Abstract
Une Tradition émise par le Messager de Dieu (P) dit : « Je vous laisse les deux Choses Grandioses : Le Livre de Dieu et les Membres de ma Famille. Tant que vous vous y attachez, vous ne serez pas égarés. Elles ne se sépareront pas avant de venir me rejoindre au bord du Bassin ». Tant que le Livre de Dieu sera présent dans la réalité des Musulmans, un Imâm de la descendance du Prophète (P) sera toujours présent avec lui, pour que se complètent la guidance du Livre de Dieu et celle des Imâms (p) qui font apprendre aux hommes les qualifications du Livre et ses horizons. Une autre Tradition dit : « Les jours et les nuits ne s’épuiseront pas avant que Dieu n’envoie un homme de ma descendance, dont le nom est identique au mien, qui la remplira de justice et d’équité après avoir été remplie d’injustice et d’iniquité ». Et une troisième Tradition prophétique dit : « S’il ne reste de ce bas-monde qu’un seul jour, Dieu l’allongera pour envoyer un homme de ma descendance, dont le nom est identique au mien, qui la remplira de justice et d’équité après avoir été remplie d’injustice et d’iniquité ». C’est la Preuve de Dieu à l’encontre de Ses créatures, l’Imâm al-Mahdî (que Dieu hâte sa libération et facilite son avènement !), dont nous célébrons son anniversaire de naissance, dimanche prochain, au quinzième jour du mois de sha’bân.
Lorsque nous nous proposons d’énerver cette question dans notre conscience doctrinale, nous savons que Dieu, le Très-Haut, veut que l’homme en arrive à la justice universelle vers la fin de ce monde-ci. Car la justice et l’injustice coexistent pendant toutes les étapes que l’homme parcourt dans ce monde, sauf la dernière pour laquelle Dieu a prédestiné ce grand homme pour qu’il en fasse l’étape de la justice parfaite qui évacue l’injustice toute entière.
Les Imâms (p) et la responsabilité de l’appel
A la lumière de tout cela, nous pouvons affirmer une vérité de la foi propre à l’imâmisme. Elle énonce que les Imâms (p) sont au nombre de douze. Le Messager de Dieu (P) a dit à ce propos : « Les califes sont au nombre de douze. Ils sont tous de Quraysh ». Cela ne s’applique que sur les Imâms appartenant aux Gens de la Maison (p). Dieu, le Très-Haut, a prédestiné aux Imâms, à partir du premier, ‘Alî (p), jusqu’au onzième, al-Hassan al-‘Askarî (p), une mission avec laquelle ils appellent les hommes à Dieu, leur expliquent les détails de la loi, leur apprennent les qualifications de Dieu et les éloignent de tout égarement et de toute déviance.
En nous nous penchant sur leur legs, nous trouvons qu’ils n’ont laissé aucune question parmi celles que les Musulmans ont besoin d’en connaître la qualification, ni aucune ligne parmi celles que Dieu demande aux Musulmans d’emprunter pour rester sur le bon chemin, sans qu’ils ne leur mettent au clair. C’est pour cette question que, lorsqu’on a demandé à l’Imâm al-Mahdî (h) à quelle autorité se référer une fois que son Occultation commencera, il a répondu « Quant aux événements à venir, référez-vous à leur sujet aux transmetteurs de nos Traditions. Ils sont mes arguments auprès vous et moi je suis l’Argument de Dieu ». Il en est ainsi car les transmetteurs des hadîth ont rapporté à partir des Imâms tout ce que les gens en ont besoin. Les transmetteurs n’ont donc besoin de personne qui leur ferait connaître les qualifications de Dieu car ils ont à leur disposition le Livre de Dieu, ainsi que les hadîth du Prophète (P) et de la Descendance (p). Et c’est pour cela que, durant tous les jours de la grande Occultation qui est notre ère actuelle, les savants n’ont rencontré aucun problème qui les aurait empêchés d’exercer l’effort intellectuel et de faire connaître aux gens les qualifications légales, y compris celles qui n’existaient pas au début de l’Islam, car les règles islamiques universelles sont à même de mettre au clair les qualifications en relation avec la vie des gens. Il existe donc une situation de suffisance assurée par le Livre de Dieu, la Sunna de Son Prophète (P) et les hadîth des Gens de la Maison (p) qui sont les mêmes que les hadîth du Messager de Dieu (P).
