hanafi (page 18, 25, 30, 32, 34, 115, 126, 199, 230, 238, 301); Al allamatou al Kabir Shamsi Sama-u al ilmiwal Djalalatยป; ยซMoudjadadouยป du secte imรขmite, Saรฏd Mir Hamid Hussein al Hindi que Dieu le bรฉnisse. A peu prรจs deux cents parmi les grands savants de diffรฉrentes sectes ont rapportรฉ Ce hadithde lโan cent et deux jusqu’ร lโan cent et treize de lโhรฉgire et aussi plus de trois cent parmi les compagnons et les compagnes, tous ont rapportรฉ Ce hadithde lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl)([32]).
Dans Ce hadith:
1- Lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl) a uni les gens de la maison avec le coran et a enrichit quโils ne se sรฉpareront jamais jusqu’ร ce quโils le rencontre ร lโabreuvoir le jour de la rรฉsurrection.
2- Lโattachement ร eux, c’est-ร -dire le coran et les gens de la maison est une protection contre la perdition.
3- Le Prophรจte (pbsl) a obligรฉ les musulmans ร sโattacher ร eux (le coran et les gens de la maison).
4- Il leur a recommandรฉ de ne pas les enseigner et les prรฉcรฉder dans leurs actions et paroles, puisquโils sont plus savants quโeux.
Et cela est un argument suffisant pour que les musulmans se rรฉfรฉrent auprรจs dโeux concernant les interdits et les licites de leur religion selon la prescription de lois divines.
2- Lโhadith de l’arche.
Hanashi al Kanani a rapportรฉ que: Jโai entendu Abou Zar qui tenait la Kaaba dire: ร vous les hommes! Celui qui me connaรฎt, je suis celui quโil connaรฎt et celui qui ne me connaรฎt pas, je suis Abou Zar, jโai entendu lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl) dire: ยซLes gens de ma maison sont comme lโarche de Noรฉ, celui qui le monte est sauvรฉ et celui qui en dรฉtourne est noyรฉยป. Hakim a dit dans son livre ยซMoustadrak Sahihayniยป (Volume 2: 343): Selon les critรจres de Mouslim, Ce hadithest authentique. Et il lโa aussi rapportรฉ de Hanashi (Volume 3: 150). Al Moutaki dans son livre ยซKanzu al ummalยป lโa rapportรฉ de la mรชme chaรฎne de transmission (Volume 6: 216). Al Haythami lโa mentionnรฉ dans ยซal Madjmaยป (Volume 9: 168), et aussi dans ยซHaliyatoul Awliyaยป (Volume 4: 306); de mรชme il a รฉtรฉ rapportรฉ dโibn Abbas par Saรฏd Ibn Djรขbir, al Mahaba lโa rapportรฉ dans son livre ยซAzakhairuยป (page 20)de mรชme al Moutaqa dans son livre Kanzou al Ummรขl (Volume 6: 216); Al Khatib al Baghdadi lโa mentionnรฉ par la voie dโAnnas Ibn Malik dans son livre dโhistoire (Volume 12: 19).
Souyouti lโa รฉcrit dans son livre Dhour al Manssour sur lโexรฉgรจse du verset: ยซEt lorsque nous dรฎmes:Entrez dans cette citรฉ, et mangez de ses bienfaits partout oรน vous voudrez ร votre guise; et entrez par la porte en vous prosternant et demandez la rรฉmission de vos pรฉchรฉs; nous vous pardonnerons vos fautesยป (Chap. 2: 58) transmit par la voie dโibn Abi Shibah dโAli Ibn Abi Talib, il a รฉtรฉ aussi rapportรฉ de la part dโAli Ibn Abi Talib dans le livre ยซKanzou al Ummรขlยป (Volume 6: 250) et (Volume 6: 216); Haythami dans ยซal Madjmaยป (Volume 9: 168) par la voie de Abi Said al Khidr; Al Mahaba Tabari lโa mentionnรฉ dans son livre ยซZakhairou al Akabiยป (page 20) transmit de la mรชme chaรฎne venant dโAli Ibn Abi Talib; al Manawi dans ยซal Kounouzou al Haqaiqi, page 132ยป lโa rapportรฉ aussi de la mรชme source.([33])
3- Lโhadith de la citรฉ de la connaissance.
Hazifa a rapportรฉ dโAli Ibn Abi Talib qui a entendu lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl) lui dire : ยซJe suis la citรฉ de la connaissance et toi tu es sa porte, il ment celui qui prรฉtend entrer dans la citรฉ sans passer par la porteยป.
Al Harisou et Asuimou lโont rapportรฉ dโAli Ibn Abi Talib qui a entendu Prophรจte (pbsl) dire: ยซJe suis la citรฉ de la connaissance et Ali est sa porte, entrez dans les maisons que par leurs portesยป.
Lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl) a dit aussi: ยซJe suis la citรฉ de la connaissance et toi tu es sa porte, il ment celui qui prรฉtend entrer dans la citรฉ sans passer par sa porteยป.
Ibn Abbas a rapportรฉ de lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl):ยซJe suis la citรฉ de la connaissance et Ali est sa porte, celui qui veut la connaissance quโil vienne ร sa porteยป.([34])
Al Hakim lโa rapportรฉ dans son livre ยซMoustadrakยป (Volume 3: 126-127-128); Ibn Kathir lโa รฉcrit dans son livre dโhistoire (Volume 3: 358); Khatib dans ยซAl Tarikh al Baghdadiยป (Volume 2: 377); Zahabi dans ยซalTazkiraยป (Volume 4: 28); Al Khawarizmi dans ยซal Manakibยป (page 49); Ibn Athir al Djazari dans ยซOusoud al Ghรขbaยป (Volume 4: 22); Sabitou ibn al Djouzi dans ยซal Tazkiraยป (page 29); Al Kanadji al Shafi dans ยซal Kifayaยป (Volume 98: 102); Al Mahaba Tabari dans ยซRiyadu an-nadra (Volume 1: 192); Mohammad ibn Tulah al
Shafi dans ยซMatualibou Souhalยป (page 22); ยซZadjahiri al Ankabi, page 77ยป; Al Hafiz Shamsoudine Ahmad Zahabi lโa รฉcrit dans ยซTazkiratou al Hifazouยป (Volume 4: 28), il commenta que lโhadith est vrai. Al Haythami dans ยซMadjma Zawahidouยป (page 114); Ibn Hadjar Askalani dans ยซTahzibou at-tahzibouยป (page 337), il dit dans ยซLisani al Mizaniยป: Ce hadith a plusieurs chaรฎnes de transmissionset ยซMoustadrak dโAl Hakimยป nous suffit comme source; Ibn Asuabara al Malikidans ยซAl Fousoul al Mouhimaยป (page 18); Badroudine Mahmoud ibn Ahmad al Hanafi dans ยซOudatou al Kari-uยป (Volume 7: 63); Souyouti dans ยซal Djami al Suariraยป (Volume 1: 374). ([35])
Lโhadith a รฉtรฉ reconnu vรฉridique par un grand nombre des cรฉlรจbres narrateurs des hadiths dont Cheikh Abdoul Hussein al Amini les a mentionnรฉs dans son livre ยซAl Ghadirยป.([36]) Il a aussi rapportรฉ dans ce mรชme livre et dans cette mรชme optique un grand nombre dโautres hadiths de lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl).([37])
Nous allons rapporter certains de ces hadiths ร partir de lui, lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl) a dit :
ยซJe suis la maison de la sagesse et Ali est sa porteยป.([38])
ยซJe suis la maison de la connaissance et Ali est sa porteยป. ([39])
ยซJe suis la balance de la connaissance et Ali est ses deux plateauxยป.([40])
ยซAli est la porte de ma connaissance et le reprรฉsentant de ma communautรฉ aprรจs moi sur ce dont jโai รฉtรฉ envoyรฉยป. ([41])
Il a dit: ยซO Oumou Salma! Tรฉmoigne et รฉcoute, celui-ci (Ali) est le commandant des croyants, le seigneur des musulmans, le protecteur de ma connaissance et la porte par laquelle elle vienneยป ([42]).
Al Manawi dans ยซFidua al Ghadirยป a rapportรฉ: ยซAli est le protecteur de ma connaissance, le demeure de mon รฉloquence, le gardien de mes secrets, le mineur de mon trรฉsor et le sac dont lโhomme garde ses trรฉsorsยป. (Volume 4: 356)
Ibn Darid a dit : ยซ Celuiโci, ses paroles abrรฉviatives sur les sciences cachรฉes sont plus meilleures quโun proverbe que personne ne peut comprendre sauf lui-mรชme, cela est la qualitรฉ dโAli (paix sur lui)ยป ([43]) . Et ร partir de ces hadiths nous comprenons quโAli est la porte de sa science et il y a pas de doute que celui qui veut entrer ร la maison doit obligatoirement passer par sa porte ยซ Nโentrez pas dans les maisons sauf par leurs portes ยป, Ali est le protecteur et le rรฉcipient de sa science, puisque le Saint Prophรจte (pbsl) ordonna ร la communautรฉ de recevoir sa science et sa tradition auprรจs de lui.
Toutes ces paroles suffisent ร celui qui les a entendues et il est notre tรฉmoin. Et cela dรฉmontre clairement que lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl) a dรฉsignรฉ les gens de la maison comme une rรฉfรฉrence aprรจs lui afin que les musulmans puissent recevoir la religion de Dieu et sa tradition auprรจs dโeux.
4- Les autres hadiths.
Lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl) a dit: ยซLes รฉtoiles sont une sรฉcuritรฉ pour les gens de la terre afin quโils ne sโรฉgarent pas et les gens de ma maison sont une sรฉcuritรฉ pour ma communautรฉ afin quโils ne se divergent pas, si une tribu parmi les tribus arabes se diverge avec eux, elle deviendra un groupe sataniqueยป. ([44]) Hakim a confirmรฉ que Ce hadith รฉtait authentique.
Le Prophรจte (pbsl) a dit:ยซAli est avec le coran et le coran est avec lui, ils ne se sรฉpareront jamais jusquโace quโils me rencontrent ร lโabreuvoirยป.([45]) Hakim a confirmรฉ la vรฉracitรฉ de la chaรฎne de transmission de cet hadith.
Hakim dans son Moustadrak a aussi rapportรฉ de Zaรฏd ibn Arqam qui a dit: Lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl) a dit: ยซCelui qui veut vivre et mourir comme moi et habiter รฉternellement au paradis que mon seigneur mโa promis quโil soit un partisan dโAli Ibn Abi Talib, parce quโen vรฉritรฉ ce dernier ne sortira jamais de la guidance et ne vous รฉgarera ร aucun momentยป.([46]) Hakim a encore confirmรฉ lโauthenticitรฉ de cet hadith.
Ce petit nombre parmi la surabondance des hadiths de lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl) concernant le droit des gens de sa maison et la dรฉsignation des imams prouve que les hommes doivent les consultent dans les licites et les interdits concernant la prescription de lois divines et la tradition de son messager aprรจs sa mort.
La prรฉparation d’Ali pour la guidance.
Comme le messager de Dieu insistait ร la prรฉparation de la communautรฉ pour accepter les gens de sa maison comme les imams aprรจs lui, pour quโils les consultent sur la connaissance de la loi divine dans les licites et les interdits, de mรชme il prรฉparait Ali Ibn Abi Talib qui รฉtait parmi les gens de sa maison pour accomplir cette lourde tache aprรจs lui. Il entretenait une attention tout ร fait particuliรจre pour la protection dโAli, il lโa รฉlevรฉ dans sa propre maison, lโรฉduqua lui-mรชme et grandit sa tutelle dรจs son enfance, il fut le premier qui a cru en sa prophรฉtie et guidรฉ par lui.
Ali bรฉnรฉficia dโune attention, dโune protection et dโun intรฉrรชt exceptionnel de la part de lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl) quโaucun des compagnons en a bรฉnรฉficiรฉ. Et il est le seul qui a dรฉfini, dรฉmontrรฉ et qualifiรฉ son lien dโaffinitรฉ avec le messager de Dieu, et lโintรฉrรชt de ce dernier pour son รฉducation et prรฉparation comme guide des musulmans.
Ali a dit dans son sermon dโal Qรขsuian:ยซ Dรฉjร vous connaissez trรจs bien mon lien de parentรฉ avec le messager de Dieu, ma position particuliรจre et exceptionnelle auprรจs de lui, il mโa รฉduquรฉ dans sa maison, jโรฉtais encore un enfant lorsquโil me serrait contre sa poitrine, me berรงait pour me faire dormir tout en me faisant toucher et sentir le parfum de son corps, il mรขchait la nourriture et me la faisait manger, aucune fois il a entendu une mensonge dans mes paroles ou une faute dans mes actes. Je lโimitais comme le petit chameau sevrรฉ imite les traces de sa mรจre, chaque jour il augmentait ma connaissance ร mโenseignant son รฉthique et mโordonnait ร sa pratique. Il mโamenait chaque annรฉe ร la montagne dโHira, je le voyais mais pas les autres, pendant cette pรฉriode lโislam nโest rassemblรฉ pas plus de trois personnes dans une maison sauf nous trois: Lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl), Khadรฎdja et moi, je voyais la lumiรจre de la rรฉvรฉlation et sentais lโodeur de la prophรฉtieยป.([47])
Sur tout ce que nous avons mentionnรฉ prรฉcรฉdemment concernant un petit nombre parmi les surabondants hadiths de lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl) de la part des gens de la maison, nous constatons aussi que ce dernier nโa rien laissรฉ de sollicitude pour lโavenir de lโappel islamique. Il prรฉpara Ali (paix sur lui) afin quโil prenne la responsabilitรฉ de lโhรฉritage prophรฉtique pour la guidance des musulmans dans la connaissance des lois et des prescriptions divines aprรจs lui.
Note:
[22]ย Al Ghadir, volume 5: 291 rapportรฉ du livre Irshad Isary de Akistualani, volume 1: 33
[23]Al Ghadir, volume 5: 292, rapportรฉ du livre Tarikh al Khituabi al Baghdadi, volume 6: 302
[24]Sahih Mouslim, volume 1: 9
[25]Sahih Mouslim, volume 1: 13
[26]Sahih Mouslim, volume 1: 11
[27]Asrar al Marfouanti fi Ahbar al Maoudouwan, page 55
[28]ย Al Ghadir, volume 5: 292, rapportรฉ du livre Tabakรขti al Hifazou de Zahabi, volume 2: 154
[29]Al Ghadir, volume 5: 293, rapportรฉ du livre Khoulasuati Atahzib, volume 9
[30]Irshad al Fouhoul de Shoukani, page 250
[31]Lโhadith de deux charges /imprimรฉ de Daroul Atakrib, page 6-9
[32]Nous avons rapportรฉ ces rรฉfรฉrences dans le livre Al Ghadir du savant Amini.
[33]Nous avons aussi rapportรฉ lโhadith des prรฉcรฉdentes rรฉfรฉrences mais dans le livre Faduailou al Khamsa fi suahaha sita de Saรฏd Mortadua al firouzi Abadi, volume 2: 56-58
[34]Al Ghadir, volume 6: 79
[35]– Nous avons rapportรฉ ces rรฉfรฉrences dans le livre Al Ghadir, volume 6: 61-77, et il est bien de lire ce livre pour dรฉcouvrir plusieurs rรฉfรฉrences qui se trouvent dans les livres des hadiths.
[36]Al Ghadir: Volume 6, page 78
[37]ย Al Ghadir: Volume 6, page 80
[38]Tirmizi a rapportรฉ dans le livre Djamatou Sahih, volume 2, page 214; Abou Nayim du livre Awiliya, volume 1: 64, Al Barawi lโa rapportรฉ dans son livre ยซMasahih Sitaยป, volume 2: 275 et plus de soixante personnes parmi les conservateurs lโont mรฉmorisรฉs, et aussi les autres savants des hadiths; Al Ghadir, volume 6: 80
[39]Al Barawi lโa rapportรฉ dans son livre Masahih Sita, comme Tabari aussi lโa rapportรฉ dans livre Zakhairou al Ounqba, pages 77; et les autres rapporteurs lโont mentionnรฉ dans leurs livres), Al Ghadir, volume 6: 80
[40]Adayloumi lโa rapportรฉ dans son livre Firdawous contenant les rรฉfรฉrences de Ibn Abbas; Marfouan et les autres aussi lโont suivi et les ont rapportรฉ de lui comme Adjeloni dans son livre Kashifou al Khifa, volume 1: 204 et tant dโautres. Al Ghadir, volume 6: 80.
[41]Al Moutaki lโa rapportรฉ dans son livre Kanzoul Oummal, volume 6: 156, et Souyouti dans son livre Al Kounouz al Djali fi Faduailou Ali, il lโa รฉcrit aussi dans le numรฉro trente huit de son livre al Ghadir, volume 6: 80.
[42]Abou Nayim al Khawarizmi a rapportรฉ dans Manakibou; Rafin dans Tadwin Kandji dans Manakibou; Al Hamawi dans Faraidi Asamatuin et Cheikh Mohammad al Hanafi dans Sharhou al Djama an Asuarira/Al Ghadir, volume 6: 80
[43]Al Ghadir, volume 6: 81
[44]Moustadrak Sahihayni, volume 3: 149
[45]ย Moustadrak Sahihayni, volume 3: 124
[46]– Moustadrak Sahihayni, volume 3: 128, lโimam Sharafudine lโa รฉcrit dans son livre Al Mouradja antu, page 27 le rapportant de Kanzoul Oummal, hadith numรฉro 2577.
[47]ย Nahdjoul Balagha, page 300-301
Ecoutons les paroles de lโimam Ali qui nous raconte la triste histoire qui se dรฉroula aprรจs lamort du Saint Prophรจte concernant la tradition, les hadiths et la science prophรฉtique, lโhรฉritier du Prophรจte, lโรฉvaluation des hadiths prophรฉtiques qui se trouvaient entre les mains des gens; est ce quโils รฉtaient faux ou vrais, et le messager de Dieu en a parle ou pas? Et concernant la vรฉritรฉ sur ce quโil a dit et les mensonges dont les hypocrites ont crรฉes et fomentรฉs contre lui. Lโimam Ali a dit: ยซCertes il y a entre les mains des hommes le vrai et le faux, la vรฉritรฉ et le mensonge,les lois en vigueur et les abrogรฉes, les questions gรฉnรฉrales et particuliรจres, les versets hermรฉtiques et les analogues, la prรฉservation et lโimagination. Pendant la pรฉriode de lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl) beaucoup des gens ont menti soit disant que ces paroles รฉtaient de lui jusquโa ce quโil dit(Le Prophรจte):
ยซร vous les hommes, il y a beaucoup des paroles mensongรจres qui sont propagรฉes soit disant venant de moi, celui qui ment expressรฉment sur ce que je nโai pas dit, prendra sa place en enfer ยป. Mais ensuite ils ont encore menti aprรจs lui. Et vous avez reรงu les hadiths de quatre catรฉgories des gens. La premiรจre personne est lโhomme hypocrite qui, fait semblant dโavoir la foi en lโislam, mais nโa pas peur de pรฉchรฉ et de la gravitรฉ du crime quโil commet en mentant expressรฉment au nom de lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl). Et si les gens savaient quโil รฉtait hypocrite, ils nโauraient pas acceptรฉ et cru ร ses paroles, mais hรฉlรจrent ils disaient : Celui-ci est un compagnon du Prophรจte (pbsl), il lโa vu et l’entendu. Et ils prirent ses paroles en considรฉration sans savoir sa vรฉritable position.
Dieu a dรฉjร dรฉnoncรฉ et qualifiรฉ les hypocrites en disant:ยซQuand tu les vois, leurs corps (leurs apparences) tโรฉmerveillent, sโils parlent, tu รฉcoutes leurs parolesยป. Ensuite ils sont restรฉs prรจs dโeux, ils se sont rapprochรฉs des guides de lโรฉgarement et de lโappel vers lโenfer par les faux tรฉmoignages, les mensonges et les calomnies. Ils sont devenus les maรฎtres de leurs actions, entraรฎnent les hommes par leurs cous et ont perdu la vie terrestre.
Certes les hommes aiment le pouvoir et le monde, sauf ceux dont Dieu a protรฉgรฉ, cโรฉtait lโune de quatre catรฉgories prรฉcitรฉes.
Et la deuxiรจme personne est celui qui a entendu quelque chose de lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl), mais il ne lโa pas comprise, et lโinterprรฉta dโune mauvaise faรงon sans avoir lโenvie de mentir, il parle de lโhadith, la pratique et la rapporte en disant: Jโai entendu lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl) direโฆ Si les musulmans savaient quโil lโinterprรจte mal, ils ne lโauraient pas acceptรฉ et sโil avait su lui-mรชme quโil lโavait mal interprรฉtรฉ, il lโaurait abandonnรฉ.
Et la troisiรจme personne est celui qui a entendu un ordre de lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl), puis il l’a ordonnรฉ sans savoir que cet ordre a รฉtรฉ abrogรฉ aprรจs par l’envoyรฉ de Dieu. Il a mรฉmorisรฉ lโabrogรฉ mais pas la loi en vigueur, sโil savait que cette loi รฉtait abrogรฉe, il lโaurait abandonnรฉ, de mรชme si les musulmans savaient quโil a rapportรฉ lโabrogรฉ, ils lโauraient refusรฉ.
Et la quatriรจme personne est celui qui nโa pas menti sur les paroles de lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl), il sโest abstenu du mensonge en craignant Dieu et la grandeur de son Messager. Il nโa pas oubliรฉ les hadiths par contre il les a bien mรฉmorisรฉs et rapportรฉs comme il les a entendus, sans ajouter ou retrancher quelque chose, il connaรฎt la loi en vigueur et lโabrogรฉe, il pratique la loi en vigueur et abandonne lโabrogรฉe. Certes, lโordre de lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl) est comme le coran, il y a l’ordre en vigueur et lโabrogรฉ (les questions gรฉnรฉrales et particuliรจres), lโhermรฉtique et lโanalogue. De fois ses paroles avaient deux aspectscomme le coran: Les questions gรฉnรฉrales et particuliรจres. Dieu a dit dans son livre:ยซPrenez ce que le Prophรจte (pbsl) vous donne et abstenez-vous de ce quโil vous interditยป. Il se trompe celui qui ne connaรฎt pas le lien qui existe entre Dieu et son messager. Il nโest pas dit que tous les compagnons de lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl) comprenaient les rรฉponses aux questions quโils lui posรฉs, il y avait parmi eux, celui qui demandait mais ne comprenait rien, et aussi ceux qui attendaient lโarrivรฉe des bรฉdouins ou d’un visiteur inattendu afin quโils profitent de lโoccasion, lorsque ces derniers venaient questionner le messager de Dieu. Et moi jโentrai chez lui, tรชte ร tรชte sans une autre personne, une fois la journรฉe et une fois la nuit, je lโimitais, et ses compagnons savaient quโil ne le faisait pas ร une autre personne sauf moi. A plusieurs reprises il venait me rendre visite ร ma maison, lorsque jโentrai dans certaines de ses maisons, il ordonnait quโon nous laisse seuls et ses femmes sortaient de la maison, et personne nโen restait sauf nous deux, et quand il venait chez moi pour nos entretiens en tรชte ร tรชte, Fatima et mes enfants restaient avec nous,il rรฉpondait sur toutes mes questions; et lorsque je me taisais et comprit le sujet, il entamait un autre. Il n’y a pas eu un verset du coran qui รฉtait rรฉvรฉlรฉ sans quโil me le lise, me le dicte et je lโรฉcrivais de ma propre main, il mโenseignait sa signification, son exรฉgรจse et sโil รฉtait abrogรฉ ou pas, hermรฉtique ou analogue et aussi ses particularitรฉs, il invoquait Dieu afin quโil mโ aide ร bien le comprendre et ร le mรฉmorisรฉ, depuis oรน il a priรฉ sur moi, je nโai jamais oubliรฉ un verset du livre de Dieu, ni sa science qu’il mโa dictรฉ, il nโa rien laissรฉ sur tout ce que Dieu lui a enseignรฉ parmi les licites et les interdits, non plus un ordre ouun interdit qui est ou qui sera. Il mโa enseignรฉ aussi tous les livres cรฉlestes qui ont รฉtรฉ rรฉvรฉlรฉs avant lui, parlant des soumis et des pรฉcheurs, je nโai jamais oubliรฉ aucune lettre sur tout ce que jโai mรฉmorisรฉ. Il mit sa main sur ma poitrine et invoqua Dieu pour quโil remplisse mon cลur de la science, de la comprรฉhension et de la lumiรจre, je lui dis : รด messager de Dieu, par ta grande valeur par rapport ร mon pรจre et ma mรจre, depuis que tu as priรฉ pour moi, je nโoubli plus et ce que je nโai pas รฉcrit ne mโรฉchappe pas, as-tu peur que je lโoubli aprรจs? Il me dit: ยซNon, je nโai pas peur de lโoubli et de lโignorance pour toiยป.
Tout cela dรฉmontre une partie de la planification prophรฉtique pour la prรฉparation des gens de sa maison afin quโils deviennent une rรฉfรฉrence pour les hommes aprรจs lui, que ce soit dans leurs affaires religieuses et pour la connaissance des licites et des interdits. Dans ses prises des positions, il a aussi utilisรฉ le mรชme plan dans le domaine des traditions et hadiths pour prรฉparer la communautรฉ ร se soumettre ร la guidance des gens de sa maison, et ร recourir auprรจs dโeux pour la connaissance de ses hadiths et tradition aprรจs sa mort.
Cโest dans ce contexte quโil joignit les gens de sa maison avec le coran en disant: ยซCertes les deux ne se sรฉpareront jamais jusqu’ร ce quโils me rencontrent ร lโabreuvoirยป.
Par consรฉquent lโattachement aux gens de la maison (Ahloul Bayt), est une protection contre lโerreur et la dรฉviation, dโune part il les qualifia de l’arche de Noรฉ qui sauve celui qui le monte et noie celui qui le contredit, et sans ce dernier il nโy a pas un autre moyen pour se sauver, et dโautre part il les a ressemblรฉs aux รฉtoiles qui rassurent la communautรฉ contre la noyade et lโรฉgarement. Beaucoup parmi les hadiths prophรฉtiques se rรฉsument dans cette optique, mais malheureusement nous nโavons pas le temps et la possibilitรฉ de les citer ou de les expliquer ici.
La continuitรฉ de l’annonce des lois aprรจs lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl).
Sur ce point de dรฉpart nous croyons que l’annonce des lois Divines n’a pas pris fin ร la mort de lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl), mais plutรดt l’annonce des traditions prophรฉtiques a continuรฉ jusqu’aprรจs sa mort sous la conduite des gens de sa maison. Sans doute beaucoup d’รฉvรฉnements et circonstances des musulmans ont dรฉmontrรฉ cela par des diffรฉrentes expressions. Si lโhomme est correct dans son analyse et l’explication de ces hadiths et parvient ร se libรฉrer du rรฉsidus de l’รขme, et ne doit pas douter que lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl) prรฉparait la communautรฉ ร se soumettre ร la guidance des gens de sa maison, qu’il prรฉparait Ali et sa descendance parmi les gens de sa maison pour la rรฉception de l’imamat des musulmans, dans leurs affaires religieuses concernant les licites et les interdits. Dรฉjร nous avons prรฉsentรฉ une partie de ces hadiths et avons laissรฉ la prรฉsentation de la grande partie aux livres approfondis dans ce domaine.([48])
Le verset du parachรจvement.
Nous croyons que la parole de Dieu ยซAujourd’hui, J’ai parachevรฉ pour vous votre religion, et accompli sur vous Mon bienfait. Et J’agrรฉe l’Islam comme religion pour vous ยป a รฉtรฉ rรฉvรฉlรฉ, sans doute, pour ce sujet c’est-ร -dire : La dรฉsignation des gens de la maison comme les imams de la religion; et le recours des musulmans dans leurs affaires religieuses, aprรจs lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl).
Ce verset fut rรฉvรฉlรฉ lorsque lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl) avait annoncรฉ aux musulmans sur lโordre Dieu ร Ghadir Khum, qu’Ali Ibn Abi Talib est le commandant des croyants et lโimam des musulmans aprรจs sa mort.
Et ce verset dรฉmontre que Dieu le Trรจs-Haut a dรฉjร parachevรฉ sa religion pour ses adorateurs et les a comblรฉs de son bienfait en dรฉsignant Ali, et aprรจs lui les autres gens de la maison, comme leurs imams et rรฉfรฉrence dans la religion, pour recevoir la religion et la tradition de l’envoyรฉ de Dieu auprรจs d’eux sur les choses qu’ils confondent dans la prescription des ordres Divins; sur les versets analogues dont ils ne connaissent pas les sens; et la continuitรฉ de l’annonce des traditions prophรฉtiques, afin que cela ne se termine pasaprรจs la mort du Prophรจte (pbsl).([49])
L’infaillibilitรฉ des gens de la maison et la nรฉgation de l’Ijtihad (Effort) pour eux.
Les imams des gens de la maison ne sont pas comme les jurisconsultes qui, de fois se trompent et se corrigent, mais plutรดt lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl) les a dรฉsignรฉ comme une rรฉfรฉrence pour lโannonce de sa tradition, de la religion et des lois Divines, sans lโoubli, lโerreur, le doute et lโhรฉsitation, comme lui mรชme annonรงait les lois de cette religion. Cโest avec indulgence que nous appelons leur jurisprudence ยซย la doctrine des gens de la maisonย ยป comme lโexpression le laisse entendre. Certes, le mot ยซย Doctrineย ยป montre que lโeffort (Ijtihad) et lโopinion font partir de la comprรฉhension de la religion, par contre cela nโest pas le cas pour les imams des gens de la maison. Ils ne conjecturent pas mais dรฉlivrent les fatwas selon les lois Divines, avec certitude et perspicace conforme aux fatwas que lโenvoyรฉ de Dieu dรฉlivrait, il les a particularisรฉ dans cette domaine. Dans les lignes qui suivent, si Dieu le veut, nous verrons sur ce sujet, que leurs hadiths et fatwa ne contredisent jamais ceux de lโenvoyรฉ de Dieu. En vรฉritรฉ, cโest sa tradition quโils rapportent aux musulmans.
