Abstract
Au Nom de Dieu, le Tout-Miséricordieux, le Trés-Miséricordieux,
l’Envoyé de Dieu, que Dieu pne sur lui et sa famille et leur donne la Paix, a dit: « Je laisse parmi vous les deux Trésors : le Livre de Dieu et ma parenté, les Gens de ma Demeure ; ils ne se sépareront pas jusqu’à ce qu ‘ils viennent me rejoindre au Bassin [paradisiaque] ».
Louange et gloire à Dieu ! 0 mon Dieu, répands Tes Prières sur Moham mad et sa famille, eux en qui apparaissent Ta Beauté et Ta Majesté et qui recèlent les secrets de Ton Livre où l’Unité se manifeste avec l’ensemble de Tes Noms, même celui que Tu T’es réservé et que nul autre que Toi ne con naît ! Et malédicüon à ceux qui leur ont fait injustice et qui sont la racine de l’arbre du mal.
II me semble opportun de faire une brève et insuffisante remarque à propos
‘ des deux Trésors, non pas sous le rapport de leurs états métaphysiques, spirituels
et gnostiques, car la plume de quelqu’un comme moi est bien incapable de s’aventurer à un niveau dont la connaissance est lourde et insupportable, pour ne pas dire impossible, pour tout le domaine de l’existence, du Royaume [de ce monde] à l’Empire suprême [des plus hauts degrés du monde créé] et
de là jusqu’aux [degrés purement métaphysiques de] l’état principiel et de ce qui dépasse ma compréhension et la vôtre ; [je n’évoquerai pas] non plus ce qui est arrivé à l’humanité pour avoir abandonné les sublimes vérités du Tré sor suprême et du grand Trésor, lequel est plus grand que tout à l’exception du Trésor suprême qui est “le plus grand” de manière absolue, ni ce qui est arrivé à ces deux Trésors par la faute des ennemis de Dieu et des tâghûtî-s narquois, car il n’est pas possible d’en faire le compte pour quelqu’un comme moi, manquant de connaissance et de temps ; il me semble néanmoins oppor tun de faire une brève allusion à ce qui est arnvé à ces deux Trésors.
La phrase « ils ne se sépareront pas jusqu’à ce qu’ils viennent me re- joindre au Bassin [paradisiaque] » peut être une allusion au fait que, après la sainte vie de l’Envoyé de Dieu, que Dieu prie sur lui et sa famille et leur donne la Paix, tout ce qui est arrivé à l’un de ces deux est arrivé à l’autre, que l’abandon de l’un est abandon de l’autre, jusqu’au moment où ces deux abandonnés viendront rejoindre l’Envoyé de Dieu au Bassince Bassin est-il [alors] la station de la jonction du multiple avec l’Un, là où les gouttes dis paraissent dans l’Océan, ou bien autre chose qui échappe à l’intelligence et à la gnose humaines ? Or, il faut le dire, le tort fait par les tâghûtî-s à ces deux dépôts confïés par le plus noble Envoyé, que Dieu prie sur lui et sa famille et leur donne la Paix, c’est à la communauté des musulmans, c’est à l’humanité qu’il est fait, et c’est un tort indescriptible !
II faut mentionner ce fait que le hadith des deux Trésors est transmis parmi tous les musulmans d’aprés un grand nombre de témoins sûrs, qu’il se trouve dans les “six livres authentiques” des sunnites et d’autres de leurs li vres, répété en plusieurs occasions et rapporté en divers termes par des chaî nes de garants ininterrompues depuis le plus noble Envoyé, que Dieu prie sur lui et sa famille et leur donne la Paix. Ce.noble hadith est un argument ca tégorique pour tous les humaims et plus particulièrement pour les musulmans des diverses écoles doctrinales et juridiques : l’argument étant pour eux ac compli, tous les musulmans doivent en répondre, et s’il y a une excuse pour les ignorants qui ne sont pas informés, il n’y en a aucune pour les savants des [diverses] écoles.