Cโest รงa le vrai sens (lโinfaillibilitรฉ dans lโannonce) que les imams des gens de la maison se distinguent des autres savants et jurisconsultes musulmans. Les savants et jurisconsultes dรฉlivrent les fatwa selon leurs opinions aprรจs les efforts quโils ont entreprit dans ce domaine tout en reconnaissant quโil peut y avoir des erreurs, tandis que les imams des gens de lamaison ne dรฉlivrent pas les lois selon leurs opinions, mais ils nous transmettent les lois de Dieu selon sa volontรฉ rรฉsultant de la science, de la comprรฉhension du coran et de la tradition de lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl) quโil leurs a enseignรฉ, ils ne commettent pas des erreurs sur l’interprรฉtation des lois divines et ne dรฉlivrent pas les lois sans connaissance, ils sont honnรชtes et exemptรฉs des erreurs. Cโest รงa le sens de la tradition de deux charges que nous avons citรฉ prรฉcรฉdemment: ยซย รด vous les hommes, je laisse entre vous deux charges dont si vous vous attachez elles, vous ne vous รฉgarerez jamais : ยซย le livre de Dieu et ma famille, les gens de la maisonย ยป.
Le verset de la purification
ยซCertes, Dieu ne veut que vous dรฉbarrasser de toute souillure รด gens de la maison [du prophรจte], et vous purifier pleinementยป
Nous dรฉbutons notre recherche sur ce verse, รฉtymologiquement donc mot par mot :
ยซCertes = Inamaยป
Cโest l’un des plus importants adverbes dรฉterminants dans la langue arabe, il affirme et certifie lโexpression aprรจs lui et contredit toutes les autres, par exemple: ยซย Certes Ali est un jurisconsulteย ยป. Cette phrase dans le sens de la langue arabe [inama] veut dire : Seul Ali est un jurisconsulte, pas un autre.
Ibn Manzour a รฉcrit dans son livre ยซย Lisanu al Arabย ยป : Le sens de ยซinamaยป est lโaffirmation de lโexpression qui suit et la nรฉgation de toutes les autres; et cette parole : Certes [inama] moi et une personne comme moi, dรฉfendons leurs dignitรฉs moi. Cela veut dire : Moi seulement ou une personne comme moi dรฉfendons leurs dignitรฉs([50]). Dans une langue, lโadverbe a deux sens : Lโun positif et lโautre nรฉgatif.
Par consรฉquent le sens du verset est clair, c.-ร -d. il dรฉmontre la volontรฉ de Dieu pour purifier les gens de la maison et la nรฉgation de sa volontรฉ pour la purification de toute autre personne. Dans les lignes qui suivent, nous vous expliquerons clairement de cela lorsque nous parlerons de la purification. Et tout ceci est bien clair ร celui qui est familiarisรฉ au style des expressions arabes et qui connaรฎt lโorigine et la grammaire de cette langue.
Le point de vue de Razi concernant le verset.
Razi dans son livre ยซTafsir Kabirยป([51]) a interprรฉtรฉ ce verset en disant : Cela veut dire : Dieu ne profite rien sur vos obligations et sur tout ce que vous faites mais plutรดt cela est profitable pour vous-mรชme, les femmes du Prophรจte (pbsl). Son interprรฉtation est รฉtrange et change le sens du verset et de lโadverbe prรฉcitรฉ. Il n’ y a pas de doute que le verset qui le prรฉcรจde s’adresse particuliรจrement aux mรจres des musulmans, les femmes du Prophรจte (pbsl) et cโest ร elles que la parole est adressรฉe; or si nous approuvons cette idรฉe sur le verset dont nous dรฉbattons soit disant que les femmes du Prophรจte (pbsl) sont les gens de sa maison, nous serons contredits par les traditions prophรฉtiques authentiques et reconnues; et pour plus de clartรฉ nous essayerons de citer quelques unes dans les lignes qui suivent et qui approuvent que Ali, Fatima, Hassan et Hussein sont parmi les gens de sa maison ร partir des articles masculins comprissent dans le verset qui les distinguent des articles fรฉminins incluses dans le verset prรฉcรฉdent.
Personne parmi les exรฉgรจtes et les narrateurs nโa spรฉcifiรฉ ce verset aux femmes du Prophรจte (pbsl) sauf Akrama comme nous en parlerons, nรฉanmoins ce dernier aussi nโa pas particularisรฉ les femmes mais il les a incluses parmi les gens de la maison. Sur ce, il est bien clair que lโidรฉe de Razi qui particularise les femmes du Prophรจte (pbsl) et la continuitรฉ du contexte du premier verset au second, est sans fondement et que le discours du premier verset concerne les femmes du Prophรจte (pbsl) et non le second.
Bien sur le verset se place entre deux contexte: celui qui le prรฉcรจde concerne les femmes du Prophรจte (pbsl) et celui qui vient aprรจs le concerne aussi. La gรฉnรฉralisation de l’exรฉgรจse de ces versets ne profite ร rien d’aprรจs la comprรฉhension de cette syntaxe. Les traditions prophรฉtiques authentiques et reconnues soutiennent que les gens de la maison mentionnรฉs dans ce verset sont ces personnes prรฉcitรฉes.
En outre, la contradiction qui existe entre les opinions soit disant que le verset parle en gรฉnรฉral ou en particulier, lโexรฉgรจse de Razi: (Cela veut dire Dieu ne profite rien sur vos obligations et sur tout ce que vous faitesโฆ) et son hypothรจse sur la continuitรฉ ou lโinclusion du premier verset au second en faveur des femmes du Prophรจte (pbsl), est hors du sujet.
Si lโidรฉe de Razi dans sa parole sur lโobligation: (c.-ร -d. Dieu ne profite rien sur vos obligation et sur tout ce que vous faites) est que le premier discours concerne les femmes du Prophรจte (pbsl) seulement, cela nโa pas de sens parce quโil rรฉunit aussi dโautres gens de la maison (Ahloul Bayt) parmi les hommes et les femmes de la famille du Prophรจte (pbsl). Et que dans ce discours, ce sont elles seules qui sont concernรฉes alors que le sens du mot ยซgens de la maisonยป prรฉsume les femmes du Prophรจte (pbsl) et les membres de sa famille. Et si son idรฉe particularise les femmes du Prophรจte (pbsl), lโadverbe (Certes=Inama) qui particularise seulement les gens de la maison du Prophรจte (pbsl) nโa plus de sens puisquโil les associe avec d’autres personnes.
Par consรฉquent lโexรฉgรจse de Razi nโest pas conforme au contexte de la phrase, on y trouve de lโ affection et pression sur les expressions linguistiques quโil nโest pas permis ร un exรฉgรจte de commettre sauf sโil sโagit dโune nรฉcessitรฉ ardente. Lโeffet de particulariser les gens de la maison ร partir de lโadverbe dans le verset montre clairement et tombe aux yeux que ce verset: ยซย Certes, Dieu ne veut que vous dรฉbarrasser de toute souillure gens de la maison [du prophรจte], et vous purifier pleinementย ยป est une parole arabe รฉvidente, et son sens est bien claire de loin ou de prรจs, qu’aucune personne ne peut jamais changer son contexte. En conclusion le sens est clair comme nous lโavons expliquรฉ avant: Certes Dieu le Trรจs-Haut a voulu vous purifier รด vous les gens de la maison, et รฉviter lโimpuretรฉ pour vous seulement, pas pour une autre personne.
ยซDieu veutยป
Il est bien connu que la volontรฉ de Dieu le Trรจs-Haut se manifeste de deux faรงons: Dโune maniรจre crรฉatrice et dโune maniรจre lรฉgislative. La premiรจre maniรจre est une volontรฉ inchangeable et rien ne peut la modifier comme il est dit dans ce verset: ยซย Quand il veut crรฉer une chose, son ordre est seulement: soit et cโestย ยป. La seconde est celle qui se mรชle avec la volontรฉ du croyant et son ordre sur ses actions; et cette volontรฉ est toujours en rapport avec ses ordres ou ses lois envers les croyants, comme la volontรฉ crรฉatrice est en rapport avec la crรฉation.
Quand la volontรฉ lรฉgislative de Dieu se mรชle ร celle de lโhomme, celle-ci ne se concrรฉtise que par le choix de lโhomme, et ne garantit pas la violation de son but, de fois le croyant obรฉit et de fois il dรฉsobรฉit et pรจche en contredisant cette volontรฉ Divine. Dans ce cas la volontรฉ et le choix du croyant deviennent une barriรจre entre sa volontรฉ et celle de Dieu et cela ne veut pas dire une faiblesse de sa part mais plutรดt Dieu veut faire exรฉcuter sa volontรฉ ร travers le choix, le dรฉsir et la volontรฉ du croyant. Et cette volontรฉ veut dire : lโobligation et lโaffirmation. Dโautre part cette volontรฉ sโapplique des diffรฉrentes faรงons entre les hommes et elle est aussi en relation avec certains aspects crรฉateurs, par exemple si quelquโun veut boire lโeau ou รฉcrire, il la boit et prend un stylo et รฉcrit, รงa cโest une volontรฉ crรฉatrice ou son choix est en rapport avec la volontรฉ ou le choix dโune autre personne, comme sโil demande ร son enfant de lui donner de lโeau pour boire ou d’un stylo pour รฉcrire, son enfant peut lui obรฉit ou pas. Bien sur avec certaines diffรฉrences cette volontรฉ est dโune autre. Aprรจs cette explication sur les sortes de volontรฉs, nous voulons savoir quelle est celle qui est employรฉe dans ce noble verset (Dieu veut).Est-ce qu’il est possible que cette volontรฉ soit lรฉgislative? Non, s’elle รฉtait ainsi le sens de (Dieu veut) serait quโIl veut les purifier et leurs รฉviter lโimpuretรฉ selon leurs volontรฉs et choix, dans ce cas le verset ne dรฉmontre pas leurs infaillibilitรฉs. Dans son essence, Dieu le Trรจs Haut veut du bien ร ses adorateurs, la purification, la justice, la vรฉritรฉmais ces derniers ne lโobรฉissent pas. Sur ce, comme nous le soutenons dans ce contexte le verset ne prouve pas lโinfaillibilitรฉ.
Et la volontรฉ lรฉgislative ne concorde pas avec lโadverbe prรฉcitรฉ (Inama = Certes) puisque cโest lโun de plus importants adverbes dรฉterminatifs. Sans doute la volontรฉ de purifier dans le sens lรฉgislatif ne peut jamais รชtre uniquement pour les gens de la maison. Si Dieu veut la purification de tous les croyants, il dit: ยซย Dieu ne veut pas vous imposer quelque gรชne, mais il veut vous purifier et combler ses bienfaits envers vousย ยป. Donc si nous nous basons sur ce sens lร , cet adverbe nโa pas sa place dans le contexte et ne particularise pas les gens de la maison et nโexclus pas les autres, mais nous vous avons bien expliquรฉ le rรดle positif et nรฉgatif de lโadverbe. De ce qui prรฉcรจde nous dรฉduisons que la volontรฉ lรฉgislative dans ce contexte est nulle et sans effet, et il nous reste seulement la volontรฉ crรฉatrice afin que le vrai sens de lโadverbe ou sa symbiose avec le contexte soit conforme.
Lโimpossibilitรฉ de contredire la volontรฉ divine.
Si le but de la volontรฉ Divine est crรฉatrice, il est impossible de le contredire et de mรชme en aucun cas lโimpuretรฉ peut atteindre les gens de la maison et la puretรฉ ne peut en aucun moment se sรฉparer dโeux. Et cela est parmi les choses les plus simples quโun musulman ne peut en douter lorsque le Trรจs-Haut dit: ยซย Quand il veut crรฉer une chose, son ordre est seulement: Soit et cโestย ยป. En outre le sens du contexte se concorde avec lโadverbe prรฉcitรฉ comme il dรฉtermine le positif et le nรฉgatif; cโest un sens implacable qui ne tolรจre aucune excuse; par contre cela nโest pas le cas pour la volontรฉ lรฉgislative.
Lโรฉquivoque sur le manque de dรฉcisions des infaillibles .
De fois on dit que interprรฉter ce verset dans ce sens veut dire que : Les infaillibles nโont pas des choix dans leurs dรฉcisions, parce que dans la volontรฉ crรฉatrice, le croyant nโa pas de choix, et le verset de la purification les protรฉge de lโimpuretรฉ, par consรฉquent ils nโont aucun choix ou dรฉcision dans leurs actes. La rรฉponse sur cette question sera รฉclaircie lorsque nous saurons la signification du mot ยซย infaillibleย ยป, et cette รฉquivoque ne concerne pas seulement les gens de la maison, mais aussi les prophรจtes.
Maintenant nous parlerons de lโinfaillibilitรฉ dโune maniรจre gรฉnรฉrale, il nโy a pas de doute que lโinfaillibilitรฉ veut dire: Lโimpossibilitรฉde commettre le pรฉchรฉ ou de dรฉsobรฉir; mais est-il que cette impossibilitรฉ est le fruit dโune รฉducation particuliรจre, dโune volontรฉ sublime et dรฉvouรฉe, de la maรฎtrise de soi et bien sur avant tout cela de la corroboration Divine du croyant dans un niveau quโil lui est impossible de commettre le pรฉchรฉ et de dรฉsobรฉir. Et lโinfaillibilitรฉ ne veut pas dire le manque de volontรฉ et de choix dans la conduite de lโhomme, par contre sa signification est la volontรฉ sublime et dรฉvouรฉe de lโhomme et son application de maniรจre quโil lui est impossible de commettre le pรฉchรฉ, de dรฉsobรฉir ร Dieu et de suivre ses dรฉsirs charnels, sans quโil perde sa volontรฉ et son choix.
Nous lโavons mentionnรฉ prรฉcรฉdemment que la volontรฉ crรฉatrice de Dieu sโattache directement sur ce quโIl veut, et non en intermรฉdiaire entre sa volontรฉ et celle du croyant.
Dans ce cas il y a divergences dโopinionsโฆ, mais de fois la volontรฉ Divine sโattache directement ร celle du croyant, cโest-ร -dire si Dieu veut du bien pour son adorateur sa volontรฉ sโimpose sur lui, et Il lui donne une volontรฉ inรฉbranlableโฆDans ce cas cette volontรฉ ne sera plus crรฉatrice ou non plus lรฉgislative, et cela ne sous entend pas quโen aucun cas le croyant nโa pas le choix dโaccepter ou de refuser quelque chose.
Pour essayer de rapprocher lโeffet, nous procรฉdons ร quelques exemples : le rรดle de lโenseignant dans lโรฉducation de lโรฉlรจveโฆ Lโรฉducation s’acquiert parfois par des moyens รฉducatifs qui ne sont ni lโobligation et ni lโinterdiction, comme la discipline, la religiositรฉ, lโenthousiasme et lโentraรฎnementโฆ Et ces moyens sโacquiรจrent rarement par la volontรฉ de lโรฉlรจve, cโest รงa la signification de la volontรฉ Divine que nous prรดnons, et sans oublier que cela ne peut pas entraver le choix positif et nรฉgatif de lโรฉlรจve pour lโรฉducation de son รขme.
Si tu le veux, nous allons procรฉder ร quelques tรฉmoignages et exemples de la volontรฉ et du choix dans notre vie courante: Chacun parmi nous possรจde au moins un certain degrรฉ de lโinfaillibilitรฉ mais cela se diffรจre dโune personne ร une autre selon son รฉducation, son obstination ร lโรขme, la dรฉtermination dans sa volontรฉ, la facultรฉ de rรฉsister aux envies de lโรขme, la maรฎtrise de soi et le degrรฉ de la purification de lโรขme. Il est impossible par exemple ร une mรจre de tuer ses enfants avec ses propres mains, il nous est impossible de penser quโune mรจre peut tuer ses enfants avec ses propres mains, quelque soit sa colรจre contre eux, et ce degrรฉ d’infaillibilitรฉ se trouve chez la majoritรฉ des mรจres, sauf dans certains cas exceptionnels ou des maladies. Cette infaillibilitรฉ s’acquiert par la volontรฉ crรฉatrice de Dieu dont Il a ancrรฉ dans le cลur de la mรจre par lโaffection et la clรฉmence envers ses enfants. Par contre cela ne signifie pas le manque total de la volontรฉ de la part de la mรจre, et cette clรฉmence se manifeste sans sa volontรฉ ou son choix. Et comme il est aussi impossible pour la grande majoritรฉ des hommes de tuer expressรฉment une personne sans raison, par ailleurs les sanguinaires parmi les hommes ne possรจdent pas ce degrรฉ dโinfaillibilitรฉ, ils commettent des crimes sans raisons.
Nous trouvons certaines personnes ร qui Dieu ร octroyรฉ sa crainte, la religion, une bonne รฉducation ; Il les a fortifiรฉs par son esprit et les a comblรฉs de ses faveurs; il est impossible pour eux de faire du mal au croyant mรชme par un signe nuisible au passage, ou ร son absence ou par un surnom. Le degrรฉ de cette infaillibilitรฉ est plus รฉlevรฉe que le prรฉcรจdent, et il n’y a pas de doute quโon trouve (lโinfaillibilitรฉ) parmi les hommes, lโimpossibilitรฉ de commettre des crimes comme dans les exemples prรฉcitรฉs, et que cette infaillibilitรฉ se manifeste dans la vie des hommes sans aucun indice de contrainte, par contre il se manifeste par leurs propres volontรฉs et choix.
Il est vraie que lโappui et lโassistance de Dieu le Trรจs-Haut est la plus importante cause qui fortifie la volontรฉ de lโhomme et contrรดle son comportement contre la dรฉviation, lโinjustice et le pรฉchรฉ. Le degrรฉ de cet appui suit un principe trรจs prรฉcis, comme les autres traditions Divines, ร chaque fois que lโhomme fournit un grand effort Dieu lui accorde aussi beaucoup dโappui et dโassistance: ยซCeux qui font un effort pour nous, nous les guiderons dans nos chemins. Dieu est avec les bienfaiteursยป.([52])
Certes lโinfaillibilitรฉ, c’est-ร -dire lโimpossibilitรฉ du croyant ร commettre le pรฉchรฉ ou de dรฉsobรฉir ร Dieu, ne signifie pasle manque de volontรฉ ou de choix, mais plutรดt lโaccroissement de la volontรฉ ร un niveau trรจs รฉlevรฉ qui domine la force de lโรขme; qui est un conducteur vers la dรฉsobรฉissance et la dรฉviation.
Si nous parvenons ร imaginer lโinfaillibilitรฉ dans ces diffรฉrents aspects sans admettre le manque de volontรฉ ou de choix, nous pouvons imaginer ces grands aspects sur les prophรจtes et les imams, ร tel point quโil est impossible pour eux de pรฉcher, de commettre lโinjustice et de dรฉvier par leurs propres volontรฉs et choix sans quโils soient contraints ou dictรฉs. Et bien cette explication est terminรฉe, et nโa pas รฉtรฉ trรจs compliquรฉes afin que nous comprenions la volontรฉ crรฉatrice prรดnรฉe dans le verset de la purification; elle est lโassistance, le bienfait et lโappui de Dieu le Trรจs-Haut sur ses croyants bienfaiteurs, pour la purification de leurs รขmes, pour leurs รฉviter lโimpuretรฉ et lโaccroissement de leurs volontรฉs dโun niveau trรจs รฉlevรฉ qu’il est impossible par leurs propres choix et volontรฉs de commettre les pรฉchรฉs.
ยซVous รฉviter lโimpuretรฉยป
Lโimpuretรฉ: Une chose sale([53]) , cโest un รฉtat qui suscite le dรฉgoรปt, de fois cโest une chose matรฉrielle palpable comme la viande de porc, Dieu dit: ยซOu la chair de porcโcar cโest une impuretรฉยป([54]) ou aussi une chose immatรฉrielle, Dieu dit: ยซTandis que, ceux dont leurs cลurs sont malades, ajoute une mรฉcrรฉance ร leur mรฉcrรฉance et ils meurent impiesยป.([55])
Dieu dit encore: ยซ Et puis, quiconque Dieu veut guider, Il lui ouvre la poitrine ร l’Islam. Et quiconque Il veut รฉgarer, Il rend sa poitrine รฉtroite et gรชnรฉe, comme s’il s’efforรงait de monter au ciel. Ainsi Dieu inflige Sa punition ร ceux qui ne croient pasยป.([56])
Le noble verset explique clairement que Dieu a รฉvitรฉ lโimpuretรฉ pour eux, et que les pรฉchรฉs et les dรฉsobรฉissances sont parmi les constituants les plus clairs de lโimpuretรฉ. Dieu le Trรจs Haut lโa รฉvitรฉ pour les gens de la maison de son messager. Nous avons su prรฉcรฉdemment que lโimpuretรฉ est รฉvitรฉ par la volontรฉ crรฉatrice de Dieu, et que la volontรฉ Divine est irrรฉfutable: ยซQuand il veut crรฉer une chose, son ordre est seulement: Soit et cโestยป.Par consรฉquent suivant le contexte ou la norme du verset, il est impossible pour eux de commettre le pรฉchรฉ ou de dรฉsobรฉir.
Tabari dans son exรฉgรจse du verset a รฉcrit: Certes Dieu veut รฉviter pour vous le mal et la turpitude, vous les gens de la maison de Mohammad et vous purifiรฉ excellemment de la saletรฉ des pรฉcheurs; de la faรงon dont nous lโavons dit ainsi que les exรฉgรจtes.
Et puis il est rapportรฉ dโibn Ziyad: Dans ce verset lโimpuretรฉ veut dire: Satan et aussi lโidolรขtrie. ([57]) Le cheikh Mohiรฉdine ibn al Arabi dans ses recherches sur le chapitre 29 a interprรฉtรฉ le mot ยซImpuretรฉยป comme รฉtant toute chose dรฉsagrรฉable, รฉcoute son expression, il dit: Dieu lui a purifiรฉ ainsi que les gens de sa maison et a รฉvitรฉ pour eux lโimpuretรฉ qui est toute chose dรฉsagrรฉable. Certes, chez les arabes, lโimpuretรฉ signifie la saletรฉ; et cโest ainsi quโa racontรฉ Al Farrahi. ([58]) Dans son exรฉgรจse al Nishabouri a รฉcrit : Commettre les pรฉchรฉs est une impuretรฉ.([59])
Les gens de la maison
Qui sont les gens de la maison?
Note:
[48]Nous vous conseillons de lire le livre Anboukati de Saรฏd Mir Hamid Hussein; Al Ghadir du dรฉfunt cheikh Abdoul Al Hussein Al Amini, AlMouradjantou du feu Saรฏd Sharafudine; Dalailou du cheikh Mohammad Hassan Al Mouzuafar, Ihkakou al Hak du juge Nourillahi Atastari et parmi dโautres livres des rรฉfรฉrences sur le sujet.
[49]Un grand nombre parmi les exรฉgรจtes et les narrateurs ont รฉcrit que ce verset a รฉtรฉ rรฉvรฉlรฉ aprรจs lโinvestiture de lโimam Ali ibn Abi Talib comme imam et commandant des croyants ร Ghadir Khoum et lโenvoyรฉ de Dieu a dรฉsignรฉ le livre de Dieu et sa famille aprรจs lui comme rรฉfรฉrences des musulmans et avec eux ils ne seront pasรฉgarรฉs, comme il a annoncรฉ le jour du Ghadir Khoum; et parmi ces exรฉgรจtes nous pouvons citer Hakim al Anskalani dans son livre Shawahid Atanzil, page 157.
Abou Saรฏd al Khidri a rapportรฉ de lโenvoyรฉ de Dieu que lorsque le verset: ยซAujourdโhui jโai parachevรฉ votre religionโฆยป a รฉtรฉ rรฉvรฉlรฉ, lโenvoyรฉ de Dieu avait dit: ยซDieu est grand, car Il a parachevรฉ la religion, et a achevรฉ ses bienfaits, et sโest satisfait de mon message et de lโimamat de Ali Ibn Abi Talib aprรจs moiยป. Puis il dit: ยซCelui qui je suis son maรฎtre, Ali aussi est son maรฎtre. O mon Dieu! Sois lโami de son ami et lโennemi de son ennemi, aide celui qui lโaide et abandonne celui qui lโabandonneยป. Il a aussi mentionnรฉ dans son livre Shawahid Antazil, page 157-158 et dans dโautres rรฉfรฉrences; Hakim a rapportรฉ dโAbou Rayra sur le jeรปne de la journรฉe de Ghadir Khoum; il dit: Quand le messager de Dieu prit la main de Ali, il dit: Ne suis-je pas responsable des musulmans? Ils dirent: Oui, รด messager de Dieu. Il dit encore: ยซCelui qui je suis son maรฎtre, Ali est aussi son maรฎtreยป; Oumar Ibn Khattab le fรฉlicita en disant: Mes fรฉlicitations, mes fรฉlicitations รด Ibn Abi Talib, tu es devenu mon maรฎtre et le maรฎtre detous les musulmans; et Dieu rรฉvรฉla le verset: ยซAujourdโhui jโai parachevรฉ votre religionยป.
Cheikh Abdoul al Hussein al Amini a rapportรฉ dans le livre ยซAl Ghadirยป, volume1: 210-217, รฉdition Nadjaf.
Les hadiths concernant la rรฉvรฉlation du verset du parachรจvement de la religion pour Ali ont รฉtรฉ par seize chaรฎnes des transmissions, parmi cela celle de Khatib al Baghdadi dans Tarikh Bagdad, volume 8: 290; Ibn Al Marazil Ashafi lโa รฉcrit dans son livre Al Ounda, page 25; Al Khawarizmi dans Al Manakibou, Sabatua ibn Al Khouzi dans Tazikira, page 17; Le Cheikh de lโislam Al Houmouwini al Shafi lโa rapportรฉ dans son livre Fawaidi Asamatuin, comme tous les exรฉgรจtes et narrateurs shiites, sans exception, ont rapportรฉ cela concernant la rรฉvรฉlation de ce verset, lorsque Dieu avait investi Ali comme imam de tous les musulmans.
[50]ย Lisanou Arabi, volume 13: 31 Dรขrou Suadir/Beyrouth
[51]ย Tafsir Kabรฎr de Razi, volume 5: 209
[52]ย Chapitre lโAraignรฉe: 69
[53]ย Al Moufradati de Rarab, page 188.
[54]ย Chapitre les Bestiaux: 145.
[55]ย Chapitre le Repenti: 125.
[56]ย Chapitre les Bestiaux: 125; voir aussi le livre des exรฉgรจses al Mizรขne de Alamรฉ Taba Taba-i, volume 12: 330.
[57]ย Djamiun al Bayane de Tabari, volume 22: 5.
[58]ย Al Fousoul Mouhima de Sharafudรฎne, page 218.
[59]Tasfir Gharรขibou al Qurรขni de Nishabouri; Hamish Djami al Bayane, volume 22: 10.
1- La description des gens de la maison que nous allons te dรฉmontrer ร travers les traditions authentiques et claires dont leurs noms ont รฉtรฉ mentionnรฉs dโune maniรจre รฉvidente lโun aprรจs lโautre te suffira.
2- Et il probable que lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl) a รฉtรฉ clair dans la dรฉsignation et la particularisation des gens de la maison que Dieu le Trรจs-Haut a rรฉvรฉlรฉ dans le coran et a interdit lโutilisation du nom ยซAhloul Baytยป (gens de la maison) sur dโautres personnes et a veillรฉ afin que les autres ne soient pas associรฉs avec eux.
Le Prophรจte (pbsl) les distingue des autres en citant leurs noms comme il est mentionnรฉ dans lโhadith rapportรฉ par Abdullah ibn Djafar: ยซIl dit: Appelez-moi, appelez-moiยป Safiya (lโune de ses รฉpouses) dit: Qui? Il rรฉpondit: ยซLes gens de ma maison: Ali, Fatima, al Hassan et al Husseinยป, puis Il insista et pria: ยซร mon Dieu! Ceux-ci sont ma famille, que la paix soit sur Mohammad et sa familleยป Ensuite Dieu rรฉvรฉla ce verset : ยซCertes, Dieu ne veut que vous dรฉbarrasser de toute souillure gens de la maison [du prophรจte], et vous purifier pleinementยป.([60])
Et rien nโest cachรฉ dans cette parole: ยซCeux-ci sont ma familleยป qui est une preuve de leur dรฉsignation et lโexclusion dโautres personnes, pour celui qui connaรฎt les styles de la linguistique arabe.
3- Pour รฉviter toute confusion dans leur dรฉsignation et particularisation, il les a enveloppรฉ sous la couverture comme la rapporte Oumou Salma (Que Dieu lui soit misรฉricordieux): Lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl) appela Hassan, Hussein et Fatima, et les fit asseoir prรจs de lui, il appela ensuite Ali et le fit asseoir derriรจre lui, enfin ils se sont enveloppรฉs dโune couverture; puis le Prophรจte (pbsl) dit: ยซCeux-ci sont les gens de ma maison, รด mon Dieu รฉvite les de lโimpuretรฉ et purifie les excellemmentยป. ([61])
Cโest le plus grand message de la dรฉsignation, cโest comme si le Prophรจte (pbsl) a voulu transcender en dรฉpassant les arguments linguistiques, en les couvrant dโune couverture afin quโil nโy ait aucune confusion et quโil soit un argument irrรฉfutable.
4- La mรจre des croyants Oumou Salma (Que Dieu lui soit misรฉricordieux) chez qui le verset fut rรฉvรฉlรฉ a voulu รชtre parmi les gens de la maison lorsque le Prophรจte (pbsl) a rassemblรฉ Ali, Fatima, al Hassan et Aa Hussein sous la couverture en disant: ยซร mon Dieu! Ceux-ci sont les gens de ma maison, รฉvite les de lโimpuretรฉ et purifie les excellemmentยป.
Oumou Salma avait dit ร lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl): Suis-je avec eux, ร lโenvoyรฉ de Dieu? Il lui rรฉpondit: ยซTu as ta place, et tu es dans le bienยป.([62])
Il nโy a pas de doute que celle-ci, que Dieu la bรฉnisse, est dans le bien, mais elle nโest pas parmi les gens de la maison alors quโelle est la femme du Prophรจte (pbsl) et lโune des mรจres des croyants.
Aprรจs cela on ne trouve pas une vรฉritable tradition authentique qui inclus les mรจres des croyants parmi les gens de la maison dans ce noble verset, et aussi en tenant compte du refus formel de lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl) dโinclure Oumou Salma qui รฉtait parmi ses femmes et les mรจres des croyants.
5- Le Prophรจte (pbsl) a parlรฉ clairement afin dโenlever toute รฉquivoque aprรจs lui en disant: ยซCe verset est rรฉvรฉlรฉ pour cinq personnes: Moi, Ali, Fatima, Hassan et Husseinยป. ([63])
Est-ce que quelquโun peut encore avoir de doute aprรจs la dรฉsignation manifeste de lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl) que les gens de la maison dรฉsignรฉs lors de la rรฉvรฉlation du noble verset, sont les cinq personnes prรฉcitรฉes.
Est-ce que quelquโun peut encore douter sur toutes les explications contenues dans ce verset et que lors de sa rรฉvรฉlation il nโa pas englobรฉ tout le monde sauf les cinq purifiรฉs: Lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl), Ali, Fatima, al Hassan et al Hussein.
Lโimam Sharafudรฎne a dit: Les gens de la Kibla parmi les sectes islamiques tous, se sont convenus et ont dit, lorsque le verset de la purification fut rรฉvรฉlรฉ: Il y avait ces deux petits fils, leur pรจre et leur mรจre, puis il sโest couvert avec eux sous la couverture, les distinguant des autres enfants, hommes et femmes; il
les particularisa sous la couverture ร jamais, ils se voilรจrent sur les autres membres de la communautรฉ dont le verset leur รฉtait parvenu, ils furent toujours sous la couverture, en vue dโรฉviter quโun compagnon ou un membre de la communautรฉ qui avait envie dโรชtre parmi les gens de la maison de sโintroduire sous la couverture; ils รฉtaient isolรฉs de tous lorsque leur interlocuteur leur avait dit: ยซCertes, Dieu ne veut que vous dรฉbarrasser de toute souillure gens de la maison [du prophรจte], et vous purifier pleinementยป Et lorsquโil enleva la couverture, il dรฉvoila le doute et le rideau des รฉquivoques, accabla le dรฉguisement par sa sagesse paroxysmale, rรฉpandit les rayons lumineux de sa sagesse รฉvidente. Grรขce ร Dieu le Seigneur des mondes. ([64])
6- Lโassiduitรฉ dans la dรฉsignation de cinq comme gens de la maison sur lesquels le verset a รฉtรฉ rรฉvรฉlรฉ et lโexclusion des autres; et lโinformation ร la communautรฉ et aussi lโinterprรฉtation sur leur nombre pendant la pรฉriode de la rรฉvรฉlation du verset est une chose qui ne suscite pas de doute. Le Prophรจte (pbsl) rรฉcitait ce verset chaque jour en prรฉsence, au vue et ร lโรฉcoute de tous les musulmans, devant la porte de la maison de sa fille Fatima Zahra, qui abritait: Ali, Zahra, al Hassan et al Hussein.
Abou Barza a rapportรฉ: Durant dixโsept mois, je priais avec le Messager de Dieu, et lorsquโil sortait de sa maison et arrivait ร la porte de la maison de Fatima, il disait: ยซQue la paix soit avec vous : ยซCertes, Dieu ne veut que vous dรฉbarrasser de toute souillure gens de la maison [du prophรจte], et vous purifier pleinementยป. ([65])
Ibn Abbas a rapportรฉ : Je voyais lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl) pendant dix-neuf mois, chaque jour et cinq fois ร chaque heure de la priรจre lorsquโil arrivait devant la porte de la maison dโAli Ibn Abi Talib, il disait : ยซQue la paix soit avec vous : ยซCertes, Dieu ne veut que vous dรฉbarrasser de toute souillure gens de la maison [du prophรจte], et vous purifier pleinementยป.([66])
Malik ibn Annas a rapportรฉ: Pendant dix-sept mois je priais avec lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl), chaque jour cinq fois pendant les heures de la priรจre, au moment oรน il sortait de sa maison et arrivait ร la porte de la maison de Fatima, il disait: ยซQue la paix soit avec vous : ยซCertes, Dieu ne veut que vous dรฉbarrasser de toute souillure gens de la maison [du prophรจte], et vous purifier pleinementยป. ([67]).
Cโest une รฉtrange dรฉsignation que le Prophรจte (pbsl) de Dieu a mit en marche afin dโรฉviter toute confusion sur la symbiose existante entre les gens de la maison et le noble verset, il limita, restreignit dโune maniรจre ร รฉcarter toute ambiguรฏtรฉ ou confusionpouvant inclure celui qui nโest pas parmi eux et รฉcarter celui qui en a le droit.
Sans doute ce grand intรฉrรชt de la part de lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl) pour informer et la limitation ร cinq les gens de la maison, dรฉmontre la grande importance de ce sujet; Et le sens profond du noble verset a pris, aprรจs, plusieurs aspects et des profondes dimensions dans lโhistoire de lโislam, dans leurs vies et dans leurs foi.
Si le problรจme du noble verset nโรฉtait pas plus important que lโhonneur des gens de la maison dans leur relation avec lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl), il nโy aurait pas eu tant dโintรฉrรชt, de confirmation et de concentration de la part de lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl); et sa nomination et sa particularisation des gens de la maison de diffรฉrentes faรงons, jusqu’ร ce quโil lui est arrivรฉ ร annoncer cela en prรฉsence des musulmans; et il rรฉpรฉtait cela durant six mois, ou sept mois, ou huit mois ou neuf mois selon les diffรฉrentes traditions, cinq fois par jour, pendant chaque heure de la priรจre, devant la porte de la maison de Fatima Zahra (paix sur elle) est une chose รฉtrange et son importance est facile ร comprendre.
Pour une raison ou une autre lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl) a rรฉpรฉtรฉ et รฉclaircit cette vรฉritรฉ par plusieurs maniรจres appuyรฉes aussi par des multiples actions.
Il appela les gens de la maison par leurs noms, les restreignit en disant: ยซร mon Dieu ceux-ci sont les gens de ma maisonยป, et de fois il les rassemblait et les couvrait sous une couverture, tous sans une autre personne. Oumou Salma sa femme a voulu entrer avec eux sous la couverture, mais il lโa empรชchรฉe avec douceur.
Avec diffรฉrentes traditions, de fois, il les appelait par leurs noms lโun aprรจs lโautre ensuite il annonรงait ร la communautรฉ, dโune maniรจre รฉtonnante, la puretรฉ des gens de sa maison, comme nous lโavons expliquรฉ et รฉclaircit depuis un bon moment.
O mon Dieu! Nous tรฉmoignons que votre messager nโa pas fait tout cela sans but ni sagesse; certes il a annoncรฉ tout ce que vous lโavez ordonnรฉ; il a accomplit tout ce que vous lui avait recommandรฉ et nโa donnรฉ aucune opportunitรฉ ou nโa laissรฉ aucune occasion de doute ou de suspicion ou dโinterprรฉtation.
O mon Dieu! รcris-nous parmi les tรฉmoins et Assiste-nous dans tout ce que Tu nous as ordonnรฉ.
Les traditions contradictoires
Il y a des traditions concernant lโexรฉgรจse de ce noble verset qui contredisent ce que nous avons rapportรฉ de lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl) sur la limitation du nombre des gens de la maison ร cinq purifiรฉs, lors sa rรฉvรฉlation.
Ces diffรฉrentes traditions sont faibles et rรฉfutรฉs selon les chaรฎnes de leurs narrateurs; il nous suffit de citer Ibn Hadjar al Hisham qui est parmi le plus exigeant sur lโorientation du noble verset a avouรฉ ce qui suit, suivant les indications de ces traditions: Certes la majoritรฉ des exรฉgรจtes disent que le verset est rรฉvรฉlรฉ sur Ali, Fatima, al Hassan et al Hussein.([68]) Malgrรฉ cela la probitรฉ de la recherche nous oblige de prรฉsenter ces traditions afin de les dรฉbattre selon leurs arguments et chaรฎnes de narrations.
Ces traditions sont divisรฉes en deux parties: Les unes sont trรจs extrรฉmistes interprรฉtant le verset soit disant quโil a รฉtรฉ rรฉvรฉlรฉ seulement pour les femmes du Prophรจte (pbsl), et mรชme Ibn Kathir qui est reconnu pour ses tendances nรฉgatives sur ce sujet ne les a pas acceptรฉs. ([69]) Et les autres englobent les femmes du Prophรจte (pbsl), sa famille y compris la famille dโAnquil, dโAbbas, de Djaffar et des autres.
Enfin nous vous prรฉsentons ces fameuses traditions et les mettons ร dรฉcouvert.
1- La tradition d’Akrama et Moukatil.
Akrama est unique et peut รชtre Moukatil([70]) ;aussi qui, parmi tous les exรฉgรจtes, ont monopolisรฉ le verset uniquement en faveur des femmes du Prophรจte (pbsl); Akrama criait cela dans les marchรฉs.([71]) Cโest une parole รฉtrange, trรจs รฉtonnante pour lui en ayant lโaudace de crier cela dans les marchรฉs; cโest une affaire qui suscite beaucoup de doute dans lโesprit.
Et ce qui nous est trรจs รฉtonnant, les deux suspects sont reconnus comme des menteurs par les narrateurs, et leurs traditions sont dรฉconsidรฉrรฉes.
Premiรจrement: Ce qui attire notre attention sur la tradition de Akrama, cโest son audace de crier dans les marchรฉs tout en dรฉgainant son รฉpรฉe alors quโil รฉtait รฉtranger. ([72]) Nadjad Hurrury รฉtait venu chez lui et resta six mois avec lui, et Akrama rapportait les traditions selon les opinions de ce dernier (Nadjad Hurrury).
Ibn Lahian a dit: Akrama รฉtait lโinnovateur de la pensรฉe du lโinexistentialisme au Maroc.
Yakub ibn Yousouf a dit: Jโai entendu ibn Bakir dire: Akrama est parti en Egypte lorsquโil voulait le Maroc, il laissa cette maison et sorti vers le Maroc; les Khawaridji du Maroc ont appris cette pensรฉe de lui. ([73])
Cโest en tenant compte de tout cela que Malik ibn Anas nโa pas rapportรฉ de lui. ([74])
Il est rapportรฉ de Khalid ibn Abi Imrane: Akrama lโafricain entra chez nous pendant la fรชte et dit: Jโรฉtais content le jour de la fรชte; jโavais un couteau entre mes mains par lequel je frappais de gauche ร droite. Ensuite il enrichit: Qui est lโhomme refusรฉ par les africains. ([75])
Cela suffit pour attirer notre attention et notre รฉtonnement sur la tradition de Akrama, son affaire ne se limite pas sur ce que nous avons rappelรฉ ci haut; il รฉtait lโesclave de Ibn Abbas jusqu’ร la mort de ce dernier.([76]) Lorsque Ibn Abbas est mort, il profita de sa relation avec lui pour mentir en son nom; il mentait beaucoup au nom de son maรฎtre jusquโร tel point que les gens le citaient comme exemple.
Yahya al Bouka a rapportรฉ de Ibn Oumar qui a dit ร Nafi: Crains Dieu et parle, ne mens pas en mon nom comme Akrama mentait au nom de Abbas([77])
Saรฏd ibn al Masib disait ร son esclave (Bardou): ร Bardou ne mens pas en mon nom comme Akrama mentait au nom de Ibn Abbas.([78])
Abdullah ibn Hรขrith a dit: Je suis entrรฉ chez Ali ibn Abdullah ibn Abbas et jโai vu Akrama liรฉ ร la porte de lโenclos et je lui ai demandรฉ: Cโest comme รงa que vous faites ร vos esclaves? Il me rรฉpondit: Celui-ci ment au nom de mon pรจre.([79]) Il sโest rendu cรฉlรจbre par les mensonges. Antua al Khorassani a dit: Jโavais dit ร Saรฏd ibn al Masib qu’Akrama prรฉtend que lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl) sโest mariรฉ avec Maรฏmoune en รฉtat dโihrรขm (Tenue de pรจlerins) lorsdu pรจlerinage. Il rรฉpondit: Le mรฉchant a menti.([80]) Yahya ibn Saรฏd Ansรขri a dit ร son propos: En vรฉritรฉ il รฉtait menteur.([81]) Malik ne le considรฉrait pas comme un vรฉridique et recommandait aux gens de ne pas rapporter ses hadiths. ([82])
Abou Abdullah ou Ahmad ibn Hanbal a dit: Les hadiths d’Akrama sont agitรฉs. Ayoub a racontรฉ que Akrama nโรฉtait pas intelligent;([83]) Il est mort ร Mรฉdine et personne nโa transportรฉ son corps (c’est-ร -dire personne nโa assistรฉ ร ses obsรจques), sauf quatre personnes seulement รฉtaient chargรฉs de cela.([84])
Les autres mรฉdinois ont rapportรฉque ses obsรจques (d’Akrama) ont coรฏncidรฉ avec celles de Kathir Anza le poรจte de la porte de la mosquรฉe. Personne nโa assistรฉ ร ses obsรจques, tous ont assistรฉ ร celles du poรจte en abandonnant les siennes.([85])
Et tout cela nโest quโune partie des paroles des vรฉridiques parmi les tรฉmoins, les amendateurs et tant dโautres, qui suffit ร dรฉconsidรฉrer son hadith et de le lui retourner; sur ce ne perdons plus notre temps sur ce dรฉbat.
En ce qui concerne Moukatil ibn Souleymane lโexรฉgรจte, la parole de Bouhari dans sa traduction du livre Tarikh al Kabir: ยซ Certes il nโy a rien pour luiยป([86]) nous suffit comme preuve.
Abbas ibn Mas Anbou al Marwizia dit : Moukatil รฉtait un mรฉmorisateur des exรฉgรจses,mais il ne vรฉrifiait pas leurs chaรฎnes des transmissions.([87]) Il prรฉtendait avoir entendu et รฉcrit les exรฉgรจses de Duahakou ibn Mazahim mais les gens ont refusรฉ cette prรฉtention, comme ibn Anyina, Djouyubar et Ibrahim al- Harabi qui disait: Duahakou est mort quatre ans avant la naissance de Moukatil.([88])
Abou Hanifa lโaccusant quโil รฉtait de sa secte; deux opinions dรฉlรฉtรจres nous sont parvenues de lโest: Celle de Djaham Moantuil etde Moukatil Moushabah.([89])
Ishaq ibn Ibrahim al Hanazu a dit: Il y a eu trois personnes de Khorassani que personne nโรฉgalait sur les innovations et les mensonges: Djaham, Moukatil et Oumar ibn Suabah. ([90])
Kharidja ibn Mas Anbou a rapportรฉ: Pour nous, Djaham et Moukatil รฉtaient des รฉgarรฉs et des adultรจres. ([91])Kharidja disait: Lorsque le sang des juifs รฉtait devenu licite et non celui de lโhomme de bon voisinage, si jโavais trouvรฉ Moukatil ibn Souleymane dans un endroit oรน personne ne pouvait me voir, je lโaurais tuรฉ.([92])
Abdousuamad ibn Abdou al Waris a racontรฉ: Moukatil ibn Souleymane nous approcha, nous parla de Antuaha, puis nous raconta la fameuse histoire de Duahakou, ensuite il enrichit la mรชme histoire mais par la narration de Oumar ibn Shayib, nous lui dรฎmes: Qui tโa racontรฉ Ce hadith? Il dit: Je lโai appris dโeux; puis il ajouta: Au nom de Dieu, je ne sais pas qui me lโa rapportรฉ.([93])
Wakioun a dit: Nous avons voulu partir chez Moukatil mais nous nous sommes rencontrรฉs avec lui mais aprรจs nous nous sommes rendu comptes quโil รฉtait un menteur et nous nโavons rien รฉcrit de ses hadiths. ([94])
Il rapportait expressรฉment des fausses traditions du Prophรจte (pbsl) en faveur des califes ou des gouvernants. Abou Abdullah le ministre de Mahdi a dit: Mahdi mโa dit: Nโentends tu pas ce que celui-ci me dit? (Cโest-ร -dire Moukatil); Il dit: Si tu veux, je vais innover les traditions dโAbbas pour toi. ([95])
Il รฉtait reconnu pour son hostilitรฉ envers le commandant des croyants Ali Ibn Abi Talib ร tel point quโil a voulu minimiser la valeur de la parole dโAli ยซDemandez-moi avant que vous me perdiezยป, il a dit: (Demandez-moi sauf ce qui concerne le trรดne afin que je vous lโinforme), Yousouf Asamati lui questionna: Qui est la premiรจre personne qui a coiffรฉ les cheveux dโAdam lorsquโil a fait le pรจlerinage? Il rรฉpondit: Je ne sais pas. ([96])
Ibrahim ibn Yakub al Djouzdjani a dit: Moukatil ibn Souleymane รฉtait charlatan et insolent.
Nissรข-i a dit: Les menteurs reconnus parmi les faussaires des traditions sont quatre: Ibn Abi Yahya ร Mรฉdine, al Kadi ร Bagdad, Moukatil ibn Souleymane ร Khorassani et Mohammad ibn Saรฏd en Syrie. ([97])
Anskalani a dit: Moukatil ibn Souleymanea รฉtรฉ dรฉsavouรฉ, expulsรฉ et rejetรฉ avec humiliation. ([98])
Voila en grosso modo lโรฉtat de Akrama et Moukatil, je nโai plus besoin de beaucoup mโรฉtendre sur ces deux hommes ainsi que leurs traditions et leurs exรฉgรจses sur le noble verset, tout cela nous suffit et entamons les autres traditions.
La tradition d’Ibn Abbas.
Al Wahid a rapportรฉ cette tradition selon la cause de la rรฉvรฉlation du verset: Aboul Qasim Abdou Rahman ibn Mohammad Saradji a dit: Mohammad ibn Yakub nous a rapportรฉ un rรฉcit transmis par une chaรฎne de transmetteurs en commenรงant par al Hassan ibn Ali ibn Affane, Abou Yahya al Hamani, Sualih ibn Moussa al Farashi, Khasuifa et Saรฏd ibn Khabir qui a entendu Ibn Abbas dire: Ce verset a รฉtรฉ rรฉvรฉlรฉ pour les femmes du Prophรจte (pbsl): ยซCertes, Dieu ne veut que vous dรฉbarrasser de toute souillure gens de la maison [du prophรจte], et vous purifier pleinementยป.([99])
Cette tradition a beaucoup dโerreurs dans sa chaรฎne de transmission, certains narrateurs sont inconnus et ne sont pas mentionnรฉs dans les livres des narrateurs, les uns sont accusรฉs de manquements graves et falsifications tandis que dโautres des mensonges.
Abou Yahya al Hamani qui est connu sous le nom de Abdoulhamid ibn Abdou Rahman ibn Hamid est accusรฉ de la probabilitรฉ et des erreurs([100]); il a รฉtรฉ dit que cโest lui lโinnovateur de la pensรฉ de la probabilitรฉ.([101]) Nissรข-i a dit ร son propos: Il nโest pas compรฉtent en matiรจre dโhadith. ([102]) Ibn Saรฏd et Ahmad lโont qualifiรฉ en ces mots: Il est faible en matiรจre dโhadith. Al Madjili a dit: Il est de Koufa, ses hadiths de la probabilitรฉ sont rรฉfutables. Ibn Mouin a encore dit: Il รฉtait vรฉridique mais moins intelligent. ([103])
Et Al Khassuifa rapporte lโhadith de Saรฏd ibn Djรขbirqui a dit que : Ahmad ibn Hanbal lโa qualifiรฉ de faux narrateur en disant: Il nโest pas considรฉrรฉ et nโest pas fort en matiรจre dโhadith. Abou Hatim Sualeh a dit: Il mรฉlange les hadiths et parle selon sa fausse mรฉmorisation; Ibn Al Madayni a rapportรฉque: Yahya ibn Saรฏd disait quโil รฉtait un faux narrateur. Abou Talib a dit: On a demandรฉ ร Ahmad ร propos de Antab ibn Bashir, il rรฉpondit: Je crois quโil nโy a rien de bon pour lui, il a rapportรฉ des hadiths dรฉtestรฉs et tancรฉs, et je vois quโil est de mรชme acabit avec Khassuifa. Ibn Mouin a dit: Nous รฉvitions ses hadiths. Ibn Khazima a racontรฉque : Ses hadiths nโont pas des valeurs. Abou Ahmad Hakim a dit: Il nโest pas fort en matiรจre dโhadith. Ibn Haban a dit: La majoritรฉ de nos imams lโont abandonnรฉ etc.([104]) Et toujours ร propos de lui, Zahabi a dit: Ahmad a qualifiรฉ Khassuifa ibn Abdourahman, dโesclave des omeyyades, vรฉridique et amnรฉsique de faux narrateur.([105])
Nous ne voulons pas beaucoup nous atteler sur le dรฉbat de la chaรฎne de transmission de cette tradition, mais tout ce que nous avons dรฉbattu concernant les dรฉfauts et les amendements qui environnent cette tradition, nous pouvons sans peur et sans ambages la contester.
Il est รฉtonnant que cette fausse tradition se termine ร Ibn Abbas, il y a plusieurs traditions authentiques qui sont rapportรฉes en son nom, dans les livres des traditions reconnus qui dรฉclarent clairement que le verset de la purification a รฉtรฉrรฉvรฉlรฉ seulement sur les cinq nobles: Lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl), Ali ibn Abi Talib, Fatima, al Hassan et al Hussein, et non pas sur quelquโun dโautre. Cโest รฉtonnant si quelquโun veut nier cela en rapportant une fausse tradition contre celle qui est authentique et claire.
3- Le rรฉcit de Wรขssilat ibn al Asqa
Ibn Djarir Tabari a rapportรฉ un rรฉcit d’une chaรฎne des transmetteurs en commenรงant par Abdul Karim, Ibn Abi Omayr, al Walid ibn Mouslim, Abou Ammar qui avait entendu Wรขssilat ibn al Asqa dire : J’รฉtais allรฉ chercher Ali chez lui, et Fatima me dit : Il est parti, il va revenir avec lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl) (psbl). Lorsque lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl) arriva, je suis entrรฉ dans la maison. Il fit asseoir Fatima ร sa droite; Ali ร sa gauche; Hassan et Hussein entre ses mains. Il les couvrit ensuite de son habit et dit : ยซCertes, Dieu ne veut que vous dรฉbarrasser de toute souillure gens de la maison [du prophรจte], et vous purifier pleinement), รด mon Dieu, ceci est ma famille, รด mon Dieu ma famille a plus des droitsยป. Wรขssilat raconte qu’il avait dit ร cรดtรฉ de la maison : Et moi aussi je fais parti de ta famille, รด envoyรฉ de Dieu ? Le Prophรจte (pbsl) lui rรฉpondit : ยซEt toi aussi, tu fais parti de ma familleยป.Wรขssilat conclu que:
ยซCeci est la chose que je souhaitais de plusยป.([106])
Dans une autre version, Ibn Djarir a rapportรฉ un rรฉcit, d’une chaรฎne des transmetteurs commenรงant de Abdul Anla ibn Wรขssil, al Fadlu ibn Dakine, Abdou Salam ibn Harb, Koulthoum al Mouhรขrib, Abou Ammar qui a rapportรฉ que : J’รฉtais assis chez Wรขssilat ibn Asqa lorsqu’un groupe des gens parlait de Ali, ils lโinsultaient. Et lorsqu’ils รฉtaient partis, Wรขssilat me dit : Assois-toi afin que je t’informe pourquoi ils l’ont insultรฉ. Je me trouvais chez lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl) lorsqu’Ali, Fatima, Hassan et Hussein รฉtaient venus. Lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl) les avait couverts d’un manteau et avait dit ensuite : ยซรด mon Dieu, ceux-ci sont les gens de ma maison. ร mon Dieu, purifie-les pleinement de toute souillureยป. J’avais dit : Et moi aussi, รด envoyรฉ de Dieu ? Il me rรฉpondit : ยซEt toi aussiยป. Par Dieu! C’รฉtait la chose la plus rassurante pour moi. ([107])
Arrรชtons-nous sur ce rรฉcit de Wรขssilat ibn al Asqa et voyons comment lui-mรชme a rapportรฉ ce dernier sans retrancher quelque chose. Ibn Kathir rapporte que : L’imam avait aussi dit : Mohammad ibn Ma’ab nous a rapportรฉ de al Awzรขin; Shidรขd ibn Ammar qui a dit : J’รฉtais entrรฉ chez Wรขssilat ibn al Asqa, et il y avait un groupe des gens dans la maison, ces derniers parlaient de Ali, ils l’insultaient moi aussi je l’ai insultรฉ. Wรขssilat me dit (aprรจs que ces gens รฉtaient partis) : Puis-je te parler de ce que j’ai vu de lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl) ? Je rรฉpondis : Oui. Il continua sa parole en disant : Je suis allรฉ chercher Ali chez Fatima (Que Dieu soit satisfait dโelle), elle m’a dit : Il est parti chez lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl). J’รฉtais assis pour lโattendre. Aprรจs lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl) รฉtait venu accompagner de Ali, Hassan et Hussein, il les tenait par ses mains. Lorsqu’ils รฉtaient entrรฉs dans la maison, lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl) fit asseoir Hassan et Hussein ร son sein et les couvrit d’un manteau, il rรฉcita ensuite ce verset : ยซCertes, Dieu ne veut que vous dรฉbarrasser de toute souillure gens de la maison [du prophรจte], et vous purifier pleinementยป, et dit enfin : ยซรด mon Dieu, ceux-ci sont les gens de la maison, les gens de ma maison ont plus des droitsยป. ([108])
Al Hรขkim a rapportรฉ un rรฉcit pareil qu’il a reรงu de Bachir ibn Bakr, le rรฉcit de ce dernier ne montre pas que Wรขssilat faisait partir des gens de maison du Prophรจte (pbsl) ([109]) . Le premier et le deuxiรจme rรฉcit introduisent Wรขssilat parmi les gens de la maison, par contre le troisiรจme ne le considรจre pas comme รฉtant membre de cette famille purifiรฉe.
La contradiction qu’on trouve dans ces rรฉcits n’est pas de Wรขssilat, on avait ajoutรฉ d’autres paroles sur le rรฉcit quโil avait rapportรฉ.
Wรขsilat ibn al Asqa
Wรขsilat ibn al Asqa fut lโun des disciples de lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl), aprรจs la mort de celui-ci, il รฉmigra en Syrie oรน il passa le reste de sa vie. Wรขsilat quitta ce monde ร lโรฉpoque de khalife Abdoul Malik ร lโรขge de cent cinquante ans. On rapporte quโil fut le dernier des compagnons de lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl) qui mourut ร Damas.([110])
Nous ne pouvons pas ignorer que la dynastie ommeyade avait profitรฉ de la prรฉsence de Wรขsilat ร Damas pour rรฉaliser certains de ses objectifs.
On a รฉcrit plusieurs rรฉcits rapportรฉs par Wรขsilat concernant les vertus de Moawiya ibn Abi Soufiane. Les rรฉvisionnistes et les modificateurs de la tradition prophรฉtique se sont entendus pour affirmer que ces rรฉcits รฉtaient authentiques, provenant de lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl).
Ibn Ansรขkir (et certains traditionnistes) a rapportรฉ de Wรขsilat que lโenvoyรฉ de Dieu avait dit: ยซEn vรฉritรฉ Dieu avait confiรฉ sa rรฉvรฉlation ร lโange Gabriel, ร Moi (Le Prophรจte) et ร Moawiya. Il a voulu dรฉsigner Moawiya comme Prophรจte ร cause de son savoir et de sa confiance ร la parole de son Seigneur. Dieu a pardonnรฉ tous les pรฉchรฉs de Moawiya, Il lui avait enseignรฉ la science du livre, Il lui avait guidรฉ et dรฉsignรฉ comme guide et une voie pour la guidanceยป.([111])
Al Hakim avait dit ce qui suit: ยซOn avait demandรฉ ร Ahmad ibn Omar al Demeshqi qui fut connaissait les problรจmes de Damas concernant lโauthenticitรฉ de ce rรฉcit. Ce dernier lโavait niรฉ avec forceยป. ([112])
On a rapportรฉ รฉgalement de Wรขsilat que le saint Prophรจte (pbsl) avait dit: ยซ Il nโy a que trois personnes qui sont dignes de confiances devant Dieu: Moi, Gabriel et Moawiya ยป. ([113])
Al Nissรข-i et ibn Hayan ont dit que: ยซCe rรฉcit nโest pas vrai, il est modifiรฉยป. ([114])
Souyouti avait รฉcrit plusieurs rรฉcits de Wรขsilat ibn al Asqa sous diffรฉrentes faรงons, mais les rรฉvisionnistes et les modificateurs de la tradition prophรฉtique ont dit que ces rรฉcits รฉtaient authentiques mรชme sโils sont contradictoires.
Le rรฉcit de Souyouti indique qu’un groupe de gens รฉtaient venus chez Wรขssilat, ils insultaient Ali (psl). Wรขssilat n’avait rien dit pour cela, mais lorsque ces gens sont partis, il blรขma Shidรขd pour avoir insultรฉ Ali avec eux, il lui expliqua ensuite que le verset de la purification fut rรฉvรฉlรฉ sur Ali, Zahra, Hassan et Hussein.([115])
Shiddรขd (Abou Ammรขr)
Il fut serviteur de Moawiya ibn Abi Soufiane([116]) et avait rapportรฉ deux rรฉcits attribuรฉ ร Wรขsilat ibn al Asqa. Shiddรขd fut le premier de ceux qui dรฉfiaient les vertus des Ahloul Bayt (paix et bรฉnรฉdiction sur eux) dans leurs rรฉcits. Al Bouhari avait rapportรฉ cela et sโรฉtait mรฉfiรฉ de lui en disant: ยซPendant son voyage (Shiddรขd), il priait sur son chameauยป. ([117])
Shiddรขd avait rapportรฉ un rรฉcit dโAbou Hourayra et dโAwf ibn Mรขlik. Mais Salih ibn Mohammad avait dit pour cela: ยซIl nโavait pas (Shiddรขd) entendu cela ni dโAbou Hourayra, ni dโAwf ibn Mรขlikยป. ([118]) Malgrรฉ sa dรฉnรฉgation, il est de mรชme avis que Saleh ibn Mohammad Sadouq!
Nous lโavons dรฉjร signalรฉ avant que ce dernier fait partir de ceux qui insultaient Ali ibn Abi Talib (psl). Il avait dit: ยซIls lโavaient insultรฉ, et moi aussi je lโavais insultรฉ ยป. ([119])
Comment peut-on croire en un hadith qui est rapportรฉ par quelquโun qui faisait partir de ceux qui avaient insultรฉ Ali (psl)? On ne peut jamais imaginer que Shiddรขd ne connaissait pas Ali ibn Abi Talib (psl) lorsquโil l’avait insultรฉ en prรฉsence de Wรขsilat ibn al Asqa.
Note:
[60]Lโhadith de Hakim dans Moustadrak anla Sahihayni.
[61]ย – Lโhadith de Tabari; dโibn Kathir dans leurs exรฉgรจses, Tirmizi dans son Sahih, Atuawahi dans Moushkila Asar.
[62]ย – Souyouti lโa mentionnรฉ dans son livre Dour al Manssour le rapportant dโibn Saรฏd comme vous le lirez dans cette lettre
[63]Tabari lโa rapportรฉ dans son exรฉgรจse, al Mahabatou Tabari dans Zakhรขiri al Ounqba dโAbou Saรฏd que Dieu lui soit misรฉricordieux; comme il est รฉcrit dans cette lettre; Ibn Kathir aussi lโa rapportรฉ dans son exรฉgรจse, volume 3: 485.
[64]Al Kalimatou al Gharรข-i fi Tafsuil Azahra de lโimam Sharafudรฎne, imprimรฉ avec le livre Al Fousoul al Mouhima, page 204-205.