Voyons maintenant ce qui est arrivé au Livre de Dieu, ce dépôt divin laissé en héritage par le Prophète de l’islam, que Dieu prie sur lui et sa famille et leur donne la Paix. Après le martyre de l’Imam ‘Ali, des choses désolantes à en mourir se sont produites : les tyrans et les tâghûû-s se sont servis du Noble Coran pour gouvemer contre le Coran. Alors que les mots «je laisse parmi vous les deux Trésors » résonnaient encore à leurs oreilles, ils ont, sous divers prétextes et par des machinations préméditées, écarté les commenta teurs authentiques du Coran, les connaisseurs des vérités qui avaient reçu l’intégralité du Coran du plus noble Prophète, que Dieu prie sur lui et sa fa mille et leur donne la Paix. Ils les ont évincés, eux et le Coran. ce Coran qui, en vérité, était et reste jusqu’à sa venue au Bassin la plus grande règle de vie matérielle et spirituelle pour l’humanité. Ils ont tiré un trait sur le gouverne ment de justice divine, qui était et reste l’une des fins de ce Livre Saint, et ont posé les bases de la déviation de la religion de Dieu, du Livre divin et de la Loi divine, les choses en arrivant à un point que l’on a honte à exposer.
Et plus on allait, plus s’accentuaient les déformations et déviations de cette construction difforme, au point que le Noble Coran, descendu de l’état su blime de l’Unité pour devenir le parfait dévoilement de Mohammad en vue du développement des habitants du monde et pour être le point de convergence de tous les musulmans, et même du genre humain, afin de conduire l’humanité -ce “fruit de la connaissance des Noms [donnée par Dieu à Adam] – là où elle doit aller, de la délivrer du mal des démons et des tâghût-s, de conduire le monde à la justice et à l’équité, de remettre le gouvernement aux mains des Awliyâ’ infaillibles – que les Prières de tous, passés et à venir, soient sur eux – afin qu’eux-mêmes recommandent tout ce qui est pour le bien de l’humanité, [ce Noble Coran], ils l’ont tant et si bien évincé qu’on aurait dit qu’il n’a aucun rôle de guidance. Les choses en vinrent au point que le rôle du Coran, aux mains de gouvemements iniques et de mollahs fourbes, pires en core que les tâghûtî-s, devint un moyen pour établir I’iniquité et la corruption et pour justifier les oppresseurs et les adversaires acharnés de la Réalité su prême. Malheureusement, aux mains des ennemis intrigants et des amis igno rants, le Coran, ce livre constructeur d’avenir, n’eut – et n’a encore – plus de rôle en dehors des cimetières et des cérémonies mortuaires. Ce qui devait être le moyen d’unir les musulmans et l’humanité et être leur livre de vie devint un moyen de division et de divergence ou fût totalement évincé. Et l’on vit que si quelqu’un parlait de gouvernement islamique et tenait des propos sur la poli tique, qui tient tant de place dans le grandiose projet de l’islam, du noble En voyé, que Dieu prie sur lui et sa famille et leur donne la Paix, du Coran et de la Sunna, c’était comme s’il avait commis le plus grand péché : le terme de “religieux politicien” était devenu synonyme de religieux sans foi, et il en est encore ainsi maintenant.
Dernièrement, les grandes puissances sataniques, par le biais de gouver nements déviés et sortis des enseignements de l’islam, auquel ils se sont mensongèrement ralliés, impriment de belles éditions du Coran qu’ils répandent de par le monde dans le but de faire oublier le Coran et de réaliser les objectifs sataniques des superpuissances, et c’est par ce satanique stratagème qu’ils éliminent le Coran. Nous avons tous vu le Coran que [le Shâh] Mohammad Rezâ Khân Pahlavi, édita : il en mystifia certains et quelques mollahs igno rants des objectifs de l’islam firent même son éloge. Et nous voyons [maintenant] le roi Fahd [d’Arabie] allouer chaque année une part importante des immenses richesses du peuple pour l’impression du Noble Coran et pour des centres de propagande d’une école contraire au Coran : il répand le Wahhabisme, cette école tout à fait absurde et sans fondement, pousse les gens et les peuples inconscients vers les superpuissances, et exploite le précieux islam et le Noble Coran pour détruire l’islam et le Coran.
Nous sommes fiers, et notre cher peuple dévoué corps et âme à l’islam et au Coran est fier de suivre une école qui veut sauver des tombes et des cime tières les vérités d’un Coran qui, d’un bout à l’autre, parle d’unité entre les musulmans et même entre les humains, le sauver en tant que plus grand texte [venu] délivrer I’homme de tous les liens qui enserrent ses pieds, ses mains, son coeur et son intelligence et qui l’entraînent à l’annihilation, au néant, à l’asservissement et à l’assujettissement aux tâghûtï-s