[65]Il lโa rapportรฉ dans Madjma Azawahidou comme il est รฉcrit dans cette lettre.
[66]Souyouti lโa rapportรฉ dans Dourou al Manssour comme il รฉcrit dans cette lettre.
[67]Tirmizi lโa rapportรฉ dans son Sahih, Ahmad dans al mousnad; Tuayasi dans son Mousnad, Hakim dans Moustadrak anla Sahihayni, Ibn Kathir dans Ousoud al Ghaba; Tabari, ibn Kathir et Souyouti dans leurs exรฉgรจses comme il รฉcrit est dans cette lettre.
[68]ย Sawรขiqou al Mouhriqa, page 143.
[69]ย Tasfir ibn Kathir, volume 3: 483
[70]Dalรขilou al Suidq, volume 2: 65.
[71]Asbabou Nouzoul de Wahidi, page 240; dโibn Kathir, volume 3: 483 et Djama al Bayan de Tabari, volume 22: 7.
[72]Al Kรขshifou de Zahabi, volume 2: 276.
[73]Tahzib atahzib, volume 7: 267.
[74]Mรชme rรฉfรฉrence.
[75]ย Mรชme rรฉfรฉrence.
[76]Suahwat Asuahwa, volume 2: 103.
[77]ย Tahzib atahzib, volume 7: 267.
[78]ย Mรชme rรฉfรฉrence
[79]ย – Wifรขyatou al Inyรขne, volume 2: 428, Tahzib atahzib, volume 7: 268
[80]ย Tahzib atahzib, volume 7: 268.
[81]ย Mรชme rรฉfรฉrence
[82]ย Mรชme rรฉfรฉrence
[83]ย Mรชme rรฉfรฉrence
[84]ย Mรชme rรฉfรฉrence
[85]ย Mรชme rรฉfรฉrence
[86]Tarikh al Kabรฎr de Boukhari, volume 8: 14.
[87]Tahzib atahzib, volume 10: 280.
[88]ย Tahzib atahzib, volume 10: 281
[89]Mรชme rรฉfรฉrence.
[90]Mรชme rรฉfรฉrence.
[91]Mรชme rรฉfรฉrence.
[92]Mรชme rรฉfรฉrence.
[93]Mรชme rรฉfรฉrence.
[94]Mรชme rรฉfรฉrence.
[95]Mรชme rรฉfรฉrence.
[96]Mรชme rรฉfรฉrence.
[97]Wifayatoul al Inyรขl, volume 4: 342.
[98]Takrib Atahzib dโAnskalani, volume 2: 272.
[99]Asbรขbou Nouzoul (al Wรขhidi) : 239
[100]Takribou al Tahzib, volume 1 : 469
[101]Al Kรขshifou (Zahabi), volume 2 : 152
[102]Tahzib al Tahzib, volume 6 : 120
[103]Mรชme rรฉfรฉrence
[104]Tahzibu al Tahzib, volume 3 : 143-144
[105]Al Kashifou, volume 1: 280
[106]Djamiun al Bayane (Tabari), volume 22 : 6
[107]Djamiun al Bayane (Tabari), volume 22 : 6
[108]Tafsir Ibn Kathir, volume 3 : 483
[109]Moustadrak Sahihayni, volume 3 : 147
[110]Tahzibu al Tahzib, volume 1 : 101
[111]Al Ghadir, volume 5 : 308 (Deuxiรจme รฉdition); Allรขilu al Masnou-an, volume 1 : 419
[112]Al Ghadir, volume 5 : 308
[113]Allรขilu al Masnou-an, volume 1 : 417
[114]Allรขilu al Masnou-an, volume 1 : 417
[115]Tafsir Ibn Kathir, volume 3 : 483
[116]Tarikh Kabir (al Boukhari), volume 4 : 226
[117]Tarikh Kabir (al Boukhari), volume 4 : 226
[118]Tahzibu al Tahzib, volume 4 : 317
[119]Tafsir Ibn Kathir, volume 3 : 483
Aprรจs ces remarques, comment peut-on accepter les rรฉcits qui affirment que Wรขsilat faisait partir des gens de la maison du saint Prophรจte (pbsl)? On trouve plusieurs rรฉcits qui prouvent que le verset de la purification fut rรฉvรฉlรฉ uniquement sur le saint Prophรจte (pbsl), Ali, Fatima, Hassan et Hussein (paix et bรฉnรฉdiction sur eux). Aucune personne ne sโรฉtait associรฉe ร eux lors de la rรฉvรฉlation de ce dernier, mรชme Oummu Salma qui รฉtait prรฉsente ร ce moment, nโรฉtait pas concernรฉe ร ce sujet.
4- Le rรฉcit d’Oummu Salma.
Ibn Djarir rapporte de Abi Kurayb ce qui suit: Khalid ibn Mukhallid avait rapportรฉ que: Moussa ibn yaqoub mโavait dit : Hรขshim ibn Hรขshim ibn Untbah ibn Abi Waqรขs avait rapportรฉ de Abdullah ibn Wahab ibn Zan-mah que: ยซOummu Salma mโavait racontรฉ que le Messager de Dieu (pbsl) avait rรฉunit Ali, Hassan et Hussein et les avait introduit sous son manteau, ensuite il pria Dieu en disant: ยซCeux-ci sont les gens de ma maisonยป. Oummu Salma avait dit: รด Messager de Dieu, fais-moi entrer avec eux. Le Messager de Dieu lui avait rรฉpondit : ยซ Toi, tu fais parti de mes รฉpousesยป.([120]) On trouve ce rรฉcit dans le livre de Moussa ibn Yaqoub et Khalid ibn Mukhallid. Cependant Ali ibn al Madayni avait dit concernant Moussa ibn Yaqoub ibn Abdullah ibn Wahab ibn Zanmah ibn al Aswad, que ses hadiths ne sont pas approuvรฉs. Al Nissรข-i aussi, de son cรดtรฉ, nโa pas approuvรฉ ces hadiths. Et al Artham avait dit que: Jโavais demandรฉ ร Ahmad sur la personnalitรฉ de ce dernier (Moussa ibn Yaqoub), cโest comme sโil ne lโadmirait pas. Al Sadji รฉgalement avait ditque : Ahmad et Yahya se sont divergรฉs ร ce sujet. Ahmad a dit que: Je nโai pas confiance en lui. Par contre Ibn al Qattane avait dit: Il est sincรจre.([121]) En ce qui concerne Khalid ibn Mukhallid al Qatawani (Abou al Haytham al Badjali), Abdullah ibn Ahmad avait rapportรฉ de son pรจre que: Il avait rapportรฉ des hadiths รฉtranges. Abou al Walid al Badji, Sadji et Anqili avaient aussi dit la mรชme chose comme Abdullah ibn Ahmad.([122])
Nous ne voulons pas nous limiter ร parler de tous ces rรฉcits et de ces personnages, car on trouve plusieurs rรฉcits qui ont รฉtรฉ rapportรฉs par Oummu Salma (lโune des รฉpouses de lโenvoyรฉ de Dieu), des rรฉcits dont nous avons dรฉjร parlรฉ dans les pages prรฉcรฉdentes, et ceux dont sur lesquelles nous allons parler dans les pages qui suivent. Ces rรฉcits dรฉmontrent que lorsque le verset de la purification fut rรฉvรฉlรฉ, celle-ci avait suppliรฉ lโenvoyรฉ de Dieu de la faire entrer sous le manteau, mais ce dernier nโavait pas acceptรฉ. Il lui avait dit simplement que: ยซTa place est que tu es dans le bien ยป ou ยซTu es lโune des รฉpouses du Prophรจteยป.
Il nโest pas normal pour nous de laisser tous les rรฉcits authentiques, rapportรฉ par Oummu Salma, approuvรฉs par les traditionnistes pour prendre les rรฉcits douteux que nous avons mentionnรฉs prรฉcรฉdemment.
5- Le rรฉcit d’Ibn Hadjar al Haythami.
Ibn Hadjar al Haythami a rapportรฉ que : Certes lโenvoyรฉ de Dieu avait couvrit Abbas et ses enfants dโun manteau, ensuite il avait dit:
ยซO Seigneur! Celui-ci est mon oncle, le frรจre de mon pรจre; et ceux-ci sont les gens de ma maison. Prรฉserve-les du feu de lโenfer comme je les prรฉserve avec mon manteau. Jโai abritรฉ le seuil et lโenclore…ยป. Enfin il avait dit: Amine.([123])
Ibn Hadjar a rapportรฉ ce rรฉcit sans prรฉciser sa source ou sa chaรฎne de transmetteur, nous ne savons pas de quelle source il avait tirรฉ ce rรฉcit afin que nous puissions vรฉrifier son authenticitรฉ. Nous nโavons pas trouvรฉ ce rรฉcit dans un autre livre sauf dans son livre ยซal Sawรขiquยป.
Pour admettre ou nier sa vรฉracitรฉ, le mot ยซHadithยป ne suffit pas, sans vรฉrifier son authenticitรฉ et sa source. On suppose que ce hadith et dโautres qui parlent de vertus des Abbassides, furent inventรฉs ร lโรฉpoque de leur dynastie, afin quโils se rapprochent de la population.
En ce qui concerne lโhadith qui parle de lโinvocation du Saint Prophรจte (pbsl) sur Abbas et ses enfants, nโest pas approuvรฉ par une source sรปre, et a รฉtรฉ aussi rapportรฉ sans prรฉciser son rapporteur.
Ceci est le plus important des rรฉcits qui se contredisent ร propos de verset de la purification que nous avons faisant allusion ร lโenvoyรฉ de Dieu, ร Ali ibn Abi Talib, ร Fatima Zahra, ร Hassan et Hussein.
La signification du mot Aalu et Ahlu (dans la langue arabe et dans la tradition prophรฉtique).
Il est clair que dans la langue arabe, ces deux mots ne signifient ยซรฉpouseยป que lorsquโils sont joints ร un autre mot. Et au cas oรน il nโy a pas une liaison, ils signifient tout simplement les membres proches de la famille, ou les personnes dont on a une ascendance proche.
Ibn al Manzour, ร propos de lโutilisation de ces mots comme รฉpouse a dit : ยซCette signification est autorisรฉe dans la langue arabe, mais on ne peut pas comprendre le sens dโun mot si celui-ci nโest pas joint ร un autre motโฆ Et les gens comprennent ces deux motscomme : ยซLes gens de la maisonยป. ([124])
En rรฉsumรฉ, les mots Aalu et Ahlu signifient les membres proches de la famille. Mais si ces derniers sont joints ร un autre mot, dans ce cas ils peuvent signifier une รฉpouse.
On trouve une divergence de vues concernant lโutilisation de ces mots pour la dรฉsignation de la famille de lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl). Beaucoup des savants affirment que ces mots dรฉsignent la progรฉniture du saint Prophรจte (pbsl). Al Chafi a dit ร propos de lโhadith ยซlโaumรดne nโest pas permis pour Mohammad et sa familleยป que: La famille du saint Prophรจte (pbsl) est constituรฉe des personnes qui nโont pas droit ร lโaumรดne, et dont le Khoms leur revient, ce sont les Banou Hashims (les hachรฉmites) et les Banou al Mutallib. ([125])
Voici comment Muslim a rapportรฉ dans son sahih, un rรฉcit de Zayd ibn Ayane qui a dit: ยซNous รฉtions parti moi, Hasin ibn Sibra et Omar ibn Muslim chez Zayd ibn Arqam. Lorsque nous sommes assis, Hasin lui demanda: O Zayd! Tu avais vu beaucoup des merveilles, tu avais vu lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl) et tu avais entendu ses dires, tu avais combattu ร son cรดtรฉ, tu avais priรฉ derriรจre lui. Parle-nous de ce que tu avais entendu de lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl). Zayd lui rรฉpondit: O neveu! Par Dieu je suis devenu vieux, je nโai plus beaucoup de temps ร vivre, jโai dรฉjร oubliรฉ certaines choses que jโavais entendues de lโenvoyรฉ de Dieu. Croyez en ce que je vais vous dire. Un jour que nous รฉtions entre Mecque et Mรฉdine, lโenvoyรฉ de Dieu sโรฉtait levรฉ pour nous adresser un sermon. Aprรจs avoir glorifiรฉ Dieu, il avait dit: ยซO gens! En vรฉritรฉ je suis un humain, un jour je vais rรฉpondre ร lโappel de mon Seigneur. Je vous laisse deux charges, le premier est plus lourd que le second: Cโest le livre de Dieu, on y trouve la guidance et la lumiรจre. Confiez-vous au livre de Dieu. La deuxiรจme charge: Cโest ma famille. Je vous mets en garde contre la faรงon dont vous allez vous comporter avec celle-ci, je vous rappelles Dieu ร travers ma familleยป. Hassin lui demanda: Qui sont les membres de sa famille รด Zayd? Nโest-ce pas que ses รฉpouses font partir de sa famille? Il rรฉpondit: Ses รฉpouses font partir de sa famille, mais les membres de sa famille sont ceux qui nโont pas droit ร lโaumรดne.
On trouve รฉgalement un autre hadith, de Zayd ibn Arqam, comme le prรฉcรฉdent (rapportรฉ par Muslim) qui dit que: Nous avons demandรฉ: Qui sont les membres de sa famille? Ses รฉpouses? Il dit: Non. En vรฉritรฉ une femme peut rester avec un homme pour un temps, ensuite elle peut divorcer avec lui. Aprรจs elle rentre chez son pรจre et son peuple. Les membres de sa famille sont ceux qui nโont pas droit ร lโaumรดne. ([126])
Nous avons parlรฉ de la signification de ยซAalu et Ahluยป, en se rรฉfรฉrant de la langue arabe et de lโhadith pour dรฉmontrer que ces deux mots ne dรฉsignent les รฉpouses de lโenvoyรฉ de Dieu que sโils sont liรฉs ร un autre mot. Et que, par contre, sโils ne sont pas liรฉs avec un autre mot, ils ne dรฉsignent que les personnes avec lesquelles on a une ascendance proche.
Cependant la famille (Ahloul Bayt) que Dieu avait purifiรฉ de toute souillure, nโest constituรฉe que de cinq personnes: Le Messager de Dieu, Ali, Fatima Zahra, Hassan et Hussein (paix et bรฉnรฉdiction sur eux), et non ses รฉpouses ou ses proches parents. La preuve se trouve dans les hadiths qui ont prรฉcรฉdรฉs et dans ceux que nous allons dรฉmontrer dans ce livre, parmi les hadiths clairs qui tirent leurs authenticitรฉs du saint Prophรจte (pbsl).
Le contexte du verset de la purification dans le chapitre 33 (al Ahzรขb).
En ce qui concerne le contexte des versets qui parlent des รฉpouses du saint Prophรจte (pbsl), et le fait de les considรฉrer comme membres de la famille de lโenvoyรฉ de Dieu, cโest un ijtihad (lโeffort dโinterprรฉtation) qui est contradictoire au texte coranique comme lโa dit lโimam Sharafudรฎne. ([127]) Cโest une chose qui nโest pas autorisรฉe ร qui que ce soit. Dans le saint coran, le pluriel n’indique pas toujours la gรฉnรฉralitรฉ. Pour cela le contexte du discours ne suffit pas comme preuve si on trouve une preuve claire et valable. ([128])
La diffรฉrence des pronoms personnels dans ce verset et dans les prรฉcรฉdents, รฉbranle lโharmonie du contexte. Pour vous faciliter la comprรฉhension, nous vous prions de lire ci-dessous, le verset de la purification, de jeter un regard sur les versets qui le prรฉcรฉdent ainsi que ceux qui viennent aprรจs ce dernier, et de voir la diffรฉrence des pronoms masculins et fรฉminins. Dieu le Trรจs-Haut a dit:
ููููุฑููู ููู ุจููููุชูููููู ููููุง ุชูุจูุฑููุฌููู ุชูุจูุฑููุฌู ุงููุฌูุงูููููููุฉู ุงููุฃููููู ููุฃูููู ููู ุงูุตููููุงุฉู ููุขุชูููู
ุงูุฒููููุงุฉู ููุฃูุทูุนููู ุงููููู ููุฑูุณูููููู ุฅููููู ูุง ููุฑููุฏู ุงูููููู ููููุฐูููุจู ุนููููู ู ุงูุฑููุฌูุณู ุฃููููู ุงููุจูููุชู
ููููุทููููุฑูููู ู ุชูุทููููุฑุง.ู
Restez dans vos foyers; et ne vous exhibez pas ร la maniรจre des femmes d’avant l’islam (Jรขhiliyyat). Accomplissez la priรจre, acquittez lโaumรดne et obรฉissez ร Dieu et ร Son envoyรฉ. Dieu ne veut que vous dรฉbarrasser de toute souillure, รด gens de la maison (du Prophรจte), et veut vous purifier pleinement.
ููุงุฐูููุฑููู ู ูุง ููุชูููู ููู ุจููููุชูููููู ู ููู ุขููุงุชู ุงููููู ููุงููุญูููู ูุฉู ุฅูููู ุงูููููู ููุงูู ููุทูููุงู ุฎูุจููุฑุง.ูู
Et gardez dans vos mรฉmoires ce qui, dans vos foyers, est rรฉcitรฉ des versets de Dieu et de la sagesse. Dieu est Doux et parfaitement Connaisseurยป. Chapitre 33 : 33-34
Avez-vous remarquรฉ la diffรฉrence qui existe entre les pronoms personnels? Est-ce quโil y a toujours lโharmonie du contexte, pour que ce dernier sโoppose aux preuves irrรฉfutables, dรฉmontrant que le verset de la purification ne concerne que cinq personnes?
Ce verset mรชme suffit pour dรฉterminer les personnes que Dieu avait purifiรฉes de toute souillure. Et ce verset avec tout ce quโon a vu prรฉcรฉdemment, prouve lโinfaillibilitรฉ des gens de la maison du Messager de Dieu, Ahloul Bayt (paix et bรฉnรฉdiction sur eux).
Aprรจs avoir dรฉmontrรฉ lโinfaillibilitรฉ de gens de la maison, nous allons parler de ceux dont on suppose comme รฉtant membres de cette famille purifiรฉe, il sโagit donc des รฉpouses de lโenvoyรฉ de Dieu; de la progรฉniture dโAli ibn Abi Talib, de Anqil, de Jaffar, de Abbas et dโautres. Ensuite nous allons nous poser ces deux questions:
1- Qui, entre toutes ces personnes, prรฉtendait รชtre purifiรฉ de toute souillure?
2- Sโil y avait des personnes qui prรฉtendaient lโรชtre, est-ce que leurs actes prouvaient-ils cela?
Nous constatons quโil nโy avait personne qui avait ces vertus ร part cinq personnes. Il nโy avait pas aussi, parmi les รฉpouses de lโenvoyรฉ de Dieu, la famille de Anqil, de Abbas et autres, quelquโun qui prรฉtendait que Dieu lโavait purifiรฉ de toute souillure. Et on ne trouve pas non plus parmi ces personnes, ceux dont leurs actes se conformaient parfaitement ร la piรฉtรฉ.
Il nโy avait que cinq personnes qui รฉtaient concernรฉes par le verset de la purification. La prรฉtention de lโinfaillibilitรฉ nโรฉtait connue que pour les gens de la maison du saint Prophรจte (pbsl). Leurs paroles ne se contredisaient pas avec leurs actes, pendant quโils vivaient dans la sociรฉtรฉ. Si leurs paroles se divergeaient de leurs actes, les historiens et traditionnistes auraient rapportรฉ cela, comme ils ont รฉcrits sur leurs paroles, comportements et vertus.
On peut rรฉsumer ce quโon a vu dans les prรฉcรฉdentes pages comme suit:
1- Il est incontestable que le verset de la purification ne concerne que cinq personnes. Tous les rรฉcits, exceptรฉ celui d’Akrama, ont rapportรฉ la mรชme chose. Cependant les รฉpouses et dโautres parmi les proches de lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl) tous, ne sont pas concernรฉs dans ce verset.
2- Sans tenir compte des hadiths, on trouve que gรฉnรฉralement ce verset concerne tout le monde: Cinq personnes, les รฉpouses et dโautres membres de la famille de lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl), mais seulement ce dernier nโaccorde pas lโinfaillibilitรฉ ร tous, sauf ร cinq personnes (lโenvoyรฉ de Dieu, Ali ibn Abi Talib, Fatima Zahra, Hassan et Hussein, paix et bรฉnรฉdiction sur eux). Et tout celui qui ne prรฉtendait pas รชtre infaillible, parmi les Banou Abbas, les Banou Jaffar, les Banou Anqil et les รฉpouses de lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl) nโest pas aussi concernรฉ dans ce verset.
3- En regardant lโhistoire, nous constatons quโil nโy avait personne parmi les mรจres des croyants et les proches parents de lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl) qui avait ces vertus, ร part les cinq personnes que nous avons citรฉ les noms prรฉcรฉdemment. Egalement leurs vies nโรฉtaient pas aussi exemptรฉes des divergences (entre leurs paroles et leurs actes) pour quโils soient considรฉrรฉs comme les gens de la maison, que Dieu avait purifiรฉ parfaitement.
4- Par contre les cinq infaillibles (Mรขssoum) ne cachaient pas quโils รฉtaient infaillibles. On constate รฉgalement que durant toutes leurs vies, il nโy avait pas quelque chose qui pouvait contredire cette prรฉtention. On ne trouvait aucune faute ou erreur dans tous leurs actes et paroles, que รงa soit pour les questions sociopolitiques.
Pour-ce, le verset de la purification et certains hadiths qui lโinterprรจtent, suffisent pour dรฉnombrer les gens de la maison qui ont รฉtรฉ purifiรฉs par Dieu.
ยซโฆet vous purifier pleinementยป
Cette phrase, aprรจs la parole de Dieu: ยซCertes, Dieu ne veut que vous dรฉbarrasser de toute souillure, รด gens de la maison (du Prophรจte)โฆยป est une considรฉration pour la purification des gens de la maison. Ce verset montre que lorsque Dieu leur avait purifiรฉ, leurs cลurs et รขmes nโavaient aucune souillure ou un pรฉchรฉ. Dieu avait purifiรฉ leurs cลurs de tout effet de souillure et de lโerreur.
Lโinfaillibilitรฉ est une qualitรฉ par laquelle on peut dรฉsigner un รฉlu parmi les รฉlus de Dieu qui, est choisi pour la prophรฉtie et lโimamat.
Le verset de la purification est donc clair pour confirmer lโinfaillibilitรฉ des gens de la maison, si nous le considรฉrons comme dโautres expressions arabes. Comme ce dernier est clair concernant le sens de lโinfaillibilitรฉ, il est clair aussi concernant le nombre des gens de la maison (Ahloul Bayt).
Les conclusions sur lโรฉtude du verset de la purification.
Lโexemption du mensonge:
Les plus importantes conclusions concernant lโรฉtude de ce verset sont:
– Il nโest pas permis de mentir sur les cinq personnes qui constituent les gens de la maison.
– Il nโest pas aussi permis de leurs attribuer un quelconque mensonge.
Le mensonge est lโun des plus grandes souillures que Dieu leurs a exemptรฉ. Par contre la vรฉritรฉ est lโune des premiรจres choses pour la purification de lโรขme, chose qui leur avait รฉtรฉ accordรฉ par Dieu.
Si une parole ou un hadith se confirment rapportรฉ par eux, il nโy a pas doute que celui-ci est une vรฉritรฉ. Il ne nous est pas permis de dรฉmentir ou de douter sur leurs paroles ou leurs hadiths, car dรฉmentir leurs paroles ou leurs hadiths signifie dรฉmentir le verset du saint coran qui prouve leur infaillibilitรฉ, leur exemption de tout pรฉchรฉ ou erreur et de leur purification.
Aprรจs avoir su et comprit que les gens de la maison sont vรฉridiques, purs et infaillibles, et que Dieu les avait exemptรฉs de toute souillure, nous allons observer trois points importants quโils proclamaient et se distinguaient des autres, qui nous est obligatoire de croire et de considรฉrer parce que ces derniers croyaient et considรฉraient ces trois points comme une faveur quโils ont reรงu de lโenvoyรฉ de Dieu par lโordre Divin:
1- Le califat de lโรฉmir des croyants, Ali ibn Abi Talib aprรจs le Messager de Dieu (paix et bรฉnรฉdiction sur eux).
2- La continuitรฉ de lโimamat et du califat par les gens de la maison, jusquโau douziรจme imam de la lignรฉe dโAli ibn Abi Talib (psl). Ce sont eux les hรฉritiers de lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl), leur nombre est celui de douze tribus des enfants dโIsraรซl.
3- Lโargumentation des hadiths des gens de la maison dans la jurisprudence et le dogme islamique.
Le califat et lโimamat d’Ali ibn Abi Talib aprรจs lโenvoyรฉ de Dieu.
Il nโy a pas de doute pour celui qui a lu lโhistoire de lโรฉmir des croyants que, ce dernier se considรฉrait comme vรฉritable hรฉritier et successeur de lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl), aprรจs la mort de ce dernier. Tout le monde savait lโopinion de lโimam Ali concernant son droit.
Cependant lโimam Ali ne contrecarrait pas le pouvoir des califes qui avaient usurpรฉs son pouvoir aprรจs la mort du saint Prophรจte (pbsl). Au contraire il les protรฉgeait et les conseillait, car pour lui le plus grand intรฉrรชt de la communautรฉ islamique รฉtait:
Lโunitรฉ des musulmans. Il nโest pas permis ร qui que se soit de sโopposer ร cette question (lโunitรฉ entre musulmans). Cโest pour cela quโil sโรฉtait laissรฉ sans protestation lorsquโil fut menacรฉ de mort par les usurpateurs de son droit, pour nโavoir pas voulu prรชter serment dโallรฉgeance ร Abou Bakr, le jour de Saqiffa*. Abou Soufiane avait voulu lui prรชter serment, et Abbas lโoncle paternel de lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl) lui avait dit: Etends ta main afin que je puisse te prรชter le serment dโallรฉgeance, ร ce moment les gens diront que: Lโoncle de lโenvoyรฉ de Dieu vient de prรชter serment dโallรฉgeance au cousin de ce dernier (pbsl). Lโimam Ali avait laissรฉ tout cela pour prรฉserver lโunitรฉ et la dignitรฉ de la communautรฉ et lโรฉtat islamique.
Lโimam Ali avait rappelรฉ cela aux musulmans dans lโun de ses discours historiques appelรฉ ยซChaqchaqiยป: ยซCependant par Dieu, quelqu’un m’avait dรฉjร identifiรฉ pour faire savoir que ma position est comme celle d’un pivot de moulin…ยป.([129])
1) Le califat d’Ali ibn Abi Talib vu par les hadiths des gens de la maison (Ahloul Bayt).
Il a รฉtรฉ rapportรฉ que lโenvoyรฉ de Dieu avait dรฉsignรฉ Ali ibn Abi Talib (psl) comme รฉtant son hรฉritier, successeur et guide de la communautรฉ islamique aprรจs sa mort. Nous vous prรฉsentons ici quelques uns de ces hadiths:
1- Asbagh ibn Nabรขta avait rapportรฉ que: Lโรฉmir des croyants รฉtait sorti un jour tenant Hassan par sa main,
2- ensuite il nous avait dit: Un jour lโenvoyรฉ de Dieu รฉtait sorti, me prenant par la main, et avait dit:
ยซLe maรฎtre et le meilleur des crรฉatures, cโest mon frรจre que voici. Il est le guide de tout musulman et commandeur de tout croyant aprรจs moiยป.
3- Cheikh Sadouq avait รฉcrit plusieurs hadiths (dans al Amรขli et al Ikmรขl) concernant les vertus de lโรฉmir des croyants, Ali ibn Abi Talib (psl) dont voici quelques uns:
-Les propos de lโimam Ali ibn Moussa Reza (psl) qui rapporte de ses pรจres remontant de lโenvoyรฉ de Dieu qui a dit: ยซQui dรฉsire sโattacher ร ma religion et monter lโarche de la dรฉlivrance aprรจs moi, nโa quโร imiter Ali ibn Abi Talib, car il est mon hรฉritier, mon successeur et guide de tout musulman dans ma vie et aprรจs ma mortยป.
Il y avait une rรฉunion, ร lโรฉpoque du califat d’Ousmane ibn Anfane, qui rassemblait plus de deux cent muhajirunes et Ansars dans la mosquรฉe, ils se rivalisaient entre eux discutant de la science et de la jurisprudence. Ali รฉtait silencieux, ils lui demandรจrent: รด Abou Hassan, quโest-ce qui tโempรชche de parler? Il leur rรฉpondit en leur rappelant ces paroles du saint Prophรจte (pbsl): ยซAli est mon frรจre, mon ministre, mon hรฉritier, mon successeur, guide de ma communautรฉ et maรฎtre de tout croyant aprรจs moiยป. Les gens avaient approuvรฉ cela.
-Lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl) avait dit: ยซEn vรฉritรฉ Ali est le commandeur des croyants, nommรฉ par le Tout Puissant qui lโa inscrit sur son trรดne, Il fit tรฉmoignรฉ ses Anges que Ali est le guide des musulmansยป.
-Lโรฉmir des croyants avait dit: Un jour le Messager de Dieu nous a fait un sermon en disant: ยซรด gens, le mois de Dieu est arrivรฉยป, puis il parla des bienfaits du mois de ramadan. Ali rapporte que: Je lui ai dit: รด lโenvoyรฉ de Dieu, quels sont les meilleurs actes durant ce mois? Il rรฉpondit: ยซLa crainte des interdictions divinesยป, puis il pleura. Jโai dis: รด Envoyรฉ de Dieu, quโest-ce qui te fait pleurer? Il me rรฉpondit: ยซรด Ali, je pleure sur ce qui tโest licite dans ce mois-ciยป Il ajouta encore: ยซรด Ali, tu es mon hรฉritier, le pรจre de mes enfants, mon successeur dans ma communautรฉ, dans ma vie et aprรจs ma mort, ton ordre est mon ordre, ton interdiction est la mienneยป.
-Le Saint Prophรจte (pbsl) avait ร Ali ibn Abi Talib (paix et bรฉnรฉdiction sur eux): ยซรด Ali, tu es mon frรจre et je suis ton frรจre. Je suis รฉlu pour la prophรฉtie et toi tu es รฉlu pour lโimamat. Je suis responsable de la rรฉvรฉlation et toi tu es responsable de lโinterprรฉtation. Tu es le pรจre de cette communautรฉ. O Ali, tu es mon hรฉritier, mon successeur, mon ministre et le pรจre de mes enfantsยป.
-Un jour lโimam Ali avait proclamรฉ du haut de la chaire ร Koufa: รด gens, jโavais obtenu de lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl) dix faveurs qui me sont plus chรจres que tout ce qui se trouve sur la terre. Le Prophรจte de Dieu (pbsl) mโavait dit: ยซToi, Ali, tu es mon frรจre dans la vie dโici-bas et celle de lโau-delร , tu seras la crรฉature la plus proche de moi le jour du jugement dernier, ta demeure au paradis sera en face de la mienne, tu es mon hรฉritier, mon successeur dans ma famille et dans ma communautรฉ. Tu es le protecteur de ma famille aprรจs ma disparition, tu es lโimam de ma communautรฉ, tu es celui qui juge รฉquitablement parmi mon peuple, tu es mon ami et lโami de Dieu, ton ennemi est mon ennemi, et mon ennemi est lโennemi de Dieuยป.
-Les propos de lโimam Hassan ibn Ali: Jโavais entendu lโenvoyรฉ de Dieu dire ร Ali (paix et bรฉnรฉdiction sur eux): ยซTu es lโhรฉritier de mon savoir, la source de mon jugement et tu es imam aprรจs moiยป.
– Ali ibn Abi Talib (psl) avait dit: Lโenvoyรฉ de Dieu mโavait ditque : ยซTu es mon hรฉritier sur les descendants de ma famille, et mon successeur sur les croyants de ma communautรฉยป.
– Lโimam Ali ibn Moussa Reza (psl) a rapportรฉ que lโenvoyรฉ de Dieu avait dit: ยซAli est issu de moi, et moi je sui issu de Lui. Que Dieu combatte celui qui va le combattre, Ali est lโimam aprรจs moiยป. ([130])
Hourou al An’mili, auteur du livre ย ยป al Wassรขil ยซย , a รฉcrit dans son livre ย ยป Iรงbรขtu Hadatu ย ยป neuf cent vingt sept (927) hadiths pour prouver l’imamat de douze imams de la progรฉniture du saint Prophรจte (pbsl), il a citรฉ aussi leurs noms. Ces hadiths sont reconnus authentiques. Parmi ceux qui ont รฉcrit sur cette sur question, il y a :
1- al Koleรฏni (sincรจre de l’islam) : 95 rรฉcits, dans ยซย al Kรขfiย ยป
2- cheikh Sadouq: 53 rรฉcits, dans ยซย Uyun al akhbรขrย ยป
3- cheikh Sadouq: 22 rรฉcits, dans ยซย Ma-รขni al akhbarย ยป
4- cheikh Sadouq: 92 rรฉcits, dans ยซย Ikmรขlu dineย ยป
5- cheikh Sadouq: 22 rรฉcits, dans ยซย al Amรขliย ยป
6- cheikh Abou Jaffar al Toussi: 18, dans ยซย al Ghaybaย ยป
7- cheikh Abou Jaffar al Toussi: 11, dans ยซย Miรงbah al Mutahajjidย ยป
Maintenant comment peut on discuter sur cette question, aussi longtemps qu’il est clair que les gens de la Maison se considรฉraient comme les ayants droit de l’imamat et du califat aprรจs l’envoyรฉ de Dieu (pbsl). Le premier d’eux est Ali ibn Abi Talib, et le dernier est al Mahdi (paix sur eux). Si nous doutons de ces hadiths, mais nous ne pouvons pas douter de tous les hadiths qui ont รฉtรฉ rapportรฉ ร leur รฉgard, que รงa soit du cotรฉ de lโobรฉdience sunnite ou shiite, des hadiths qui prouvent que l’envoyรฉ de Dieu (pbsl) avait dรฉsignรฉ Ali ibn Abi Talib (psl) comme imam aprรจs lui, c’est le cas de l’รฉvรฉnement d’al Ghadir. L’imamat รฉtait connu de tous les musulmans, comme une autoritรฉ des gens de la maison (Ahloul Bayt).
2- La continuitรฉ de l’imamat et du califat par les gens de la maison, aprรจs Ali ibn Abi Talib (psl).
Les rรฉcits des gens de la maison rapportent que les hรฉritiers et successeurs de l’envoyรฉ de Dieu (pbsl), sont au nombre douze se succรฉdant lโun aprรจs lโautre, c’est le nombre de douze tribus des enfants d’Israรซl. Le dernier de ces imams est al Mahdi qui, ร travers lui Dieu fera remplir ce monde de l’รฉquitรฉ et de la justice. On trouve plusieurs hadiths authentiques des gens de la maison qui citent tous leurs noms. Il n’y a pas de doute ou de contestation pour l’authenticitรฉ de ces hadiths. Nous vous prรฉsentons quelques uns de ces derniers, qui ont รฉtรฉ rapportรฉs par cheikh Sadouq:
1- Ali ibn Abi Talib a rapportรฉ que l’envoyรฉ de Dieu (pbsl) avait dit : ยซAprรจs moi, les imams sont au nombre de douze, le premier dโeux c’est toi, รด Ali. Et le dernier est le Rรฉsurrecteur par lequel Dieu conquรฉrra la terre toute entiรจreยป.
2- L’imam Hussein ibn Ali (psl) a rapportรฉ que : Lorsque Dieu le Trรจs-Haut avait rรฉvรฉlรฉ ce verset : ยซโฆCependant ceux qui sont liรฉs par la parentรฉ ont prioritรฉ les uns envers les autres, dโaprรจs le Livre de Dieu. Certes, Dieu est Omniscientยป. (Chapitre 8, al Anfรขl : 75), jโai demandรฉ son interprรฉtation ร lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl) qui a dit : ยซVous รชtes les parents. Si je meurs, ton pรจre Ali est prioritaire en ce qui me concerne et concerne ma situation, si ton pรจre disparaรฎt, ton frรจre Hassan est prioritaire en ce qui le concerne, et si Hassan disparaรฎt, tu es prioritaire en ce qui le concerneยป.
3- L’imam Sรขdeq (psl) a rapportรฉ que l’envoyรฉ de Dieu avait dit : ยซDieu l’Exaltรฉ m’a choisi d’entre tous les Prophรจtes, et de moi Il a choisi Ali, Il l’a prรฉfรฉrรฉ dโentre tous les lรฉgataires. Il a choisi Hassan et Hussein parmi les enfants d’Ali. Et d’Hussein, Il a choisi les hรฉritiers. Ils empรชcheront la dรฉviation des exagรฉrateurs dans le domaine de la religion, l’usurpation des faussaires et l’interprรฉtation des รฉgarรฉsยป.
4- L’imam Ali ibn Moussa Reza (psl) a rapportรฉ que l’envoyรฉ de Dieu avait dit : ยซMoi et Ali nous sommes les pรจres de cette communautรฉ. Celui qui nous connaรฎt, connaรฎt Dieu. Et celui qui nous renie, renie Dieu le Trรจs-Haut. D’Ali viendront les prodigues de ma nation et les princes des jeunes du paradis, Hassan et Hussein. Et d’al Hussein viendront neuf fils dont l’obรฉissance รฉquivaut ร celle qui m’est due, et leur dรฉsobรฉir signifie me dรฉsobรฉir. Le neuviรจme est le Rรฉsurrecteur et le guidรฉยป.
5- L’imam Sรขdeq (psl) a rapportรฉ que l’envoyรฉ de Dieu avait dit : ยซles imams aprรจs moi sont au nombre de douze, le premier d’eux c’est Ali et dernier est le Rรฉsurrecteur. Ce sont mes hรฉritiers et mes successeursยป. ([131])
Outre ces rรฉcits, il existe encore d’autres qui expliquent clairement le nombre de douze imams qui avaient succรฉdรฉs lรฉgitimement l’envoyรฉ de Dieu (pbsl), des imams que Dieu avait purifiรฉs pleinement.
Cheikh Mohammad ibn Yaqoub al Koleรฏni (sincรจre de l’islam) avait rรฉunit dans son livre ยซal Kรขfiยป, un grand nombre des hadiths dรฉmontrant l’imamat de tous les douze imams, l’un aprรจs l’autre. ([132]) Il n’y a pas moyen de douter ou de contester l’ensemble de ces hadiths, car ils avaient รฉtรฉ transmis de gรฉnรฉration en gรฉnรฉration par diffรฉrentes chaรฎnes des traditionnistes.
Note:
[120]Djamiun al Bayane, volume 22 : 7
[121]Tahzibu al Tahzib, volume 10 : 378-379
[122]Tahzibu al Tahzib, volume 3 : 117-118
[123]Al Sawรขiqu al Muhriqa (Ibn Hadjar al Haythami) : 144
[124]Lisรขnu al Arab, volume 11 : 38
[125]Al Nihรขyat (Ibn Athir), volume 1 : 81
[126]Al Djamiun Sahih (Mouslim ibn al Houdjadj, volume 7 : 122-123; Ibn Kathir, volume 3 : 486
[127]Al Kalimatul Ghurrรข fi Tafdhil al Zahra (paix sur elle) : 213
[128]Al Kalimatul Ghurrรข fi Tafdhil al Zahra (paix sur elle) : 213
[129]Khoutbatu al Shaqshaqi (Nahjoul Balagha, Cheikh Mohammad Abduhu), volume 1 : 25
[130]Voir al Maradjaรขntu ยซLes correspondancesยป de l’imam Sharafoudine (Que la misรฉricorde de Dieu soit sur lui).
[131]ย Voir al Maradjaรขntu ยซLes correspondancesยป de l’imam Sharafoudine (Que la misรฉricorde de Dieu soit sur lui).
[132]ย Al Kafi, volume 1; Kitabul Houdja : 292-329
Si nous croyons ร l’infaillibilitรฉ de cinq personnes, nous devons croire รฉgalement ร celui de tous les imams, ainsi qu’ร leur imamat jusqu’ร Mohammad al Mahdi (psl).
La continuitรฉ de l’infaillibilitรฉ et de l’imamat dans la progรฉniture de l’envoyรฉ de Dieu (pbsl), ne contredit pas les hadiths qui affirment que le verset de la purification n’รฉtait rรฉvรฉlรฉ que sur cinq personnes, car ces derniers avaient eux-mรชmes confirmรฉ l’infaillibilitรฉ et l’imamat de leurs successeurs.
Les douze califes dans la tradition prophรฉtique.
On trouve un rรฉcit de Jabir ibn Samra, dans Sahih al Bouhari, qui a dit que: J’avais entendu l’envoyรฉ de Dieu (pbsl) dire : ยซIl y aura douze รฉmirs dans ma communautรฉยป, il prononรงa ensuite un mot que je n’avais pas entendu. Mon pรจre m’a dit que l’envoyรฉ de Dieu avait dit: ยซIls seront tous des Quraychitesยป. ([133])
Muslim a rapportรฉ aussi dans ce mรชme contexte, dans son Sahih, que l’envoyรฉ de Dieu (pbsl) avait dit: ยซLa religion persistera toujours avant que vienne le jugement dernier, jusqu’ร ce qu’il y aura douze califes sur vous. Ils seront tous des Quraychitesยป.([134])
On trouve รฉgalement un hadith de Masruq, dans ยซMusnadยป de Ahmad, qui a dit que : Nous รฉtions assis chez Abdullah ibn Massoud, et ce dernier nous rรฉcitait le coran. Un homme lui demanda : รด Abou Abdourahmane ! Avez-vous demandรฉ ร l’envoyรฉ de Dieu, combien des califes il y aura dans cette communautรฉ ? Abdullah lui rรฉpondit : Personne avant toi ne m’a posรฉ cette question depuis que je suis arrivรฉ en Irak. Oui, nous avons demandรฉ cela au Messager de Dieu (pbsl), il avait dit : ยซDouze comme les tribus des enfants d’Israรซlยป. ([135])
Ces rรฉcits ont รฉtรฉ rapportรฉs dโune autre maniรจre par Abou Daoud, al Bazzรขz et Tabarani. ([136]) Tous ces rรฉcits ne dรฉsignent que les douze imams des gens de la Maison (Ahloul Bayt), et on ne trouve pas dans l’histoire de l’islam, douze Quraychites exceptรฉ les douze imams de la progรฉniture de l’envoyรฉ de Dieu (paix sur eux).
A cause dโune mauvaise interprรฉtation de ces hadiths, plusieurs personnes sont dรฉviรฉes par les opinions des certains savants. Cheikh Mahmoud Abou Riyah a dit : Aprรจs que Souyouti ait rapportรฉ les dires des savants, il a expliquรฉ une pensรฉe รฉtrange, il a รฉcrit que parmi ces douze imams, il y a: Quatre premiers Califes, Hassan ibn Ali ibn Abi Talib, Moawiya bin Abi Soufiane, Ibn Zoubeรฏr et Oumar ibn Abdoul Aziz. ([137]) Si Souyouti et les autres sont dรฉviรฉs par l’interprรฉtation de ces rรฉcits, mais ce n’est pas le cas pour d’autres savants sunnites, comme Sibti ibn al Djawz qui a รฉcrit dansยซTazkiratu al Khawรขsยป que les douze imams font partir des gens de la Maison. C’est le cas aussi de Ibn Sabbakh al Mรขliki qui a รฉcrit ยซal Fusul al Muhmalaยป sur la vie de douze imams; et de Ibn Touloun, auteur du livre ยซal A’imatu Ithna Ansharaยป. Il y a aussi d’autres รฉcrivains qui avaient รฉcrit sur cette question.
Quoi qu’il en soit, le verset de la purification suffit comme argument pour prouver l’imamat et l’infaillibilitรฉ de tous les douze imams (paix sur eux).
3- L’argumentation des hadiths des gens de la maison.
Ceci est l’un des grands rรฉsultats sur l’รฉtude du verset de la purification que nous allons essayer dโexpliquer largement.
Aprรจs le dรฉcรจs de l’envoyรฉ de Dieu (pbsl), il fallait qu’il y ait une autoritรฉ politique qu’est le califat; une autoritรฉ religieuse qu’est l’imamat (selon l’expression juridique) pour รชtre comme une rรฉfรฉrence des musulmans concernant les principes divins et la tradition prophรฉtique, puisque ร travers ces questions que les musulmans pouvaient rencontrer des problรจmes aprรจs la mort de leur guide.
Il a รฉtรฉ rapportรฉ par les imams des gens de la maison que l’envoyรฉ de Dieu (pbsl) leur avait appris sa tradition, et leur avait dรฉsignรฉ comme une rรฉfรฉrence des musulmans en matiรจre des principes et enseignements islamiques. Il avait adoptรฉ leurs paroles comme arguments juridiques pour les musulmans. Leur dignitรฉ n’est pas comme celle des autres jurisconsultes qui promulguent des lois, suivant leurs opinions et efforts personnels. Par contre ce que les imams disent, ne sont que les paroles de l’envoyรฉ de Dieu dont le savoir et l’interprรฉtation sont leurs hรฉritages. Cet hรฉritage a รฉtรฉ transmis de l’un ร l’autre afin dโexpliquer cela aux musulmans. Et les musulmans ร leur tour, n’ont qu’ร suivre leurs paroles, recommandations et interdictions, comme cela est expliquรฉ dans la tradition de deux charges (Hadith Thaqalayni) : ยซโฆJโai laissรฉ parmi vous deux califes: Le Livre de Dieu : Une corde qui s’allonge de la terre jusqu’au cielet ma Progรฉniture (Ahloul Bayt). Ils ne sรฉpareront point jusquโร ce quโils me rejoignent ร l’abreuvoir (au paradis)ยป. ([138])
Ce rรฉcit est vraiment clair en ce qui concerne la continuitรฉ de l’imamat des gens de la maison du saint Prophรจte (pbsl), dont Dieu avait purifiรฉ pleinement et adoptรฉ comme argument pour l’humanitรฉ, jusqu’au jour du jugement dernier; et la grandeur du saint coran en tant que le plus grand charge.
Ibn Hadjar al Haythami a dit : Les rรฉcits qui parlent de l’attachement ร la progรฉniture de l’envoyรฉ de Dieu (pbsl) prouvent l’ininterruption ร l’attachement ร cette famille purifiรฉe jusqu’ร la fin du temps; il est de mรชme pour le livre saint. C’est ainsi que les imams sont les protecteurs des habitants de la terre, comme il est rapportรฉ du saint Prophรจte (pbsl) dans un autre rรฉcit : ยซTout successeur dans ma communautรฉ, doit รชtre juste et doit faire partir des gens de ma maisonยป.([139])
Nous allons expliquer maintenant cette rรฉalitรฉ, suivant l’ensemble des traditions tirรฉes de l’รฉcole des gens de la maison (Ahloul Bayt).
Lโรฉcole juridique des gens de la maison.
1- La sincรฉritรฉ des gens de la Maison.
La sincรฉritรฉ est la plus grande vertu dans la vie des gens de la maison, et le mensonge est la plus grande souillure dont Dieu les a purifiรฉs parfaitement, cโest pour cela il n’est pas permis ร un musulman de douter sur leurs paroles ou leurs hadiths, car Dieu les avait dรฉjร purifiรฉs de toute souillure. Dieu les avait protรฉgรฉs aussi du mensonge, qui est la plus grande des souillures. Les sunnites et les chiites sont unanimes concernant cette rรฉalitรฉ. Je n’ai pas trouvรฉ dans les livres sunnites, quelqu’un attribuer des mensonges aux douze imams.
2- Les gens de la maison rapportent les hadiths prophรฉtiques.
Le rang de la famille purifiรฉe du saint Prophรจte (pbsl) n’est pas comme celui des jurisconsultes, ou des imams des รฉcoles juridiques islamiques. Il n’est pas convenable de les appeler ยซJurisconsultes ou Penseursยป, parce qu’un jurisconsulte peut commettre une erreur dans l’interprรฉtation d’une loi (mais les imams des Gens de la Maison ne peuvent pas commettre une erreur ni oublier une loi).
Les gens de la Maison se diffรจrent des jurisconsultes et des penseurs musulmans, ils n’ont pas besoin d’une รฉcole juridique ou de fournir un effort (Ijtihรขd) pour interprรฉter les lois divines. Ils nous interprรจtent les hadiths qu’ils avaient hรฉritรฉs de l’envoyรฉ de Dieu (pbsl).
Pour-ce, tout ce qu’ils disent concernant les fondements ou la jurisprudence, ne proviennent pas de leurs rรฉflexions ou efforts, comme les jurisconsultes les font. Par contre ils se rรฉfรจrent de la tradition prophรฉtique, ils n’ajoutent ou ne retranchent rien de celle-ci, ils interprรจtent les hadiths prophรฉtiques suivant l’interprรฉtation de l’envoyรฉ de Dieu. Nous allons citer ici quelques rรฉcits qui ont รฉtรฉ rapportรฉs ร ce sujet :
1- Al Koleรฏni a rapportรฉ de Ali ibn Mohammad, Sahlu ibn Ziyad, Ahmad ibn Mohammad, Oumar ibn Abdoul Aziz, Hisham ibn Salim, Hammรขd ibn Ousmane et autres qui avaient dit que : Nous avons entendu Abou Abdullah al Sรขdeq (psl) dire : ยซMon rรฉcit est celui de mon pรจre, qui le tient de son grand pรจre. Le rรฉcit de mon grand pรจre est celui de Hussein, et le rรฉcit de Hussein est celui de Hassan, qui le tient de l’รฉmir des croyants. Et le rรฉcit de l’รฉmir des croyants est celui de l’envoyรฉ de Dieu. Et le rรฉcit de l’envoyรฉ de Dieu est celui de Dieu le Trรจs-Hautยป ([140])
2- Al Koleรฏni a rapportรฉ de Ali ibn Ibrahim, Mohammad ibn Issa, Daoud ibn Farqid, ibn Shabrama qui a dit que : Chaque fois que je lui rรฉcitais une parole que j’avais entendu de Djaffar Sรขdeq (psl) son cลur se brisait. Il (l’imam Sรขdeq) avait dit ยซMon pรจre m’avait racontรฉ que l’envoyรฉ de Dieu avait dit : ยซCelui qui ลuvre suivant les comparaisons, est รฉgarรฉ et a รฉgarรฉ les autres. Et celui qui promulgue une loi sans avoir la connaissance, est รฉgarรฉ et a รฉgarรฉ les autresยป.([141]) Ibn Shabrama a dit aussi que : Par Dieu ! Il n’avait jamais reniรฉ son pรจre, et son pรจre aussi n’avait en aucun moment reniรฉ son grand pรจre, le Messager de Dieu (pbsl).
3- Al Koleรฏni a rapportรฉ dans ยซal Amรขluยป de Cheikh Moufid Mohammad ibn Mohammad Nu’mรขni qui avait dit : Abou al Qรขsim m’a rapportรฉ de Djaffar ibn Mohammad al Qoumi, Ahmad ibn Mohammad ibn Issa, Harouna ibn Muslim ibn Ali Absรขti, Sayfu ibn Oumayra, Amrou ibn Shimr, Djรขbir qui avait dit : J’avais dit ร Abou Djaffar (psl) : Si vous me parlez d’un hadith, veuillez me citer sa chaรฎne de transmission. Lโimam lui rรฉpondit : ยซMon pรจre m’avait informรฉ de mon grand pรจre, l’envoyรฉ de Dieu qui, lui-mรชme, รฉtait informรฉ par l’Ange qui, ร son tour, รฉtait informรฉ par Dieu. Tout ce que je te dis vient de cette sourceยป. Ensuite il dit : ยซรด Djรขbir ! Une seule parole prise de Sรขdeq est meilleure que le monde et tout ce qu’il en contientยป. ([142])
4- Al Hourou al Amili a rapportรฉ dans ยซal Wassรข-iluยป de Ali ibn Moussa ibn Djaffar ibn Tawous qui a dit : On trouve dans ce que nous avons rapportรฉ du livre de Hafsu ibn al Bakhtari que ce dernier avait dit : J’avais demandรฉ ร Abou Abdullah (psl): Nous รฉcoutons ta parole, mais je ne sais pas sโelle est de toi ou de ton pรจre? Il rรฉpondit : ยซCe dont tu as entendu de moi, je l’ai appris de mon pรจre. Et ce dont tu as entendu de moi, vient de l’envoyรฉ de Dieu (pbsl)ยป.([143])
5- On trouve un rรฉcit de Ibrahim ibn Hรขshim, dans ยซBasรข-iru al Daradjรขtuยป qui a rapportรฉ de Yahya ibn Imrรขne, Younous et Anbassa qui a dit : Un homme avait posรฉ une question ร Abou Abdullah (psl), et aprรจs sa rรฉponse, l’homme dit : S’il en est ainsi, mais je nโai jamais entendu quelquโun rapportรฉ cela. Abou Abdullah lui dit : ยซTout ce que je te rรฉponds, remonterais jusqu’ร l’envoyรฉ de Dieu, nous ne rapportons rien de nous mรชmeยป.([144])
6- Al Koleรฏni a rapportรฉ de Ali ibn Mohammad ibn Issa, Younous, et Qoutayba qui avait dit : Un homme avait posรฉ une question ร Abou Abdullah, al Sรขdeq (psl), aprรจs sa rรฉponse l’homme dit : Vois-tu! S’il est ainsi, mais il n’y a pas un hadith qui est rapportรฉ sur cette question. L’imam lui dit : ยซTout ce que je t’ai rรฉpondu remonte ร l’envoyรฉ de Dieu (pbsl)ยป.([145])
7- Il est mentionnรฉ dans le livre ยซBasรข-iru al Daradjatuยป que : Yaqoub ibn Yazid a rapportรฉ de Mohammad ibn Abi Amir, Amr ibn Ozayna, Fadhil ibn Yassรขr qui a rapportรฉ que Abou Djaffar al Baqir (psl) avait dit : ยซSi nous avions parlรฉ selon notre propre opinion, nous serions รฉgarรฉs comme ceux qui vรฉcurent avant nous. Cependant nos paroles viennent de Dieu, Il les avait apprises ร son envoyรฉ qui, nous les avait ensuite expliquรฉesยป.([146])
8- Ahmad ibn Mohammad a rapportรฉ de Hussein ibn Saรฏd, Fadhilu ibn Yassรขr qui a rapportรฉ que Djaffar al Sรขdeq (psl) avait dit : ยซC’est une preuve de Dieu qu’Il avait expliquรฉ ร son Prophรจte. Celui-ci nous lโavait expliquรฉ ร son tour. Si ce n’รฉtait pas ainsi, nous sรฉrions comme les hommesordinaires ยป. ([147])
9- Abdullah ibn Mohammad al Hadjรขl a rapportรฉ de Daoud ibn Abi Yazid al Ahwal qui rapportรฉ que Abou Abdullah al Sรขdeq (psl) avait dit : ยซCertes, si nous avions parlรฉ aux gens selon notre propre opinion et sentiment, nous aurions รฉtรฉ parmi les pรฉris, mais nos paroles ne sont que des traces de lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl) qui est la source de notre science. Nous hรฉritons cette science, l’un aprรจs l’autre, et nous la gardons comme les gens gardent lโor et lโargentยป.([148])
10- Hamza ibn Ya’li a rapportรฉ de Ahmad ibn al Nadr, Amrou ibn Shamr, Djรขbir qui a rapportรฉ que Abou Djaffar al Baqir (psl) avait dit : ยซรด Djรขbir! Si nous avions parlรฉ selon notre opinion, nous aurions รฉtรฉ parmi les pรฉris. Mais nous vous parlons suivant les dires que nous gardons de l’envoyรฉ de Dieu (pbsl), nous les gardons comme les gens gardent lโor et lโargentยป.([149])
3- Le texte (Nassou) prรฉcรจde l’Ijtihad (l’effort).
Nous l’avons dรฉjร dit que, les paroles des gens de la maison (Ahloul Bayt) ne sont pas leurs opinions ou fruits d’un effort (Ijtihad), mais plutรดt une tradition de l’envoyรฉ de Dieu (pbsl), une tradition qu’ils ont hรฉritรฉ de lui, et qu’ils nous ont ensuite transmis.
Si nous croyons que le verset de la purification fut rรฉvรฉlรฉ sur les gens de la maison, et que ces derniers sont purifiรฉs de toute souillure, et qu’ils sont vรฉridiques dans leurs paroles, il ne nous est pas autorisรฉ de renoncer ร leurs paroles pour accepter une opinion quelconque.
Il n’est pas autorisรฉ de suivre une opinion lorsqu’on trouve un texte clair et explicatif, car un jurisconsulte (Faqih) ne donne son opinion que lorsqu’il ne trouve pas un principe explicite dans la tradition ou si le texte n’est pas clair, ou il est rรฉfutable et contradictoire, ou sโil n’y a pas un texte concernant une question juridique, dans le saint coran ou dans la tradition prophรฉtique.
Si les paroles des gens de la maison sont considรฉrรฉes comme celles de l’envoyรฉ de Dieu (pbsl), c’est parce quโils n’ajoutaient rien sur les dires et la tradition du saint Prophรจte (pbsl). En conclusion, il n’est pas permis de suivre lโopinion dโun jurisconsulte avant de se rรฉfรฉrer ร leurs paroles. Sur ce, deux questions se posent :
Premiรจrement:
Il nโest pas possible de considรฉrer l’orientation des gens de la maison concernant les fondements et principes islamiques, comme celle des รฉcoles juridiques musulmanes, car une รฉcole juridique oriente quelqu’un selon l’avis ou l’effort d’un jurisconsulte, vers la comprรฉhension des enseignements et principes islamiques. Cependant les gens de la maison nous rapportent correctement et sincรจrement la tradition de l’envoyรฉ de Dieu (pbsl). Ce qui fait que leurs orientations ne peuvent pas รชtre dรฉfinies comme une secte dans l’islam, comme sont dรฉfinies d’autres sectes.
Deuxiรจmement:
Les chiites croient qu’il n’est pas convenable de suivre une รฉcole juridique, ou une secte, avant de se rรฉfรฉrer aux dires des gens de la maison; ou aux dires qu’ils ont rapportรฉs. Pour-ce faire l’ijtihad (effort) et abandonner leurs dires est une chose inadmissible.
4- Comment est-ce que les gens de la maison ont-ils hรฉritรฉ la science de l’envoyรฉ de Dieu (pbsl) ?
Ceci est une question que certaines personnes se posent, ils se demandent sur la grandeur de l’hรฉritage que l’envoyรฉ de Dieu avait laissรฉ ร sa famille, concernant les questions relatives aux fondements, aux principes juridiques, ร la morale, ร l’exรฉgรจse et ร l’histoire islamique.
Rรฉponse : Lorsque nous comprenons que le saint coran affirme que les gens de la maison, Ahloul Bayt, sont sincรจres dans leurs dires, nous ne pouvons plus chercher ร savoir la faรงon dont ils avaient reรงu leur science de l’envoyรฉ de Dieu (pbsl); ou quand est-ce que Ali ibn Abi Talib (psl) s’instruisait auprรจs du saint Prophรจte (pbsl), pour que cette science soit transmise, de gรฉnรฉration en gรฉnรฉration, ร ses fils ou d’un imam ร un autre.
La transmission d’une science peut se faire sous diffรฉrentes voies, il n’y a pas seulement la voie dont nous connaissons, c’est-ร -dire : La transmission que fait un professeur ร ses รฉlรจves. Il existe aussi une autre voie pour transmettre une science, cette voie est invisible que Dieu nous a cachรฉ. Personne ne peut prรฉtendre qu’il n’existe pas d’autres voies pour transmettre une science, ร part une รฉcole ou un รฉtablissement d’enseignement.
Le saint coran nous raconte l’histoire du Prophรจte Salomon (psl), lorsqu’il avait demandรฉ ร ses serviteurs de lui amener le trรดne de la reine de Saba. Quelqu’un qui avait reรงu une partie de la science de Dieu รฉtait prรฉsent, et avait promis de le lui ramener avant qu’il ne clignรขt l’ลil.
ยซQuelqu’un qui avait une connaissance du Livre dit : โนJe te l’apporterai avant que tu n’aies clignรฉ de l’oeilโบ. Quand ensuite, Salomon a vu le trรดne installรฉ auprรจs de lui, il dit : โนCela est de la grรขce de mon Seigneur, pour m’รฉprouver si je suis reconnaissant ou si je suis ingrat. Quiconque est reconnaissant. C’est dans son propre intรฉrรชt qu’il le fait, et quiconque est ingrat… alors mon Seigneur Se suffit ร Lui- mรชme et est Gรฉnรฉreuxโบยป.([150])
Quelle est cette science ? Oรน et comment a t-elle รฉtait transmise ร cette personne ? Nous ne savons rien de tout cela, nous savons seulement que cette histoire est rรฉelle, car le saint coran l’a bien expliquรฉ.
On trouve รฉgalement un autre exemple dans le livre de Dieu, celui de Abdou Saleh. Dieu l’avait appris une partie de la science du livre et avait ordonnรฉ au Prophรจte Moรฏse (psl) de le suivre pour apprendre cela. Le saint coran explique cette histoire en ces termes : ยซIls trouvรจrent l’un de Nos serviteurs ร qui Nous avions donnรฉ une grรขce, de Notre part, et ร qui Nous avions enseignรฉ une science รฉmanant de Nous. Moรฏse lui dit : โนPuis-je te suivre, ร condition que tu m’apprennes de ce qu’on t’a appris concernant une bonne direction ?ยป. ([151])
Celui-ci est l’un des adorateurs de Dieu, et Moรฏse รฉtant envoyรฉ de Dieu (psl) l’avait suivi et s’รฉtait instruit auprรจs de lui.
Comment est-ce que Abdou Saleh, adorateur de Dieu, avait appris cette science de Dieu ? Une science que le Prophรจte Moรฏse (psl) ignorait. Nous ne pouvons pas rรฉpondre ร cette question, car nous savons que cela est mentionnรฉ dans un livre sur lequel il n’y a point des doutes.
La transmission de la science et la tradition du saint Prophรจte (pbsl) aux gens de la maison ressemblent aux exemples que nous venons de donner. Il n’est pas important de chercher une rรฉponnse ร cette question, il suffit seulement de savoir que Dieu avait purifiรฉ et protรฉgรฉ les gens de la maison de toute souillure. Le mensonge est l’un des รฉlรฉments constituants la souillure, or les gens de la maison รฉtaient รฉpargnรฉs de toutes sortes des mensonges, ils รฉtaient sincรจres dans leurs paroles, il n’y a pas des doutes pour leur sincรฉritรฉ.
Lorsqu’on dit que les gens de la maison ont hรฉritรฉ la science et la tradition de l’envoyรฉ de Dieu (pbsl); qu’ils sont sincรจres dans leurs dires; qu’ils n’appelaient pas les gens vers la faussetรฉ; et que nous devons apprendre la tradition, la jurisprudence, les fondements de la religion et les rรฉcits prophรฉtiques auprรจs d’eux, cโest parce que leurs paroles sont les paroles de l’envoyรฉ de Dieu (pbsl), et que le saint coran confirme leur puretรฉ et sincรฉritรฉ. Il y a aussi quelques attributs sur les gens de la maison:
a) L’envoyรฉ de Dieu attribuait ร Ali ibn Abi Talib (psl) des responsabilitรฉs qu’il n’attribuait ร aucune autre personne :
– Al Koleรฏni a rapportรฉ un rรฉcit commenรงant de Ali ibn Ibrahim, Hamd, Ibn Issa, Ibrahim ibn Oumar al Yamani, Abani ibn Abi Ayรขshi jusquโร Salim ibn al Qays al Halaly qui demanda ร l’imam Ali ibn Abi Talib (psl) sur la science qu’il avait apprise de l’envoyรฉ de Dieu (pbsl) et celle des autres compagnons. L’imam Ali l’avait rรฉpondu en ces termes :
ยซCe n’est pas que tout compagnon posait des questions ร l’envoyรฉ de Dieu et comprenait.Il y avait parmi eux, ceux qui posaient des questions mais ne comprenaient pas leurs rรฉponses, jusqu’ร ce qu’ils aient souhaitรฉ la venue d’un bรฉdouin poser des questions ร l’envoyรฉ de Dieu, pour entendre la rรฉponse de ce dernier. Moi j’entrais chaque jour et chaque nuit chez l’envoyรฉ de Dieu, il me faisait entrรฉ chez lui, je le suivais partout oรน il partait. Les compagnons savaient que l’envoyรฉ de Dieu ne faisait pas cela ร quelqu’un d’autre que moi. Quelques fois il venait chez moi. Et lorsque j’entrais dans l’une de ses maisons, ses รฉpouses nous laissaient seuls. Par contre lorsqu’il entrait chez moi, mon รฉpouse et mes enfants restaient toujours avec nous. Quand je lui posais une question, il me rรฉpondait. Et quand je me taisais ou manquais une question ร lui poser, il commenรงait lui-mรชme ร m’expliquer des choses. Il n’y a aucun verset qui lui a รฉtรฉ rรฉvรฉlรฉ sans qu’il me le rรฉcite et m’ordonne sa rรฉdaction. Ensuite il l’interprรฉtait et m’expliquait quand et oรน ce dernier lui a รฉtรฉ rรฉvรฉlรฉ. Enfin il implorait Dieu pour qu’Il me donne la comprรฉhension et me protรจge de tout oublie. Je n’ai jamais oubliรฉ un verset du coran, ou une science qu’il m’avait appris et m’ordonnรฉ d’รฉcrire depuis le jour oรน il avait fait cette supplication pour moi. Il n’avait pas laissรฉ quelque chose qu’il avait appris de Dieu sur les devoirs et interdictions, sans me l’apprendre. Il m’avait aussi enseignรฉ tout ce qui lui a รฉtรฉ rรฉvรฉlรฉ sur les prรฉcรฉdents envoyรฉs et livres de Dieu. Je n’ai rien oubliรฉ de tout cela. Il (l’envoyรฉ de Dieu) avait posรฉ sa main sur ma poitrine et avait implorรฉ Dieu, afin de remplir mon cลur du savoir, de la comprรฉhension, de la sagesse et de la lumiรจre. Je lui avais dit : รด Prophรจte de Dieu, depuis que tu avais fait cette priรจre sur moi, je n’ai jamais oubliรฉ quelque chose, mรชme si je ne l’ai pas รฉcrite. Tu crains que je puisse l’oublier aprรจs cela ? Il rรฉpondit : Non je ne crains pas lโoublie ou lโignorance pour toiยป.([152])
– Houru al Amili avait rapportรฉ dans ยซWassรขilu Shiaยป, un rรฉcit qui a รฉtรฉ transmis par Mohammad ibn yaqoub, Mohammad ibn Yahya, Ahmad ibn Mohammad, Ali ibn al Hakam, Sayfou ibn Amira, Abou al Sabah qui avait dit que : Par Dieu, Djaffar ibn Mohammad Sรขdeq (psl) m’avait dit : ยซCertes, Dieu avait enseignรฉ ร son Prophรจte la rรฉvรฉlation du livre et son interprรฉtation. Et l’envoyรฉ de Dieu avait enseignรฉ cela ร Ali, et celui-ci nous avait enseignรฉยป.([153])
b) Les enseignements que l’envoyรฉ de Dieu dictait ร Ali รฉtaient rassemblรฉs dans un livre appelรฉ ยซal Djรขmianยป. L’envoyรฉ de Dieu lui dictait cela lors de leurs entretiens particuliers, et Ali avait รฉcrit cela par sa propre main. Ce livre contenait les principes juridiques relatifs aux choses licites, illicites et aux sentences divines. Il a รฉtรฉ rapportรฉ que ce livre avait une grandeur environ de trois cent cinquante centimรจtres. Les imams des Ahloul Bayt (paix sur eux) avaient gardรฉ et protรฉgรฉ soigneusement ce livre, comme les gens prรฉservent lโor et lโargent, ils faisaient recours ร ce dernier chaque fois qu’ils en avaient besoin.
1- On trouve un rรฉcit dans ยซBassรขiru al Daradjรขtiยป que Ali ibn al Hassan ibn al Hussein al Sahรขni avait rapportรฉ de Mahwalu ibn Ibrahim, Abou Mariam qui avait rapportรฉ que : Abou Djaffar al Baqer m’avait dit:
ยซNous avons al Djรขmian, il a une grandeur de trois cent cinquante centimรจtres, ;on trouve toute chose dans ce livre, il a รฉtรฉ dictรฉ par l’envoyรฉ de Dieu et รฉcrit par Aliยป. ([154])
2- On trouve un autre rรฉcit rapportรฉ par Ahmad ibn Mohammad al Hassan ibn Ali, Abdullah ibn Sanรขn qui avait rapportรฉ de Abou Abdullah (l’imam Sรขdeq) qui avait dit que : ยซCertes, nous avons un livre dโune grandeur de trois cent cinquante centimรจtres, qui a รฉtรฉ dictรฉ par l’envoyรฉ de Dieu (pbsl) et rรฉdigรฉ par Ali, on y trouve tout ce qu’on peut avoir besoinยป.([155])
4- Al Koleรฏni a rapportรฉ de certains compagnons tels que Ahmad ibn Mohammad Sรขleh ibn Saรฏd, Ahmad ibn Abi Bashir, Bakr ibn Karbi al Sayrafi qui a rapportรฉ que : J’avais entendu Abou Abdullah al Sรขdeq (psl) dire : ยซCertes, nous avons ce que nous ne pouvons pas demander aux gens, et ce dont les gens ont besoin auprรจs de nous. Nous avons un livre; dictรฉ par l’envoyรฉ de Dieu (pbsl) et rรฉdigรฉ par Ali (psl), il contient toutes les questions concernant le licite et lโilliciteยป.([156])
5- Mohammad ibn al Hassan a rapportรฉ de Djaffar ibn Bashir, al Hussein, Abou Moukhallid, Abdoul Mรขlik que Abou Djafar al Baqer (psl) demanda le livre de Ali. Djafar le lui apporta, il รฉtait grand comme la cuisse d’un homme, il contenait cette phrase :ยซCertes les femmes n’ont rien des biens-fonds d’un homme si ce dernier lui a donnรฉ tout son dรปยป. Ensuite Abou Djafar (psl) dit : ยซCeci est, en vรฉritรฉ, est une dictรฉe de l’envoyรฉ de Dieu (pbsl) et une rรฉdaction de Ali (psl).([157])
6- Cheikh Toussi a citรฉ une narration de l’imam al Baqer (psl), rapportรฉ de Moussa ibn al Qasim, Safwane, Anlรข-i, Mohammad ibn Muslim que : Il est รฉcrit dans le livre de Ali: ยซSi quelqu’un fait huit fois le tour obligatoire de la Kaaba, et qu’il est certain dโavoir bien accompli cela, Dieu multipliera six fois sa rรฉcompense. De mรชme s’il est certain dโavoir courut huit fois entre Safa et Marwa, sa rรฉcompense sera aussi multipliรฉe par sixยป.
7- Dans ยซRidjaluยป de Nadjรขshi, on trouve une narration que Ahmad ibn Mohammad ibn Said a rapportรฉ de Mohammad ibn Ahmad, al Hassan, Ibรขd ibn Thรขbite, Ibn Mariam Abdoul Ghaffar ibn al Qรขsim Anzรขfir al Sayrafi qui a dit que : J’รฉtais avec al Hakam ibn Utayba chez Abou Djafar al Baqer (psl), al Hakam commenรงa ร lui poser des questions, aprรจs ils se sont divergรฉs sur un sujet, Abou Djafar appela son fils et lui dit : ยซรด mon fils, fais sortir le grand livreยป Lorsqu’on lui apporta ce dernier, il l’ouvrit et commenรงa ร regarder jusqu’ร ce qu’il trouva la rรฉponse du sujet en question. Ensuite il dit : ยซรงa c’est une rรฉdaction de Ali, dictรฉe par lโenvoyรฉ de Dieuยป.([158]) , ([159])
Les gens de la maison se lรจguent le livre ยซal Djรขmianยป.
Les imams des Ahloul Bayt hรฉritaient le livre ยซal Djรขmianยป de gรฉnรฉration en gรฉnรฉration, l’un aprรจs l’autre et rapportaient, ร partir de cela, la tradition et les dires de l’envoyรฉ de Dieu (pbsl).
1- Al Hassan ibn Ali nous rapporte dans son ยซBassรขiru Daradjรขtiยป, une narration transmise par Ahmad ibn Hilรขl, Omayya ibn Ali, Hissรขd ibn Issa, Ibrahim ibn Oumar al Yamรขni, Abou Toufayl qui, a rapportรฉ de Abou Djafar al Baqer (psl) que : L’envoyรฉ de Dieu avait dit ร l’รฉmir des croyants Ali ibn Abi Talib (psl) : ยซEcris ce que je te dicte. Ali lui dit : รด Prophรจte de Dieu, tu crains que je l’oubli ? Le Prophรจte lui rรฉpondit : Je ne crains pas un oublie de ta part, car j’ai dรฉjร invoquรฉ Dieu de te protรฉger de lโoublie. Mais รฉcris pour tes associรฉs. Ali dit : Qui sont mes associรฉs, รด Prophรจte de Dieu ? il lui rรฉpondit: Les imams de ta progรฉniture ยป. ([160])
2-Abou al Qรขssim cite une narration de l’imam al Sรขdeq (psl), rapportรฉe par Mohammad ibn Yahya al Antar, Mohammad ibn al Hassan al Saffรขr, Mohammad ibn al Hussein, Safwane et Ali ibn Khunays qui dit : ยซEn vรฉritรฉ les livres รฉtaient chez Ali (psl), lorsqu’il รฉtait parti en Irak, il les avait confiรฉ ร Oummu Salma. Et lorsque Ali รฉtait mort, ils (les livres) รฉtaient restรฉs chez Hassan. Et lorsque ce dernier รฉtait dรฉcรฉdรฉ, il les avait laissรฉs ร Hussein. A son tour, Hussein les avait laissรฉs ร son fils Ali ibn Hussein qui, les a laissรฉs auprรจs de mon pรจre, al Baqer (psl)ยป.([161])
3-Salim ibn Qays a rapportรฉ dans ยซal Kรขfiยป que : J’avais vu quand l’รฉmir des croyants exhortait son fils al Hassan (psl), al Hussein, Mohammad, certains de ses enfants, les chefs de ses partisans et les gens de sa maison tous รฉtaient prรฉsent lorsqu’il avait lรฉguรฉ ร Hassan le livre et l’arme. Ensuite il avait dit: ยซรด fils mon fils, l’envoyรฉ de Dieu (pbsl) m’avait recommandรฉ de t’exhorter, et de te lรฉguรฉ mes livres et mon arme, comme il m’avait exhortรฉ et lรฉguรฉ ses livres et son arme. Il m’avait ordonnรฉ aussi de t’exhorter que, si la mort se prรฉsente ร toi, de lรฉguer ร ton tour, tes livres et ton arme ร Husseinยป. Puis il regarda Hussein et lui dit: ยซLโenvoyรฉ de Dieu tโa ordonnรฉ aussi de lรฉguer cela ร ton fils celui-ci Ali ibn Husseinยป. Aprรจs il prit Ali ibn Hussein dans ses mains et lui dit: ยซDe mรชme lโenvoyรฉ de Dieu tโa ordonnรฉ de lรฉguer cela ร ton fils Mohammad ibn Ali, salue-le de ma part et celle de lโenvoyรฉ de Dieuยป. ([162])
4- cheikh Toussi dans son livre ยซal Ghaybaยป, et Ibn Shahr dans son livre ยซManรขqibuยป citent une narration de al Mufadhilu qui avait rapportรฉ que : L’imam al Baqer m’avait dit : ยซLorsque Hussein se dirigea it vers l’Irak, il avait confiรฉ le testament, les livres et autres choses ร Oummu Salma, l’รฉpouse du Prophรจte (pbsl). Il lui avait dit : ยซSi mon fils aรฎnรฉ vient vers toi, donne-lui ce que je t’ai confiรฉ. Et lorsque Hussein fut assassinรฉ, Ali ibn Hussein se rendu auprรจs d’elle, et celle-ci lui donna tout ce qui lui avait รฉtรฉ confiรฉ par Hussein (psl)ยป.([163])
5-On trouve une narration dans ยซal Kรขfiยป; ยซIlรขmu al Waraยป; ยซBassรขiru Daradjรขtuยป; ยซBihar al Anwarยป et ยซLafzu lil Awwalยป, citรฉe par Issa ibn Abdullah qui a rapportรฉ de son grand pรจre que : Sur son lit de mort, Ali ibn Hussein avait tournรฉ son regard vers ses fils qui รฉtaient rassemblรฉs autour de lui, et avait dit ร Mohammad al Baqer (psl) : ยซรด Mohammad, amรจne cette caisse avec toiยป, puis il ajouta : ยซElle ne contient aucun dinar ou dirham, mais elle est pleine de scienceยป.([164])
6- Issa ibn Abdullah ibn Oumar rapporte de Abou Djafar ibn Mohammad al Sรขdeq que : Quand Ali ibn Hussein รฉtait sur le pont de mourir, il sorti un coffre et une caisse qui รฉtaient chez lui, et dit ensuite : ยซรด Mohammad, amรจne cette caisse avec toiยป. Cette caisse fut transportรฉe par quatre personnes. Aprรจs sa mort, ses fils se rendirent auprรจs de Mohammad al Baqer (psl) pour rรฉclamer le partage de ce qui se trouvait dans la caisse. Al Baqer (psl) leur dit : ยซPar Dieu, vous n’avez rien dans cette caisse. Sโil y avait quelque chose pour vous, il ne me l’aurait pas donnรฉ. Dans cette caisse, il y avait les livres et l’arme de l’envoyรฉ de Dieu (pbsl)ยป.([165])
7- Zourรขrah a rapportรฉ de Abou Abdullah al Sรขdeq (psl) que : ยซAvant la mort de mon pรจre (Abou Djafar) les livres รฉtaient dรฉjร entre mes mains ยป.([166])
8-Anbassa al Abid a dit : Nous รฉtions chez ibn Djafar ibn Mohammad quand Mohammad ibn Imrรขne รฉtait venu et demanda ร Abou Abdullah al Sรขdeq (psl) le livre de la terre. Ce dernier lui expliqua que ce livre fut confiรฉ ร l’imam Hassan qui le confia, ร son tour, ร l’imam Hussein, ainsi de suite jusqu’ร Djafar Sรขdeq (psl). Cโest de lui qu’il avait รฉcrit cela.([167])
9- On trouve une narration de Hammรขd dans ยซGhayba al Numรขniยป et ยซBihรขrยป qui a dit : J’avais entendu al Mufadhilu ibn Oumar lorsqu’il posa une question ร Abou Abdullah (l’imam Sรขdiq), aprรจs avoir rรฉpondu ร sa question, Abou Abdullah (psl) lui dit : ยซSeras-tu content de voir le livre de Ali ?ยป Al Mufadhilu lui rรฉpondit : Qu’est-ce qui est plus meilleur que รงa ? Abou Abdullah lui dit : ยซVoici le livre de Aliยป. ([168])
10- Un rรฉcit de Na’im al Qรขbusi, rapportรฉ dans ยซal Kรขfiยป, ยซIrshรขdยป de cheikh Moufid; ยซGhaybaยป de cheikh Toussi; et dans ยซal Bihรขrยป, dit : Abou al Hussein Moussa ibn Djafar avait dit : ยซMon fils Ali Akbar, je l’aime beaucoup, il regarde al Djorf (nom du livre) avec moi, aucune personne ne peut le regarder sauf le Prophรจte (pbsl) et son hรฉritierยป.([169])
11-Et il est rapportรฉ par Nasr ibn al Qรขbus dans ยซRidjalu al Kashiยป; et dans ยซBiharยป que : J’รฉtais devant la porte de l’imam Kazuim (psl) lorsque son fils Ali Reza regardait un livre, l’imam me dit : ยซVoici mon fils, il est en train de regarder al Djorfยป.([170])
5- L’attribution du chiisme aux gens de la maison.
Si on comprend bien l’importance de suivre et de se rรฉfรฉrer aux dires des gens de la maison, puisque leurs dires et connaissances remontent ร l’envoyรฉ de Dieu (pbsl); et l’interdiction d’interprรฉter une loi ou leurs rรฉcits concernant les fondements et la jurisprudence en leur prรฉsence, il ne restera qu’un seul problรจme pour les sunnites, celui des rรฉcits des gens de la maison qui ne sont rapportรฉs que par les sources chiites, mais les sunnites ne les connaissent pas.
Note:
[133]Sahih al Boukhari, volume 9 : 81
[134]Sahih Mouslim, volume 6 : 4
[135]Mousnad Ahmad
[136]Al Ousoul al Amma lil Fiq al Mouqarana : 178
[137]Adhwรขu anla Sounnati Mohammadiya : 212
[138]Voir Rissรขtu Hadith Thaqalayni
[139]Asuawรขiqul Mouhriqa : 149
[140]Ousoul al Kafi, volume 1 : 53
[141]Ousoul al Kafi, volume 1 : 43
[142]Amรขlul Moufid : 26
[143]Wassรขilu Shia, volume 3 : 380
[144]Bassรขiru Daradjati : 82
[145]Ousoul al Kafi, volume 1 : 58
[146]Bassรขiru Daradjati : 85
[147]Bassรขiru Daradjati : 86
[148]Bassรขiru Daradjati : 85
[149]ย Bassรขiru Daradjati : 85; Djamiun al Ahรขdith Shia fi Ahkam Sharia, volume : 1 : 17-18 (Premiรจre edition)
[150]Chapitre al Naml : 40
[151]Chapitre al Kahf : 65-66
[152]ย Ousoul al Kafi, volume 1 : 62
[153]Wassรขilu Shia, volume 3 : 391
[154]Basuรขiru Daradjรขti : 43
[155]Basuรขiru Daradjรขti : 39
[156]Ousoul al Kafi, volume 1 : 241
[157]Basuรขiru Daradjรขti : 44
[158]Ridjรขlu Nadjashi : 255
[159]Djamiun al Ahadith Shia min Ahkam Sharia, volume 1
[160]Basuรขiru Daradjรขti : 45
[161]Basuรขiru Daradjรขti : 43; Djamiun al Ahadith Shia fi Ahkam Sharia, volume 1
[162]Al Kafi, volume 2 : 79; Kitab al Madrasatayni, volume 2 : 319
[163]Ghaybatu cheikh Toussi (รฉdition Tabriz 1323h); al Manaqibu (Ibn Shahr Ashoub), volume 4 : 172; al Bihar, volume 6 : 18, volume 3 voir aussi Maรขlimu al Madratayni, volume 2 : 320
[164]– Maรขlimu al Madrasatayni, volume 2 : 82; Ousoul Kafi, volume 1 : 305; al Inlรขmu al Warรข : 260; Basuรขiru Daradjรขti, chapitre 1 page 44
[165]– Maรขlimu al Madrasatayni, volume 2 : 321; Ousoul Kafi, volume 1 : 305 Hadith 1; al Wรขfi, volume 2 : 82 ; Basuรขiru Daradjรขti : 165
[166]Maรขlimu al Madrasatayni, volume 2 : 321; Basuรขiru Daradjรขti : 158
[167]Basuรขiru Daradjรขti : 165-166
[168]Ghaybatu Nu’mรขni : 177, al Bihar, volume 48 : 22
[169]ย Ousoul Kafi, volume 1 : 311
[170]Maรขlimu al Madrasatayni, volume 2 : 322; Ridjalu al Kashi : 382
Pour essayer de rรฉpondre ร cette question nous disons ceci : Les savants sunnites ne conditionnent pas la sincรฉritรฉ d’un rapporteur pour accepter un hadith qui n’est pas authentique. Mais s’ils trouvent que le rapporteur est sincรจre, ils n’hรฉsitent pas ร accepter son hadith, mรชme s’il n’est pas de leur รฉcole.
Plusieurs savants chiites se sont rรฉfรฉrรฉs des hadiths sunnites dans leurs รฉcrits, comme les rรฉcits de Bouhari, Muslim, Ahmad, Nissรข-i, Ibn Mandja et autres. Ces savants savaient qu’il y avait des divergences entre les croyances sunnites et chiites, mais ils se sont servis quand mรชme des hadiths sunnites.
L’imam Sharafudine avait citรฉ les noms d’une centaine des personnalitรฉs chiites qui se trouvent dans les sources sunnites.([171])
L’histoire montre que les chiites acceptaient les hadiths authentiques qui รฉtaient rapportรฉs par les sunnites. Et les sunnites aussi de leur cรดtรฉ se rรฉfรฉraient des hadiths authentiques chiites.
Muslim, Abou Daoud, Tirmizi, Nissรข-i et Ibn Mandja avaient contestรฉ Abรขne ibn Taghlab al Koufi puisqu’il fut chiite, par contre Ahmad ibn Hanbal, Ibn
Mu’in et Abou Hatam l’avaient acceptรฉ. Zahabi avait รฉcrit dans son livre ยซAl Mizaneยป que : Abรขne ibn Taghlab al Koufi est un chiite fort et sincรจre. Nous acceptons sa sincรฉritรฉ, mais lui retournons son innovation.
Al Bouhari et Muslim ont rapportรฉ certains rรฉcits de Ismaรฏl ibn Zakaria al Asadi, al Khalqani, et Zahabi aussi avait affirmรฉ quโil fut ยซLe plus sincรจre des rapporteurs chiitesยป. Et Habib ibn Thรขbit al Kรขhili al Koufi รฉtait acceptรฉ par les savants chiites comme Ibn Qoutayba et Shahrestani, mais les auteurs des six ยซsahihsยป l’ont contestรฉ sans hรฉsitation.
Al Hassan ibn Hay (Ibn Saleh) รฉtait l’un des savants chiites, Ibn Sad avait dit ร propos de lui dans son livre ยซTabaqatuยป, volume 6 : Il รฉtait chiite, sincรจre et rapportait des hadiths authentiques, mais Muslim et les auteurs des sunans (c’est-ร -dire Abou Daoud, Ibn Mandjaโฆ.) l’avaient contestรฉ. On avait rapportรฉ de Muslim, quelques hadiths qui ont รฉtรฉ transmis par Samak ibn Harb, Ismaรฏl al Sadi, Ansim al Ahwal et Harouna ibn Sad. Obeรฏdollah ibn Moussa al Anbassi, Yahya ibn Adam, Hamid ibn Abdourahmane al Rawasiyu, Ali ibn al Djahd, Ahmad ibn Younous et autres avaient aussi rapportรฉ de lui. Zahabi a citรฉ dans son livre ยซal Mizaneยป que : ยซCertes Ibn Mu’in et d’autres savants croyaient en sa sincรฉritรฉยป; Abou Hatam pour sa part avait dit : ยซIl est en vรฉritรฉ, sincรจreยป; Abou Zar-an ajouta : ยซIl avait la sincรฉritรฉ, la jurisprudence, l’adoration et la piรฉtรฉยป. Le traditionniste al Nissรข-i aussi l’avait acceptรฉ. Et Abou Na-im avait dit ร son propos : ยซJ’avais รฉcrit les hadiths de huit cent traditionnistes, mais je n’avais jamais trouvรฉ quelqu’un qui soit plus meilleur que Al Hassan ibn Hay (Ibn Saleh)ยป.
Al Hakam ibn Qutayba al Koufi avait รฉcrit sur la conversion de Ibn Qutayba au chiisme, et l’avait qualifiรฉ comme l’un des savants chiites, mais al Bouhari et Muslim avaient contestรฉ cela.
Khalid ibn Mukhallid al Qatwani Cheikh al Bouhari a dit dans son ยซSahih, volume 6ยป, ร propos de Ibn Sad : ยซIl รฉtait chiite issu d’un chiisme exorbitantยป. Et Abou Daoud a soulignรฉ pour sa part que : ยซIl รฉtait sincรจre, mais chiiteยป.
Al Bouhari, Muslim et les auteurs des Sunans, tous l’avaient contestรฉ ainsi que ses hadiths. Certains chiites, en se rรฉfรฉrant des rรฉcits de Bouhari et des Muslim, l’avaient contestรฉ aussi.
Mais si les sunnites avaient rejetรฉ tous les hadiths chiites, une grande partie de l’hรฉritage prophรฉtique allait รชtre perdu, comme l’a confirmรฉ Zahabi dans son livre ยซal Mizaneยป. ([172])
Abdourazaq ibn Hamman ibn Nafi al Humayri รฉtait soupรงonnรฉ d’รชtre chiite ([173]), malgrรฉ cela tous les imams le considรฉraient comme sincรจre, sauf Abbas ibn Abdoul Azuim qui avait exagรฉrรฉ dans ses propos contre lui, jusqu’ร ce quโaucune personne ne croyait en lui.([174]) Ibn Adiy a dit pour sa part que : ยซLes musulmans sincรจres s’รฉtaient rendus auprรจs de lui, et avaient appris de lui plusieurs hadiths, sauf qu’ils l’avaient qualifiรฉ de chiite. Cela รฉtait le plus grand critique qu’ils avaient fait contre lui. Et en ce qui concerne la sincรฉritรฉ, il n’ y a pas de problรจme pour luiยป ([175]), mais al Bouhari et Muslim l’avaient contestรฉ. ([176])
Les paroles des certains savants sunnites prouvent que Abane ibn Taghlab fut un chiite sincรจre et connu, comme nous l’avons dรฉmontrรฉ en se rรฉfรฉrant des traditionnistes comme al Hakim dans son livre ยซal Mustadrakยป, Ibn Adjlami al Aqili qui exagรฉrait sur le chiisme, Ibn Sad et ibn Hayyan al Azadi. ([177]) Tous ces savants ont attestรฉ la sincรฉritรฉ de Abane ibn Taghlab, ils savaient que ce dernier รฉtait chiite et le mentionnaient dans leurs รฉcrits.
Ibn Hadjar al Askari a dit dans son livre ยซFat-hu al Bariยป : ยซSachez qu’un groupe commence ร incriminer un autre, ร cause des divergences qui existent dans le dogme. Il faut รชtre รฉveillรฉ pour cela, et il ne faut pas avoir des prรฉsomptions sauf avec droiture. C’est comme รงa qu’un groupe avait incriminรฉ un groupe des pieux, soit disant qu’ils se sont donnรฉs aux plaisirs de ce monde et sont devenus faibles ร cause de cela. Cette incrimination nโa aucun effet sur la vรฉritรฉ et la justesseยป. ([178])
Al Baghdadi a contestรฉ les sincรจres traditionnistes non sunnites, en se rรฉfรฉrant des dires des savants anciens et contemporains qui, contestaient les sincรจres traditionnistes chiites. Comme argument al Baghdadi s’รฉtait appuyรฉ d’une parole connue par les traditionnistes qui dit : ยซContestez les hadiths d’Obeรฏdollah ibn Moussa, de Khalid ibn Mukhallid et d’Abdourazak ibn Hammam, car ils faisaient souvent recours au chiisme dans plusieurs problรจmes quโils connaissaient pasยป, les savants anciens et contemporains avaient consignรฉ les hadiths qu’ils avaient rapportรฉs, et cette parole รฉtait devenue comme un consensus (Ijma) et l’une des plus grandes preuves pour cette question (c-ร -d celle de contester les sincรจres traditionnistes chiites). ([179])
Malgrรฉ tout ceci, on trouve les noms des certains traditionnistes sincรจres sunnites dans les rรฉcits chiites, et les savants chiites se sont appuyรฉs de ces derniers sans aucune contestation, c’est le cas de Ismaรฏl ibn Abi Ziyad al Sukuni, Hafsu ibn Ghiyath, Ghiyath ibn Kalub, Nuh ibn Daradj et autres, comme al Allamรฉ l’a รฉcrit dans son livre.([180])
Il n’est pas conditionnรฉ que le nombre des rapporteurs sincรจres soit supรฉrieur ร une personne, pour considรฉrer lโauthenticitรฉ dโun hadith, si quelqu’un veut contester ou insister lร -dessus, et bien les auteurs des ยซSunansยป et des ยซSahihsยป n’hรฉsitaient pas ร considรฉrer et ร se rรฉfรฉrer de cela (un rรฉcit rapportรฉ par un seul traditionniste sincรจre).
Les jurisconsultes chiites ne sont pas moins exigeants que les sunnites, pour accepter un hadith. Ces derniers n’acceptent pas un rรฉcit sans avoir prouvรฉ la sincรฉritรฉ et l’รฉquitรฉ du rapporteur. Il n’y a pas des raisons valables pour hรฉsiter de se rรฉfรฉrer aux hadiths des gens de la maison concernant le bien et le mal, le dogme et les fondements de la religion, des hadiths dont le plus grand nombre sont rapportรฉs par les traditionnistes chiites, que les sunnites ignorent encore.
Nous ne doutons pas qu’il existe des hadiths rรฉfutables parmi les hadiths qui ont รฉtรฉ rapportรฉs par les traditionnistes chiites, concernant les gens de la maison; et qu’on ne peut pas se rรฉfรฉrer ร ces derniers. Le jurisconsulte sunnite doit choisir parmi ces hadiths celui dont lโauthenticitรฉ est prouvรฉe, et qui a une source connue, rapportรฉe par un traditionniste sincรจre. Il doit par contre laisser d’autres qui ne remplissent pas les conditions recuises pour รชtre acceptรฉ, comme les savants chiites font de leur cรดtรฉ. Si nous comprenons que, les rรฉcits chiites ne sont pas comme ceux des sincรจres traditionnistes sunnites, et que les dires des gens de la maison sont les dires de l’envoyรฉ de Dieu (pbsl), il nous reste que de rechercher l’authenticitรฉ et la vรฉracitรฉ de ces derniers et d’accepter ceux qui sont authentiques. C’est comme รงa que font les savants sunnites pour les rรฉcits qui ont รฉtรฉ rapportรฉ par leurs traditionnistes; et les savants chiites aussi font de mรชme pour les rรฉcits venant de l’envoyรฉ de Dieu et des gens de la maison (paix et bรฉnรฉdiction sur eux).
Le verset de la purification dans diffรฉrents livres.
L’ensemble des hadiths qui sont mentionnรฉs dans les sahihs, les musnad et les exรฉgรจses (Tafsir) qui limitent les purifiรฉs ร cinq personnes, ne reprรฉsentent qu’un exemplaire de tous les hadiths qui ont รฉtรฉ rapportรฉs sur cette question. Seyyed Mortadha al Askari, auteur du livre ยซAbdullah ibn Sabaยป et autres avaient rassemblรฉ tous ces hadiths, et nous avons trouvรฉ bon de les mentionnรฉ dans ce livre, afin de donner l’importance ร ces derniers. Nous implorons Dieu afin qu’Il fasse que ces rรฉcits soient bรฉnรฉfiques aux croyants.
Le dรฉbut de lโhistoire.
Lorsque l’envoyรฉ de Dieu (pbsl) avait vu descendre la misรฉricorde de Dieu.
Al Hakim a rapportรฉ un rรฉcit d’Abdullah ibn Djafar ibn Abi Talib dans son livre ยซal Mustadrak anla Sahihayniยป qui a dit : Lorsque l’envoyรฉ de Dieu avait vu descendre la misรฉricorde de Dieu, il avait dit : ยซAppelez moi, appelez moiยป Safiya, l’une de ses รฉpouses lui demanda : Qui, รด l’envoyรฉ de Dieu ? Il rรฉpondit: ยซLes gens de la maison : Ali, Fatouma, Hassan et Husseinยป. Lorsqu’on les fit venir, il les couvrit d’un manteau ensuite leva ses mains au ciel et dit : ยซรด mon Dieu, voici les gens de ma maison. Prie sur Mohammad ainsi que sur la famille de Mohammadยป.
Aprรจs avoir fait cette supplication, Dieu rรฉvรฉla ce verset ยซCertes, Dieu ne veut que vous dรฉbarrasser de toute souillure รด gens de la maison [du prophรจte], et vous purifier pleinementยป. Al Hakim ajoute que : La chaรฎne de transmission de Ce hadithest incontestable.([181])
La sorte de la couverture.
A- Selon le rรฉcit rapportรฉ par Aรฏcha la mรจre des croyants : Muslim, al Hakim, al Baghdadi, Tabari, Ibn Kathir et Souyouti ont rapportรฉ de Aรฏcha ce qui suit : ยซL’envoyรฉ de Dieu (pbsl) รฉtait sorti portant une piรจce d’รฉtoffe noir, lorsque Hassan ibn Ali arriva, il l’introduit sous ce dernier, Hussein, Fatouma et Ali arrivรจrent (l’un aprรจs l’autre), il les fit introduit aussi ensuite il dit : ยซCertes, Dieu ne veut que vous dรฉbarrasser de toute souillure รด gens de la maison [du prophรจte], et vous purifier pleinementยป. ([182])
B- Le rรฉcit rapportรฉ par Oummu Salma : Tabari et Qourtoubi ont rapportรฉ de Oummu Salma que : Lorsque ce verset ยซCertes, Dieu ne veut que vous dรฉbarrasser de toute souillure รด gens de la maison [du prophรจte], et vous purifier pleinementยป fut rรฉvรฉlรฉ, l’envoyรฉ de Dieu appela Ali, Fatouma, Hassan et Hussein et les couvrit d’un manteau de khaybar([183]) , il est dit dans un autre rรฉcit que : ยซEnsuite il les couvrit d’un manteauยป. Ce rรฉcit a รฉtรฉ rapportรฉ aussi par Souyouti et Ibn Kathir.
La position dont รฉtaient assis les gens de la maison sous la couverture.
A- D’aprรจs le rรฉcit de Oumar ibn Abi Salma : Tabari, Ibn Kathir et Tirmizi ont rapportรฉ de ce dernier que : Ce verset ยซCertes, Dieu ne veut que vous dรฉbarrasser de toute souillure รด gens de la maison [du prophรจte], et vous purifier pleinementยป fut rรฉvรฉlรฉ ร l’envoyรฉ de Dieu (pbsl) lorsqu’il fut dans la maison de Oummu Salma. Il appela Hassan, Hussein et Fatouma, et les fit asseoir entre ses mains, il prit ensuite Ali et le fit asseoir derriรจre lui, aprรจs il les couvrit dโune couverture en disant : ยซรด mon Dieu ceux-ci sont les gens de ma maison, purifie-les pleinement de toute souillureยป.([184])
Ibn Ansรขkir a รฉcrit : Oummu Salma avait dit (ร l’envoyรฉ de Dieu) : ยซFais-moi entrer avec eux aussiยป. Mais l’envoyรฉ de Dieu lui rรฉpondit : ยซToi, tu as ta place et tu es dans le bienยป.
B- D’aprรจs le rรฉcit de Wassilat ibn al Asqa([185]) et de Oummu Salma, il est รฉcrit que : L’envoyรฉ de Dieu (psbl) fit asseoir Ali et Fatouma entre ses mains; Hassan et Hussein entre ses seins. Al Hakim et Haythami ont rapportรฉ aussi ce rรฉcit. Al Hakim a dit : Ce rรฉcit est authentique, ร condition qu’il soit approuvรฉ par les deux cheikh (Abou Bakr et Oumar).
Le lieu de rassemblement des gens de la maison.
A- D’aprรจs le rรฉcit rapportรฉ par Abou Saรฏd al Khidri: Dans lโexรฉgรจse de Dhur al Manssour, on trouve son rรฉcit concernant le verset de la purification qui dit : C’รฉtait le jour de Oummu Salma lorsque Gabriel รฉtait descendu pour rรฉvรฉler ce verset ยซCertes, Dieu ne veut que vous dรฉbarrasser de toute souillure รด gens de la maison [du prophรจte], et vous purifier pleinementยป. L’envoyรฉ de Dieu appela Hassan, Hussein, Fatima et Ali, et les couvrit ensuite d’un habit, enfin il dit : ยซรด mon Dieu, ceux-ci sont les gens de ma maison. Purifies-les pleinement de toute souillureยป. Oummu Salma dit : รด Prophรจte de Dieu, moi aussi je fais parti d’eux ? Le Prophรจte (pbsl) lui rรฉpondit : ยซToi, tu as ta place et tu es dans le bienยป. ([186])
B- D’aprรจs le rรฉcit de Oummu Salma : Ibn Kathir, Souyouti, Baรฏhaqi et al Baghdadi ont rapportรฉ un rรฉcit de Oummu Salma concernant le verset de la purification qui a dit que : C’est dans ma maison que le verset ยซCertes, Dieu ne veut que vous dรฉbarrasser de toute souillure รด gens de la maison [du prophรจte], et vous purifier pleinementยป fut rรฉvรฉlรฉ, il y avait Fatima, Ali, Hassan et Hussein, et l’envoyรฉ de Dieu les fit couvrit d’un manteau qu’il portait, ensuite il avait dit : ยซรด mon Dieu, ceux-ci sont les gens de ma maison, purifie-les pleinement de toute souillureยป.
Al Hakim aussi avait rapportรฉ dans son livre ยซMoustadrak anla Sahihayniยป que Oummu Salma avait dit : C’est dans ma maison qu’il (le verset de la purification) fut rรฉvรฉlรฉ.
Dans ยซSahih Tirmiziยป([187]), dans le chapitre qui concerne les vertus de Fatima Zahra (paix sur elle); ยซal Riyadhaยป; ยซal Nadrahยป et ยซTahzibu al Tahzibuยป, on trouve un hadith de l’envoyรฉ de Dieu qui dit que : ยซรด mon Dieu, ceux-ci sont les gens de ma maison et mes siens. Purifies-les pleinement de toute souillureยป. Il est รฉcrit dans le ยซMusnadยป de Ahmad que Oummu Salma avait dit : J’avais introduit ma tรชte dans la maison et dis : Moi aussi je suis avec vous ? Le Prophรจte (psbl) me rรฉpondit : ยซCertes tu es dans le bien, certes tu es dans le bienยป. Et dans un autre rรฉcit on trouve ceci : J’ai soulevรฉ le manteau pour entrer avec eux, mais le Prophรจte (pbsl) le tira avec ses mains et dit : ยซCertes tu es dans le bienยป.
Al Hakim a rapportรฉ que Oummu Salma avait dit ร l’envoyรฉ de Dieu (pbsl) : รด Envoyรฉ de Dieu, ne fais-je pas partir des gens de la maison ? Il lui rรฉpondit : ยซCertes tu es dans le bien, et ceux-ci sont les gens de ma maison. O mon Dieu, les gens de ma maison sont prioritairesยป.
Qui se trouvait dans la maison lors de la rรฉvรฉlation du verset de la purification ?
Souyouti a รฉcrit dans son commentaire que Oummu Salma avait dit : Ce verset ยซCertes, Dieu ne veut que vous dรฉbarrasser de toute souillure รด gens de la maison [du prophรจte], et vous purifier pleinementยป fut rรฉvรฉlรฉ chez moi oรน se trouvaient sept personnes : L’envoyรฉ de Dieu, Gabriel, Michaรซl, Ali, Fatima, Hassan et Hussein, et moi j’รฉtais devant la porte, j’avais dit ร l’envoyรฉ de Dieu : รด envoyรฉ de Dieu, ne fais-je partir des gens de la maison ? Il me rรฉpondit : ยซCertes, tu es dans le bien, certes tu es dans le bien. Tu es l’une des รฉpouses du Prophรจteยป.
Comment รฉtaient les gens de la maison lors de la rรฉvรฉlation du verset de la purification ?
Dans son exรฉgรจse, Tabari a mentionnรฉ un rรฉcit de Abou Saรฏd al Khidri qui, ร son tour, a rapportรฉ que ce verset fut rรฉvรฉlรฉ dans la maison de Oummu Salma, et que celle-ci avait dit : Et moi, j’รฉtais assise devant la porte de la maison.
Tabari rapporte รฉgalement un autre rรฉcit de Oummu Salma que: Ils รฉtaient (les gens de la maison) rassemblรฉs autour du Prophรจte (pbsl) sur une natte, le Prophรจte (pbsl) les avait couverts d’un manteau qu’il portait, ensuite il avait dit : ยซรด mon Dieu, ceux-ci sont les gens de ma maison, purifies-les pleinement de toute souillureยป. A ce moment le verset de la purification fut rรฉvรฉlรฉ. J’avais dit : Moi aussi, รด l’envoyรฉ de Dieu. Par Dieu il n’avait pas acceptรฉ de me faire entrer avec eux. Il m’avait dit respectueusement que : ยซCertes, tu es dans le bienยป.
L’explication des mots
Al Raghib a รฉcrit dans son livre ยซMufradatu al Qur-anยป que l’expression ยซDieu veutยป signifie ยซDieu a dรฉcidรฉ queยป. Il veut donc un chรขtiment ou une misรฉricorde pour vous. Et si on dit : ยซSouillureยป cela veut dire l’impiรฉtรฉ d’une chose.
La souillure peut รชtre de quatre faรงons : On peut avoir l’impiรฉtรฉ du comportement, de la raison, de la jurisprudence ou de tout cela, comme l’idolรขtrie, la consommation de l’alcool ou la consommation de la viande รฉtouffรฉe.
Dans lโexรฉgรจse de ยซThalabai, volume 3 page 228ยป le mot souillure est dรฉfinie comme : Un mot qui dรฉsigne les pรฉchรฉs, le chรขtiment, les impuretรฉs et l’imperfection, or Dieu avait purifiรฉ les gens de la maison de toutes ces choses.
Le saint coran a dรฉfinie la souillure de la maniรจre ci-dessous :
ยซร les croyants ! Le vin, le jeu de hasard, les pierres dressรฉes, les flรจches de divination ne sont qu’une abomination, oeuvre du Diable. Ecartez-vous en, afin que vous rรฉussissiezยป. ([188])
ยซVoilร [ce qui doit รชtre observรฉ] et quiconque prend en haute considรฉration les limites sacrรฉes de Dieu cela lui sera meilleur auprรจs de Son Seigneur. Le bรฉtail, sauf ce qu’on vous a citรฉ, vous a รฉtรฉ rendu licite. Abstenez- vous de la souillure des idoles et abstenez-vous des paroles mensongรจresยป. ([189])
ยซDis : โนDans ce qui m’a รฉtรฉ rรฉvรฉlรฉ, je ne trouve d’interdit, ร aucun mangeur d’en manger, que la bรชte (trouvรฉe) morte, ou le sang qu’on a fait couler, ou la chair de porc – car c’est une souillure – ou ce qui, par perversitรฉ, a รฉtรฉ sacrifiรฉ ร autre que Dieuโบ Quiconque est contraint, sans toutefois abuser ou transgresser, ton Seigneur est certes Pardonneur et Misรฉricordieuxยป. ([190])
ยซEt puis, quiconque Dieu veut guider, Il lui ouvre la poitrine ร l’Islam. Et quiconque Il veut รฉgarer, Il rend sa poitrine รฉtroite et gรชnรฉe, comme s’il s’efforรงait de monter au ciel. Ainsi Dieu inflige Sa punition ร ceux qui ne croient pasยป.([191])
;ยซIls vous feront des serments par Dieu, quand vous รชtes de retour vers eux, afin que vous passiez (sur leur tort). Dรฉtournez-vous d’eux. Ils sont une souillure et leur refuge est l’Enfer, en rรฉtribution de ce qu’ils acquรฉraientยป.([192])
La parole de Dieu au peuple de Noรฉ ยซIl dit: โนVous voilร , frappรฉs de la part de votre Seigneur d’un supplice et d’une colรจre. Allez-vous vous disputer avec moi au sujet de noms que vous et vos ancรชtres avez donnรฉs, sans que Dieu n’y fasse descendre la moindre preuve? Attendez donc! Moi aussi j’attends avec vous. ยป ([193]) Explique aussi cela. Et le caractรจre de ce verset ressemble ร la parole de Dieu qu’on trouve dans le verset ci-aprรจs ยซ(Rappelle-toi) quand les Anges dirent :
โนร Marie, certes Dieu t’a รฉlue au-dessus des femmes des mondesยป. ([194])
Le kissa dont on parle dans ce rรฉcit est un habit qui ressemble au manteau oriental, on le porte au dessus de son vรชtement.
L’exรฉgรจse du ยซverset de la purificationยป dans le livre de ยซManssourยป.
Souyouti, dans son exรฉgรจse a rapportรฉ un hadith de Ibn Abbas qui a rapportรฉ que l’envoyรฉ de Dieu (pbsl) avait dit : ยซEn vรฉritรฉ Dieu divisa les crรฉatures en deux catรฉgories, Il m’avait fait la meilleure d’elles. Il avait fait des tribus comme des maisons, et m’avait mit dans la plus meilleure d’elles. C’est pourquoi Il avait dit : (Certes, Dieu ne veut que vous dรฉbarrasser de toute souillure รด gens de la maison [du prophรจte], et vous purifier pleinement). Pour-ce, moi et les gens de ma maison sommes purifiรฉs de tous les pรฉchรฉsยป. ([195])
Souyouti a รฉgalement rapportรฉ le rรฉcit de al Dhahaq ibn Muzaham qui avait rapportรฉ que le Prophรจte (pbsl) disait : ยซC’est nous les gens de la maison que Dieu a purifiรฉ, nous sommes issus de l’arbre de la prophรฉtie, et sommes une demeure de la prophรฉtie et lโendroit oรน descendent diffรฉrents Anges, nous sommes une demeure de la misรฉricorde et une source du savoirยป.([196])
Il existe un rรฉcit rapportรฉ par Abou Saรฏd al Khidri, mentionnรฉ dans ยซTafsir Tabari, Zakha-iru al Uqba, al Lafzu lil Awwalยป qui rapporte que l’envoyรฉ de Dieu (pbsl) avait dit : ยซCe verset fut rรฉvรฉlรฉ sur cinq personnes : Moi, Ali, Hassan, Hussein et Fatimaยป. ยซCertes, Dieu ne veut que vous dรฉbarrasser de toute souillure รด gens de la maison [du prophรจte], et vous purifier pleinementยป.
On trouve un autre rรฉcit de Oummu Salma dans ยซMuchakkal al Athรขrยป qui montre que ce verset fut rรฉvรฉlรฉ sur l’envoyรฉ de Dieu, Ali, Hassan et Hussein (paix et bรฉnรฉdiction sur eux).
Nous avons vu dans les prรฉcรฉdents rรฉcits, l’explication de ce verset par l’envoyรฉ de Dieu (pbsl) lui-mรชme, et nous avons vu รฉgalement dans ยซSahih Muslimยป, la rรฉponse de Zayd ibn Arqam lorsqu’on lui avait demandรฉ : Qui sont les gens de la maison, ses รฉpouses ? Ce dernier avait rรฉpondit que : ยซCertes, une femme peut vivre un temps avec un homme, ensuite elle est rรฉpudiรฉe, elle rentre chez son pรจre et sa famille. Sa famille (celle du Prophรจte) sont ceux qui n’ont pas droit ร l’aumรดne aprรจs luiยป. ([197])
Abou Saรฏd al Khidri a rapportรฉ dans livre ยซMadjma al Zawรขidยป un rรฉcit de Haythami qui a dit que : Les gens de la maison que Dieu avait purifiรฉ sont cinq : L’envoyรฉ de Dieu, Ali, Fatima, Hassan et Hussein (paix et bรฉnรฉdiction sur eux).
Tabari a commentรฉ ce verset en rapportant un rรฉcit de Qutรขdah qui dit que : C’est sont les gens de la maison, Dieu les avait purifiรฉ et les avait accordรฉ sa misรฉricorde. ([198])
Le cรฉlรจbre historien a commentรฉ ce verset en disant que:Dieu veut vous purifiรฉ des dรฉfauts et de la turpitude, รด gens de la maison de Mohammad; et vous purifier pleinement de lโimpuretรฉ qu’on trouve chez les gens qui dรฉsobรฉissent Dieu.
Ce que l’envoyรฉ de Dieu (pbsl) avait fait aprรจs la rรฉvรฉlation du ยซverset de la purificationยป.
Dans ยซMadjma al Zawรขidยป, il a รฉtรฉ rapportรฉ de Abou Barza que : J’avais priรฉ pendant sept mois avec l’envoyรฉ de Dieu (pbsl), lorsqu’il sortait de sa maison, il venait chez Fatima (paix sur elle) et lui disait : Que la bรฉnรฉdiction soit vous. ยซCertes, Dieu ne veut que vous dรฉbarrasser de toute souillure รด gens de la maison [du prophรจte], et vous purifier pleinementยป.([199])
Souyouti a rapportรฉ de Ibn Abbas que : Pendant neuf mois je voyais l’envoyรฉ de Dieu (pbsl) qui venait, chaque jour devant la porte de Ali ibn Abi Talib (psl) au moment de la priรจre, il disait : Que la paix, la bรฉnรฉdiction et la misรฉricorde de Dieu soient avec vous, รด gens de la maison. ยซCertes, Dieu ne veut que vous dรฉbarrasser de toute souillure gens de la maison [du prophรจte], et vous purifier pleinementยป. Il le faisait cinq fois par jour.
Dans ยซSahih Tirmiziยป, ยซMusnad Ahmadยป, ยซMusnad at Tayรขlisiยป, ยซMoustadrak anla Sahihayniยป, ยซOusoud al Ghabaยป, ยซIbn Kathirยป, ยซSouyoutiยป et ยซal Lafz lil Awwalยป on rapporte un rรฉcit de Anas ibn Mรขlik qui a dit que : L’envoyรฉ de Dieu (pbsl) passait pendant six mois devant la porte de Fatima, chaque fois qu’il terminait la priรจre de l’aube. Il disait : Que la bรฉnรฉdiction soit sur vous, รด gens de la maison ยซCertes, Dieu ne veut que vous dรฉbarrasser de toute souillure รด gens de la maison [du prophรจte], et vous purifier pleinementยป. ([200])
On trouve le rรฉcit de Abou al Hamra dans les livres de al Isti’anb, Ousoud al Ghaba, Madjma Zawรขid, Muchakkal al Athรขr, Tafsir Tabari, Ibn Kathir et Souyouti qui a dit que : Je me souviens de l’envoyรฉ de Dieu qui, pendant huit mois ร Mรฉdine, sortait de grand matin pour la priรจre et venait devant la porte de Ali, il posait sa main sur le flanc de celle-ci, ensuite il disait : La priรจre, la priรจre ยซCertes, Dieu ne veut que vous dรฉbarrasser de toute souillure รด gens de la maison [du prophรจte], et vous purifier pleinementยป. Il existe d’autres rรฉcits qui dรฉmontrent que ces va-et-vient de l’envoyรฉ de Dieu (pbsl) avaient durรฉ soit six, sept, huit ou neuf mois.
Dans ยซMadjma Zawรขidยป et ยซTafsir Souyoutiยป on a rapportรฉ de Abou Saรฏd que : Le Prophรจte (pbsl) venait de grand matin, pendant quatre mois, devant la porte de Fatima et disait : Que la paix soit avec vous, รด gens de la maison. Que la misรฉricorde de Dieu soit avec vous, ยซCertes, Dieu ne veut que vous dรฉbarrasser de toute souillure รด gens de la maison [du prophรจte], et vous purifier pleinement). Je ferais la guerre contre celui qui fera la guerre contre vous, et je serais en paix avec celui qui sera en paix avec vous.
Ce qui prouve que le verset de la purification est lโune des vertus de gens de la maison.
A- Al Hassan ibn Ali (psl)
Concernant les vertus de l’imam Hassan (psl), al Hakim dans son livre ยซMoustadrak al Sahihayniยป et al Haytham ont rapportรฉ que : Lors de l’assassinat de son pรจre, al Hassan ibn Ali (psl) avait parlรฉ aux gens ces termes : ยซรด gens, celui qui me connaรฎt, connaรฎt qui je suis, et celui qui ne me connaรฎt pas, et bien je suis al Hassan fils de Ali; fils du Prophรจte (pbsl); fils de l’hรฉritier; fils de l’envoyรฉ, l’avertisseur et le Prophรจte (pbsl) de Dieu; je suis le fils de l’รฉclaireur, je fais partir des gens de la maison que Dieu avait purifiรฉ pleinement de toute souillureยป.
Il est mentionnรฉ dans ยซMadjma Zawรขidยป, ยซTafsir ibn Kathirยป et ยซLafz lil Awwalยป que : Lorsque Ali (psl) fut assassinรฉ, al Hassan ibn Ali รฉtait devenu notre calife, il priait avec nous lorsqu’un homme sauta sur lui et lui donna un coup de poignard ร la hanche, il tomba malade pendant quelques mois, aprรจs cela il avait dit au dessus de la chaire : ยซรด gens de l’Irak, craignez Dieu, je suis votre gouverneur et votre hรดte. C’est nous les gens de la maison sur qui Dieu avait dit : ยซCertes, Dieu ne veut que vous dรฉbarrasser de toute souillure รด gens de la maison [du prophรจte], et vous purifier pleinementยป. Pendant qu’il parlait, tous ceux qui รฉtaient prรฉsent dans la mosquรฉe pleuraient.
B- Oummu Salma
Il est rapportรฉ de Amra al Hamadรขniya dans son livre ยซMuchakkal al Athรขrยป que : J’รฉtais allรฉ auprรจs de Oummu Salma et je lui avais saluรฉ. Elle me demanda : Qui es-tu ? Je rรฉpondis : Amra al Hamadรขni et je lui dis ensuite : รด mรจre des croyants, informe-moi quelque chose sur Ali (psl). Oummu Salma me dit : L’aimes-tu ou le dรฉtestes-tu ? Je rรฉpondis : Je ne l’aime ou le dรฉteste pas.([201]) Oummu Salma continua sa parole : Lorsque Dieu avait rรฉvรฉlรฉ le verset : ยซCertes, Dieu ne veut que vous dรฉbarrasser de toute souillure รด gens de la maison [du prophรจte], et vous purifier pleinementยป, il n’y avait dans la maison que Gabriel, l’envoyรฉ de Dieu, Ali, Fatima, Hassan et Hussein (paix et bรฉnรฉdiction sur eux), J’avais dit : รด envoyรฉ de Dieu, moi รฉgalement je fais partir des gens de la maison ? Il me rรฉpondit : ยซCertes, tu as les bienfaits de Dieuยป. Je dรฉsirais qu’il me dise : ยซย Ouiย ยป car c’รฉtait la chose que j’aimais de plus sur tout ce qui se trouve sous le soleil.
C- Sรขd ibn Abi Waqรขs
On a rapportรฉ dans ยซKhasรขisu Nissรขiยป que lorsque Moawiya avait demandรฉ ร Amr ibn Abi Waqรขs ([202]) : Pourquoi tu n’insultes pas Abou Tourab (Un surnom de Ali ibn Abi Talib) ? Ce dernier lui avait rรฉpondit : Si je me rappelle de trois choses que j’avais entendu de l’envoyรฉ de Dieu (pbsl), je ne peux jamais l’injuriรฉ, afin qu’il me soit donnรฉ ce que j’aime le plus. Une fois le Prophรจte de Dieu (pbsl) voulait partir en guerre, et avait dรฉsignรฉ Ali pour assumer son intรฉrim, celui-ci dit : รด Prophรจte de Dieu, tu me laisse avec les femmes et les enfants ? L’envoyรฉ de Dieu lui rรฉpondit : ยซN’es-tu pas satisfait d’รชtre pour moi comme Haron le fut pour Moรฏse ? Sauf qu’aprรจs moi il n’y a plus de Prophรจteยป; A Khaybar, je l’avais entendu aussi dire : ยซPar Dieu! Demain je vais remettre mon รฉtendard ร quelquโun que Dieu et son Prophรจte aiment, qui remportera la partieยป; et lorsque le verset ยซCertes, Dieu ne veut que vous dรฉbarrasser de toute souillure รด gens de la maison [du prophรจte], et vous purifier pleinementยป fut rรฉvรฉlรฉ, l’envoyรฉ de Dieu (pbsl) avait appelรฉ Ali, Fatima, Hassan et Hussein et avait dit : ยซรด mon Dieu, ceux-ci sont les gens de ma maison (ma famille)ยป.
Pour l’interprรฉtation de ce verset, Ibn Djarir, Ibn Kathir, al Hรขkim, Tahรขwi et Lafz lil Awwal ont rapportรฉ une narration de Sรขd qui avait dit que : Lorsque l’envoyรฉ de Dieu avait reรงu la rรฉvรฉlation de ce verset, il avait prit Ali, Fatima, Hassan et Hussein et les avait fait entrer sous son habit, ensuite il avait dit : ยซรด mon Dieu, ceux-ci sont les gens de ma maison, ma familleยป.
D-Ibn Abbas
* Il est rapportรฉ dans ยซTarikh Tabariยป, ยซIbn Ka- thirยป, et ยซLafz lil Awwalยป que lorsque Oumar ibn
Note:
[171]Voir Mouradjaantu ยซLes correspondancesยป de l’imam Sharafoudine (Que la misรฉricorde de Dieu soit sur lui), page 52-118
[172]– Voir Mouradjaantu ยซLes correspondancesยป de l’imam Sharafoudine (Que la misรฉricorde de Dieu soit sur lui),
[173]Fat-hul Bรขri /al Muqadima/ page 418
[174]ย Fat-hul Bรขri /al Muqadima/ page 418
[175]ย Fat-hul Bรขri /al Muqadima/ page 418
[176]ย Fat-hul Bรขri /al Muqadima/ page 418
[177]Tahzibu al Tahzib, volume 1 : 94
[178]ย Fat-hul Bรขri /al Muqadima/ page 382
[179]Kitabul Kifaya fi ilmi riwรขyati (al Baghdadi) : 201
[180]Voir Mu’djimu Ridjalil Hadith, volume 3: 106 (รฉdition Beyrouth).
[181]– Chapitre al Ahzรขb : 33; Abdullah ibn Djafar ibn Abi Talib รฉtait nรฉ ร Habasha (Ethiopie), sa mรจre est Oummu Asma bint Omeys al Khathmiya. Il avait vu le saint Prophรจte (pbsl), et il est dรฉcรฉdรฉ en l’an 60 aprรจs l’hรฉgire. Voir Ousoud al Ghรขba 3 : 33. Al Hรขkim Abou Abdullah Mohammad ibn Abdullah al Nishabouri (mort en 405h) est l’imam des narrateurs, il est considรฉrรฉ comme le plus grand des narrateurs parmi les savants sunnites. Voir al Mukhtasar fi ilmi ridjรขli al Athar : 71.
[182]Aรฏcha est la fille de Abou Bakr, elle รฉtait aussi l’une des รฉpouses de l’envoyรฉ de Dieu. Le Prophรจte (pbsl) se maria avec elle dix huit mois aprรจs l’hรฉgire. Elle est dรฉcรฉdรฉe entre 57 et 59 de l’hรฉgire. Elle fut enterrรฉe dans le cimetiรจre de Baqi. Voir les hadiths de Aรฏcha.
[183]Oummu Salma Hind bint Abi Oumayya al Qarashi al Makhzoumi est l’une des รฉpouses de l’envoyรฉ de Dieu (pbsl), elle est la premiรจre femme du Prophรจte (pbsl) aprรจs la mort de Khadรฎdja. Elle est morte aprรจs le martyre de l’imam Hussein (psl); voir aussi la traduction du livre ยซVoir Ousoud al Ghรขbaยป et Takrib Atahzib.
[184]– Oumar ibn Abi Salma al Qarashi al Makhzoumi รฉtait le fils adoptif de l’envoyรฉ de Dieu (pbsl), sa mรจre est Oummu Salma. Oumar ibn Abi Salma est nรฉ ร Habasha (Ethiopie), il avait combattu aux cรดtรฉs de l’imam Ali (psl) lors de la guerre de Seffine. Il est dรฉcรฉdรฉ ร Mรฉdine en l’an 83 aprรจs l’hรฉgire. Voir Ousoud al Ghรขba 4 : 79
[185]– Wรขssilat ibn Asqa ibn Ka’b avait embrassรฉ l’islam peu avant la guerre de Tabouk. Il est rapportรฉ que ce dernier fut serviteur de l’envoyรฉ de Dieu (pbsl) durant trois ans. Il est dรฉcรฉdรฉ ร Damas (ou ร Jรฉrusalem) en l’an 80 de l’hรฉgire. Voir Ousoud al Ghรขba 5 : 77
[186]– Il est รฉcrit dans d’autres sources que Abou Saรฏd avait rapportรฉ ce rรฉcit directement de Oummu Salma. Abou Saรฏd Sa’d ibn Malik al Ansรขr Khazradji al Khidri avait prit part ร la guerre de Khandak et ร d’autres guerres. Il est dรฉcรฉdรฉ ร Mรฉdine en l’an 60 ou 70 aprรจs l’hรฉgire.
[187]– Tirmizi a rapportรฉ cela de Oumar ibn Abi Salma, Anas ibn Malik, Abou Hamrรข, Muqalu ibn Yassรขr et de Aรฏcha.
[188]Chapitre al Mรขidah : 90
[189]Chapitre al Hajj : 30
[190]Chapitre al An’Am : 145
[191]Chapitre al An’Am : 125
[192]ย Chapitre Tawba : 95
[193]Chapitre al An’rรขf : 71
[194]Chapitre Ali Imrรขne : 42
[195]Abdullah ibn Abbas est le fils de l’oncle du Prophรจte (pbsl), il รฉtait nรฉ trois ans avant l’hรฉgire, et il est dรฉcรฉdรฉ en l’an 69 aprรจs l’hรฉgire ร Tรขef. Voir Ousoud al Ghรขba.
[196]Abou al Qรขssim ou bien Abou Mohammad al Dhihรขk ibn Muzรขham al hilรขli, Ibn Hadjar avait dit ร son propos : Il est sincรจre, il avait rapportรฉ plusieurs hadiths. Il est mort 100 ans aprรจs l’hรฉgire. Voir Takrib al Tahzib 1 : 273
[197]– Zayd ibn Arqam al Ansรขri al Khazradji, le Prophรจte (pbsl) le choisit ร bas รขge, il avait prit part ร la guerre de Ohod, il avait combattu aussi aux cรดtรฉs de l’imam Ali lors de la guerre de Seffine. Il est dรฉcรฉdรฉ ร Koufa aprรจs le martyre de l’imam Hussein. Voir Ousoud al Ghรขba, volume 2: 199.
[198]Qoutรขda et Sadoussi, Rouhawi, Qays et Ansรขri, tous, sont sincรจres. Voir Taqribu al Tahzib, volume 2 : 123
[199]ย Dix sept mois ici peut รชtre incorrecte, Abou Barza est considรฉrรฉ comme l’un des compagnons du Prophรจte (pbsl), il est mort ร Koufa (Irak) en l’an 60 ou 64 aprรจs l’hรฉgire. Voir Ousoud al Ghรขba 5:146
[200]– Il est rapportรฉ que Anas ibn Malik fut lโun des serviteurs de l’envoyรฉ de Dieu pendant dix ans, il est dรฉcรฉdรฉ ร Bassora 60 ans aprรจs l’hรฉgire. Voir Ousoud al Ghรขba, volume 1 : 127
[201]Bayรขdhu fil Asl
[202]An’mir ibn Sa’d ibn Abi Waqรขs, son rรฉcit est rapportรฉ par l’ensemble des auteurs des ยซSahihsยป. Ibn Hadjar affirme que ce dernier fut un homme sincรจre, il est mort en 104 de l’hรฉgire. Voir Taqribou al Tahzib 1 : 387
Khattab avait dit ร Abbas : Par Dieu, vous mes Banou Hรขchim, vos cลurs ne sont remplis que de jalousie. Ce dernier lui avait rรฉpondit : Doucement, รด Emir des croyants ! Ne qualifie pas les cลurs que Dieu avait purifiรฉs de toute souillure, de jaloux et de trompeurs, car le cลur de l’envoyรฉ de Dieu (pbsl) fait partir des cลurs des Banou Hรขchim.
* On trouve une narration de Amr ibn Maรฏmoune([203])dans ยซMusnad Ahmadยป, ยซKhasรขisu Nissรขiยป, ยซRiyรขdhu an Nadraยป, ยซMadjma Zawรขidยป, et ยซLafz lil Awwalยป qui avait dit que : J’รฉtais assis chez Ibn Abbas lorsque neuf personnes รฉtaient venus lui demander : รด Ibn Abbas, nous te prions : soit de te lever avec nous ou de faire partir ceux-lร . Ibn Abbas leur dit : Bon je me lรจve avec vous. Ils s’รฉloignรจrent de nous et commencรจrent ร se parler. Nous n’avons pas su de quoi parlaient-ils. Lorsque Ibn Abbas retourna auprรจs de nous, il รฉpousseta son habit et dit : Ouf ! Fi donc, ils sont tombรฉs sur une personne qui reรงoit la dรฎme. Il continua ร parler jusqu’ร dire : L’envoyรฉ de Dieu (pbsl) avait couvert Ali, Fatima, Hassan et Hussein de son habit, et avait dit ensuite : ยซCertes, Dieu ne veut que vous dรฉbarrasser de toute souillure รด gens de la maison [du prophรจte], et vous purifier pleinementยป.
E- Wรขsilat ibn al Asqa
Tabari, Ibn Hanbal, Akhakum, Baรฏhaqi, Tahรขwi, Haythami et Lafz lil Awwal ont rapportรฉ de Abou
Ammar([204]);qui a dit que : J’รฉtais assis chez Wรขsilat ibn Asqa lorsqu’un groupe de gens avaient citรฉ le nom de Ali et lโinsultaient, et quand ils รฉtaient partis Wรขsilat me dit : Assois-toi afin que je t’informe pourquoi ils lโinsultaient, il continua sa parole jusqu’ร ce qu’il dit : Lorsque Ali, Fatima, Hassan et Hussein รฉtaient venus auprรจs de l’envoyรฉ de Dieu (pbsl), ce dernier les avait couverts d’un manteau et avait dit ensuite que : ยซCertes, Dieu ne veut que vous dรฉbarrasser de toute souillure รด gens de la maison [du prophรจte], et vous purifier pleinementยป. Ce rรฉcit est rapportรฉ en dรฉtail par Ibn Asรขkir.
Une autre narration de Oummu Salma, rapportรฉ par Shahr ibn Haw Shab ([205])dit que : J’avais entendu Oummu Salma, l’รฉpouse du Prophรจte (pbsl), lorsqu’elle avait appris l’assassinat de Hussein ibn Ali (psl), dire : Ils l’ont tuรฉ, que Dieu les tue; ils l’ont dรฉรงu et humiliรฉ, que Dieu les maudisse. En vรฉritรฉ, j’avais vu lorsque l’envoyรฉ de Dieu (pbsl) les avait couverts d’un manteau de Khaybar, et entendu lorsqu’il avait dit : ยซรด mon Dieu, ceux-ci sont les gens de ma maison, purifie-les pleinement de toute souillureยป.
F- Ali ibn Hussein (al Sadjรขd)
Tabari, Ibn Kathir et Souyouti ont rapportรฉ qu’un jour Ali ibn Hussein (psl) demanda ร un habitant de Chรขm (Syrie) : N’as-tu pas lu quelque chose du chapitre Ahzรขb (33รจmeย chapitre du saint coran) ? N’as-tu pas lu ce verset : ยซCertes, Dieu ne veut que vous dรฉbarrasser de toute souillure รด gens de la maison [du prophรจte], et vous purifier pleinementยป ? L’homme dit : C’est vous donc ? Ali ibn Hussein lui rรฉpondit : ยซOuiยป.
Al Kwarizmi raconte que : Lorsqu’on amenait al Sadjรขd (Ali ibn Hussein) et le reste de sa famille ร Chรขm aprรจs l’assassinat de son pรจre Hussein ibn Ali (psl), ils s’arrรชtรจrent ร Damas sur une route populaire, un vieux qui รฉtait venu voir les prisonniers lanรงa : Louanges ร Dieu qui vous a tuรฉ, dรฉtruit, ramenรฉ en captifs et qui a donnรฉ le pouvoir ร l’รฉmir des croyants. Ali ibn Hussein lui demanda : ยซรด vieux, as-tu lu le coran ?ยป. Le vieux rรฉpondit : Sรปrement. Hussein ibn Ali rรฉpliqua : ยซAs-tu lu ce verset : Telle est la (bonne nouvelle) que Dieu annonce ร ceux de Ses serviteurs qui croient et accomplissent les bonnes ลuvres ! Dis : Je ne vous en demande aucun salaire si ce n’est l’affection pour mes proches parents. Et quiconque accomplit une bonne action, Nous rรฉpondons par une rรฉcompense plus belle encore. Dieu est certes Pardonneur et Reconnaissantยป ?([206]) Le vieux rรฉpondit : Oui. Ali ibn Hussein lui demanda encore : Et as-tu lu aussi ces versets ยซEt donne au proche parent ce qui lui est dรป ainsi qu’au pauvre et au voyageur (en dรฉtresse). Et ne gaspille pas indรปmentยป, ([207]) ยซEt sachez que, de tout butin que vous avez ramassรฉ, le cinquiรจme appartient ร Dieu, au messager, ร ses proches parents, aux orphelins, aux pauvres, et aux voyageurs (en dรฉtresse), si vous croyez en Dieu et en ce que Nous avons fait descendre sur Notre serviteur, le jour du Discernement: le jour oรน les deux groupes s’รฉtaient rencontrรฉs, et Dieu est Omnipotent) ?ยป([208]) Le vieux lui rรฉpondit par une affirmation. Ali ibn Hussein lui dit alors : C’est nous les proches dont on parle dans ce verset. As-tu lu encore ce verset : ยซCertes, Dieu ne veut que vous dรฉbarrasser de toute souillure รด gens de la maison [du prophรจte], et vous purifier pleinementยป ? Le vieux rรฉpondit encore : Oui. Ali ibn Hussein ajouta : C’est nous les gens de la maison que ce verset fait allusion. Le vieux dit : Par Dieu, fais tu partir de ces gens ? Ali ibn Hussein lui rรฉpondit : Par notre grand pรจre, c’est nous sans doute. Ecoutant ces propos, le vieux resta bouche bรฉe et regretta de ce qu’il avait prononcรฉ. Il leva ensuite ses mains vers le ciel et dit : รด mon Dieu, je me repends auprรจs de Toi pour avoir haรฏt ceux-lร . Moi je dรฉteste l’ennemi de Mohammad et de la famille de Mohammad, qu’il soit parmi les gรฉnies ou les hommes.
Nous nous limitons ici sur ce qui concerne les rรฉcits du manteau ([209]), car ce dernier suffit comme ร celui qui veut s’attacher au saint coran et apprendre son interprรฉtation de l’envoyรฉ de Dieu (pbsl). Dieu dit : ยซIl y a bien lร un rappel pour quiconque a un cลur, prรชte l’oreille tout en รฉtant tรฉmoinยป. ([210])
Rรฉsumรฉ des prรฉcรฉdents rรฉcits
On peut rรฉsumer le rรฉcit du manteau de la maniรจre suivante : L’envoyรฉ de Dieu (pbsl) รฉtait dans la maison de Oummu Salma lorsqu’il avait vu la bรฉnรฉdiction de Dieu descendre sur lui. Et pour cela il avait dit : ยซAppelez-les ! Appelez-les !ยป. On lui demanda : Qui sont-ils, รด l’envoyรฉ de Dieu ? Il rรฉpondit : ยซLes gens de ma maison : Ali, Fatima, Hassan et Husseinยป. Lorsque ces derniers virent auprรจs de lui, sur une natte, il les couvrit et se couvrit lui-mรชme d’un manteau de poils noirs de Khaybar. Il dit ensuite : ยซรด mon Dieu, ceux-ci sont les membres de ma famille. Bรฉnis Mohammad ainsi que la famille de Mohammadยป. Aprรจs cela Dieu, exaltรฉ soit-Il, lui rรฉvรฉla ce verset : ยซCertes, Dieu ne veut que vous dรฉbarrasser de toute souillure รด gens de la maison [du prophรจte], et vous purifier pleinementยป.
Le rideau รฉtait derriรจre Oummu Salma lorsque les gens de la maison รฉtaient sous le manteau. Cette derniรจre a rapportรฉ que : J’รฉtais assis ร l’entrรฉe de la maison, et il y avait sept personnes ร l’intรฉrieur : Gabriel, Michaรซl, l’envoyรฉ de Dieu, Ali, Fatima, Hassan et Hussein. J’avais introduit ma tรชte dans la maison et dis : รด l’envoyรฉ de Dieu, ne suis-je pas du nombre des gens de la maison ? Il me rรฉpondit : ยซEn vรฉritรฉ tu es dans le bien, tu es dans le bien, tu es l’une des รฉpouses du Prophรจteยป.
Un autre rรฉcit rapporte que Oummu Salma la mรจre des croyants avait demandรฉ ร l’envoyรฉ de Dieu : Ne suis-je pas parmi les gens de la maison ? L’envoyรฉ de Dieu (pbsl) lui avait rรฉpondit que : ยซEn vรฉritรฉ, tu es dans le bien. Ceux-ci sont les gens de ma maison. O mon Dieu, les gens de ma maison ont plus des droitsยป.
Le Prophรจte Mohammad (pbsl) diffรฉrenciait les gens de sa maison de ses รฉpouses. Il avait expliquรฉ aussi ce verset par des paroles et des actes. Aprรจs la rรฉcitation du verset de la purification, il avait dit : ยซC’est moi et les gens de la maison qui sommes purifiรฉs des pรฉchรฉsยป.
Chaque jour avant la priรจre, les musulmans le voyaient venir devant la porte de Ali et de Fatima en disant : Que la paix et la bรฉnรฉdiction de Dieu soient avec vous, รด gens de la maison ยซCertes, Dieu ne veut que vous dรฉbarrasser de toute souillure รด gens de la maison [du prophรจte], et vous purifier pleinementยป. Il est aussi rapportรฉ qu’il ne sortait jamais pour la priรจre sans passรฉ d’abord par la porte de Ali, poser ses mains sur celle-ci et implorer les bรฉnรฉdictions divines sur les gens de la maison.
Certains compagnons ont tรฉmoignรฉ que, pendant six (jusqu’ร neuf) mois, l’envoyรฉ de Dieu (pbsl) venait devant la porte de Ali et de Fatima (paix sur eux). Et รฉgalement dโautres sont allรฉs plus loin que รงa. Tout cela fut pour montrer aux musulmans les personnes qui constituaient les gens de la maison, suivant cette parole de Dieu : ยซ(Nous les avons envoyรฉs) avec des preuves รฉvidentes et des livres saints. Et vers toi, Nous avons fait descendre le Coran, pour que tu exposes clairement aux gens ce qu’on a fait descendre pour eux et afin qu’ils rรฉflรฉchissentยป.([211])
Aprรจs la mort de lโenvoyรฉ de Dieu (pbsl), cette affaire รฉtait rรฉpandue et reconnue de tout le monde jusqu’ร tel point que les gens de la maison et leurs disciples utilisaient le verset de la purification comme argument, c’est le cas de l’imam Hassan, l’un des membres composants des gens de la maison qui furent couverts sous le manteau. Aprรจs le martyre de son pรจre, il avait fait un sermon en ces termes :ยซโฆet moi je fais partir des gens de la maison que Dieu avait purifiรฉ pleinement de toute souillureยป. Il avait dit aussi dans un autre sermon lorsquโil fut poignardรฉ : ยซโฆet c’est nous les gens de la maison sur qui Dieu avait rรฉvรฉlรฉ ce verset : ยซCertes, Dieu ne veut que vous dรฉbarrasser de toute souillure รด gens de la maison [du prophรจte], et vous purifier pleinementยป.
Oummu Salma avait rรฉcitรฉ ce verset ร Amr al Hamadรขni lorsque ce dernier l’interrogea ร propos de l’imam Ali (Aprรจs son martyre). Sรขd ibn Abi Waqรขs avait aussi rรฉcitรฉ ce verset contre Moawiya lorsqu’il lui demanda pourquoi n’insultait t-il pas Ali ibn Abi Talib ? Ibn Abbas aussi l’avait rรฉcitรฉ lorsqu’un groupe des gens รฉtait venu auprรจs de lui pour lui demander concernant Ali. Wรขsilat ibn Asqa, compagnon de l’envoyรฉ de Dieu avait rรฉcitรฉ ce verset contre quelquโun qui insultait Ali ibn Abi Talib (psl). Oummu Salma, la mรจre des croyants, avait parlรฉ de ce verset et maudit les habitants de l’Irak lorsqu’elle avait appris l’assassinat de l’imam Hussein (psl). Ali ibn Hussein al Sadjรขd (psl) avait rรฉcitรฉ รฉgalement ce verset au vieux qui insultait les gens de la maison lors de leur captivitรฉ, ร Damas.
Que la paix et la bรฉnรฉdiction de Dieu soient sur les gens de la maison. Louanges ร Dieu, Seigneur des mondes.
Notes
1-Moustadrak al Hรขkim anla Sahihayni volume 1: 147-148.
2-Rรฉcit de la mรจre des croyants, Aรฏcha, est rapportรฉ dans : Sahih Mouslim (Chapitre des vertus des gens de la maison) volume 7 : 130; Moustadrak anla Sahihayni, volume 3 : 147; Sounan al Kub-ra, volume 2 : 149; Djรขmiun al Bayรขne, volume 22 : 5; Ibn Kathir volume 3 : 485; Djamiun al Ousoul, volume 10 : 101-102; Taysiru al Wousoul 3 : 297; Tafsir Souyouti, Adurru al Manthour, volume 5 :198-199.
3-Tafsir Tabari, volume 22 : 6
4-Ibn Kathir 3 : 485
5-Sahih Tirmizi 12 : 85; Tafsir Tabari, volume 22 7; Ibn Kathir, volume 3 : 485; Mushakkil al Athar 1 : 335; Djamiun al Ousoul 10 : 101; Ibn Ansรขkir 5 : 1 chapitre 16.
6-Moustadrak al Hรขkim anla Sahihayni 2 : 416, 3 : 147; Madjma Zawรขid 9 : 167; Mushakkil al Athar 1 : 335; Ibn Ansรขkir 5 : 6 chapitre 16.
7-Tafsir Tabari 22 : 6, Ibn Kathir 3 : 483; Dourrou al Manthour 5 : 198; Sounan al Bayhaqi 2 : 152; Mousnad Ahmad 4 : 170.
8-Dourrou al Manthour 5: 198.
9- Sounan al Bayhaqi 2: 150; Ibn Kathir 3: 483; Souyouti 5: 198; Lafzu al Hakim 2: 416; Tarikh Baghdad 9: 126; Mushakkil al Athar 1: 334; Djamiun al Ousoul 10: 100; Tafsir Tha’รขlabi 3: 228; Taysirou al Wousoul 3: 297; Ibn Ansรขkir 5: 1 chapitre 13-16.
10-Sahih Tirmizi 13: 248-249; Tahzibu al Tahzib 2: 297; Riyadhu al Nadra 2: 248; Ibn Ansรขkir 5: 1 chapitre 14.
11- Mousnad Ahmad 6: 292 et 323.
12-Moustadrak al Hakim, volume 2: 416
13-Dourrou al Manthour 5:198; Moushakkil al Athar 1: 233; Taysirou al Wousoul 3: 297; Djamiun al Ousoul 10: 100; Ibn Kathir 5: 1 chapitre 15.
14-Djamiun al Bayane 22: 7
15-Djamiun al Bayane 22: 7
16-Dourrou al Manthour 5: 199
17-Dourrou al Manthour 5: 199
18-Tafsir Tabari 22: 5; Zakhรขiru al Unqba: page 24; Tafsir Souyouti 5: 198; Ibn Ansรขkir 5: 1 chapitre 16; Asbรขbou Nouzoul de (Nissรขbouri).
19-Moushakkil al Athar 1: 332
20- Sahih Mouslim 7: 133
21-Madjma al Zawรขid (Haythami) 9: 165-167; Ibn Ansรขkir 5: 1 chapitre 16
22-Tabari 5: 22; Dourrou al Manthour 5: 199
23Tabari 22: 5
24-Madjma al Zawรขid 9: 169
25-Dourrou al Manthour 5: 199
26-Moustadrak anal Sahihayni 3: 158; Ousoud al Ghaba 5: 521; Mousnad Ahmad 3: 258; Tabari 22: 5; Ibn Kathir 3: 483; Dourrou al Manthour 5: 199; Mousnad Tayรขlisi 8: 274; Sahih Tirmizi 12: 85; Kanzoul Oumรขl (premiรจre edition) 7: 103; Djamiun al Ousoul 10: 101 Hadith 6691; Taysirou al Wousoul 3: 297.
27-Al Istiรขb 2: 598; Tardjumatu minal Istiรขb 5: 637; Tafsir Tabari, Ibn Kathir et Souyouti; Ousoud al Ghaba 5: 174; Madjma al Zawรขid 9: 121 et 169; Moushakkal al Athar 1: 338.
28- Madjma al Zawรขid 9: 169; Tafsir Souyouti 5: 199
29- Moustarak al Hakim 3: 172
30-Madjma al Zawรขid 9: 172; Ibn Kathir 3: 486
31-Moushakkil al Athar 1: 336
32-Khassรขissu al Nissรขi: page 4
33-Tafsir Tabari 22: 7; Ibn Kathir 3: 485; Lafz lil Awwal; Moustadrak al Hakim 3: 147; Moushakkil al Athar 1: 336
34-Tarikh Tabari 5: 31
35-Mousnad Ahmad 1: 331 (premiรจre et deuxiรจme รฉdition) 5: 3062; Khassรขissu al Nissรขi: page 11; Riyadhu al Nadra 2: 269; Madjma al Zawรขid 9: 119
36-Moushakkil al Athar 1: 346; Tabari 22: 6; Mousnad Ahmad 4: 107; Madjma al Zawรขid 9: 167; Moustadrak al Hakim 2: 416, 3: 147; Sounan al Bayhaqi 2: 152; Tafsir Ibn Kathir 3: 484; Ibn Ansรขkir 5: 1 chapitre 16.
37- Ousoud al Ghaba 2: 20
38- Mousnad Ahmad 6: 298; Tafsir Tabari 22: 6; Moushakkil al Athar 1: 335; Ibn Ansรขkir 5: 1/16
39-Tafsir Tabari 22 : 7; Ibn Kathir 3: 486; Dourrou al Manthour 5: 199
40- Maqtal Khawรขrizmi 2 : 61 (รฉdition de Nadjaf).
Ouvrages et Auteurs
1- Le saint coran
2- Mousnad Tayalisi (Abi Souleymane ibn Daoud al Tayalisi) mort en 204 h, รฉdition Haydar Abad 1321 h.
3- Mousnad Ahmad (Abou Abdullah Mohammad Ibn Hanbal al Shibani) mort en 241h, รฉdition al Qรขhira 1313h.
4-Sahih Mouslim (Abou al Hussein, Mouslim ibn Houdjรขdj al Qashiri) mort en 261h, edition al Qรขhira1334h.
5-Sounan al Tirmizi (Mohammad ibn Issa) mort en 279, รฉdition al Qรขhira 1350-1352h.
6- Khassรขissou Amirul Mu’minune (Abou Abdu rahmane, Ahmad ibn Shuayb al Nissรขi) mort en 303H, รฉdition Nadjaf 1369h.
7- Djamiun al Bayane fi Tafsir al Qur’an (Abou Djafar Mohammad ibn Djarir al Tabari) mort en 310h, รฉdition Boulaq 1323-1329h.
8-Tarikh al Oumam wal Moulouk.
9- Mushakkil al Athar (Abou Djafar, Ahmad ibn Mohammad al Tahรขwi al Hanafi) mort en 321h, รฉdition Haydar Abade 1333h.
10-Mustadrak anla Sahihayni (Abou Abdullah, Mohammad ibn Abdullah al Hรขkim), mort en 458h, edition Haydar Abade 1346-1354h
11-Sounan al Kubra โAbou Bakr Ahmad ibn al Hussein al Baรฏhaqi al Shรขfi) mort en 458h, รฉdition Haydar Abade 1334h.
12-Tarikh Baghdadi (al Baghdadi Ahmad ibn Ali ibn Thabit) mort en 462h, รฉdition al Qรขhira 1349h.
13-Al Istiรขb (Abou Amrou Youssouf ibn Abdullah al Ash-ari) mort en 463h, รฉdition Haydar Abade 1336h.
14-Moufradatu al Qur’an (Ibn al Qรขssim al Hussein ibn Mohammad al Rรขghib Isfahรขni) mort en 502h, edition al Qรขhira 1324h.
15-Maqtal al Khawรขrizmi (Abou Mouayyid al Mouwaffiq ibn Ahmad al Khawรขrizmi) mort en 568h, รฉdition Nadjaf.
16-Ousoud al Ghรขba (Ibn Athir Ali ibn Mohammad al Shibรขni) mort en 630h, รฉdition al Qรขhira 1280h.
17-Al Kรขmil fi Tarikh, รฉdition al Qรขhira 1280h.
18- Al Djamiun li ahkami al al Qur’an (Abou Abdullah ohammad ibn Ahmad al Qourtoubi) mort en 671h, รฉdition al Qรขhira 1387h.
19- Zakhรขiru al Unqba fi Manaqibi zil qurba (Abou Djafar Ahmad ibn Abdullah Tabari Sheikh Shafi) mort en 694h, รฉdition 1356h.
20-Al Riyรขdhu al Nadra, รฉdition al Qรขhira 1372, deuxiรจme รฉdition.
21-Tafsir al Qur’an al Anzuim (Abou al Fadรขi Ismaรฏl ibn Kathir al Qarashi) mort en 774h, รฉdition al Qรขhira.
22- Madjma al Zawรขid (Abou Hassan ibn Abi Bakr al Haythami) mort en 807h, deuxiรจme รฉdition Beyrouth 1967.
23- Al Isรขbatu fi Marifiti al Sahรขbaii (Aboul Fazl Ahmad ibn Ali al Anskalรขni, connu sous le nom de Ibn Hadjar) mort en 852h, รฉdition al Qรขhira 1358h.
24-Tahzibu al Tahzib, รฉdition al Qรขhira 1325-1327h.
25- Taqribu Tahzib, รฉdition al Qรขhira 1380h.
26-Al Dourrou al Manthour fi Tafsir bil Ma’thour (Abou Bakr Abdu rahmane ibn Mohammad Djalรขludine Souyouti) mort en 911h, รฉdition al Qรขhira 1314h.
27-Kanzoul Oumรขl fi Sounan al Aqwรขl (Anlรขidine Ali ibn Abdul Malik al Muttaqi, connu sous le nom de al Hindi) mort en 957, รฉdition Haydar Abade 1364h.
28-Al Mukhtasar fi ilmi ridjali al athar (Abdul Wahรขb Abdulatif), รฉdition al Qรขhira 1371h.
29-Ahรขdithu Oummu al Mu’minune Aรฏcha (Sayyed al Askari), รฉdition Tรฉhรฉran 1380h.
30-Tarikh Madinati Demeshq (Ibn Ansรขkir) mort en 571h
31- Djamiun al Ousoul (Ibn Athir Zayd Abdu rahmane ibn Mohammad al Tha’รขlabi) mort en 875h.
32- Tafsir al Tha’รขlabi (Ibn Zayd Abdu rahmane ibn Mohammad al Tha’รขlabi), mort en 875h, รฉdition al Qรขhira 1327h
33- Taysirou al Woussoul (Ibn Daybih) mort en 944, รฉdition Misr 1346h.
Note:
[203]ย Amrou ibn Maymoune fut un homme sincรจre, il est dรฉcรฉdรฉ ร Koufa en l’an 74 de l’hรฉgire. Voir Taqribou al Tahzib 2 : 80
[204]Abou Ammรขr Shidรขd ibn Abdullah al Qarashi al Demeshqi fut un homme sincรจre, les auteurs des ยซSahihsยป ont rapportรฉ ses hadiths. Voir taqribou al Tahzib, volume 1 : 347
[205]Ce rรฉcit est rapportรฉ explicitement dans le ยซMusnadยป de Ahmad; Shahr ibn Hawshab al Ash’ anri al Shรขmi Sadouq. Il est de la troisiรจme gรฉnรฉration (des transmetteurs). Les auteurs des ยซSahihsยป aussi ont rapportรฉ ses rรฉcits. Il est mort en 112 aprรจs l’hรฉgire. Voir Taqribou al Tahzib 1 : 355
[206]ย Chapitre al Shoura : 23
[207]Chapitre al Isrรข : 26
[208]ย Chapitre al Anfรขl : 41
[209]Nous avons laissรฉ d’autres rรฉcits, comme ceux qu’on trouve dans Ousoud al Ghรขba 3 : 413; al Asรขba 3 : 489; Tarikh Baghdadi 10 : 278; Tafsir Tabari 22 : Mousnad Ahmad 6 : 304; Ousoud al Ghaba 2 : 12, 4 : 29; Madjma al Zawรขid 9 : 206-207; Zakhรขiru al Ouqba : 21; al Istianb 2 : 460; Ibn Ansรขkir 5 : 13-16
[210]Chapitre Qof : 37
[211]Chapitre al Nahl : 44