L’Occultation : Se préparer à la justice universelle
Dieu, à Lui la Grandeur a préparé l’Imâm, l’Argument pour cette étape dont nous n’en connaissons pas l’avènement. En attendant, il a laissé aux hommes la liberté de choisir mais après leur avoir montré ce qu’ils auront à faire. Dieu leur a donné les moyens de faire évoluer leur situation matérielle et morale en l’attente de cette grande période dans laquelle le monde entier commencera à respirer l’Islam. C’est pour cette raison que nous n’avons pas besoin d’emprunter, à partir des courants innovés par les hommes, des lois et des qualifications que nous aurions à adopter pour faire évoluer l‘Islam. Car c’est l’Islam qui fait évoluer la vie au lieu de subir son évolution, et l’effort intellectuel (ijtihâd) suffit pour expliquer aux gens comment agir et évoluer. Les quelques cas d’arriération que nous rencontrons ne proviennent pas de l’Islam mais de l’arriération des mentalités avec lesquelles certains se considèrent comme les représentants de l’Islam, alors qu’ils ne possèdent aucune profondeur ou étendue, que ceux-là soient des savants religieux ou des intellectuels.
Il y une question qu’il faut absolument signaler en ce qui concerne l’Occultation, à savoir l’idée selon laquelle certains pensent que l’Imâm al-Mahdî (h) ne met pas fin à son Occultation par peur d’être persécuté par ses ennemis. Certains Versets peuvent être interprétés dans ce sens. On signale parmi ces Versets celui qui dit : ((… Très certainement, Il changeraient en sécurité leur crainte)) (Coran XXIV, 55). La même chose se retrouvent également dans certaines implorations qu’on lui adresse lors des Visites rituelles comme lorsqu’on lui dit : «O celui qui a peur ! ». Nous nous opposons à ces interprétations car l’Occultation de l’Imâm al-Mahdî (h) a eu lieu pour une raison en relation avec la sagesse de Dieu et avec le fait de sa préparation par Dieu, à Lui la Grandeur et la Gloire, pour être l’Imâm du monde entier, à l’ère où le monde prendra la forme d’un Islam incarné dans la loi, la politique, la sécurité et l’économie, etc.
L’Occultation de la force et non pas de la faiblesse
Pour cette raison, la nature de la position de l’Imâm lors de la mission pour laquelle il est préparé est celle de la force grâce à elle il aura à changer le monde et à liquider l’injustice et les injustes, l’arrogance et les arrogants, et non pas de la faiblesse. Quant à la prolongation de l’Occultation durant cette longue période, elle se comprend à partir de la sagesse de Dieu, le Très-Haut, qui décide du nombre d’années de la vie de chacun de Ses serviteurs. Dieu, le Très-Haut, a dit que Noé (p) a vécu parmi son peuple pour une durée de mille ans sauf cinquante ans, et tout cela avant le déluge, et peut-être pour plusieurs milliers d’années après le déluge. Il n’est donc pas permis qu’on parle d’une manière négative de la longue vie de l’Imâm al-Mahdî (h). Ceci pour ce qui est de sa longue vie, mais pour ce qui est de sa fonction, elle consiste à préparer la vie à accueillir la justice universelle.
La liaison entre le Message et la direction
Notre liaison à l’Imâm al-Mahdî (h) n’est donc pas une liaison personnelle comme le laisse entendre certaines invocations. Notre relation avec lui est celle de l’Imâmat, du Message et de la direction qui s’activent au niveau du monde entier pour le transformer conformément à l’image de l’Islam. Si donc vous êtes fidèles à l’Imâm al-Mahdî (h), à l’engagement au service de son Imâmat, vous devez faire la justice dans tous les endroits où vous vous trouvez. Vous devez établir la justice dans vos maisons, dans vos marchés, dans votre politique, dans votre économie et dans toute votre action, car la fidélité consiste à planifier pour être des Musulmans justes qui soutiennent toutes les causes de la justice de par le monde, même si ces causes ne sont pas islamiques. Nous devons les soutenir et nous opposer à l’injustice là où elle se retrouve dans le monde. Une Tradition rapportée des Imâms de la Famille du Prophète (P) dit : « Dieu a chargé un prophète qui vivait dans un royaume gouverné par un tyran parmi les tyrans d’aller voir ce tyran et de lui dire de la part de Dieu : ‘Je t’ai donné le pouvoir afin que tu fasses en sorte que les plaintes des opprimés cessent de me parvenir. Je ne manquerai pas de les secourir même s’ils sont mécréants ». L’injustice et la justice n’ont donc pas de religion.
Notre liaison à l’Imâm al-Mahdî (h) n’est pas une liaison affective, même si nous l’aimons et reconnaissons son Autorité tout comme nous le faisons à l’égard des autres Imâms (p). Notre relation avec lui est une relation de Message comme notre relation avec le Messager de Dieu (P) et tous les Imâms (p). C’est pour cette raison que nous devons transformer cet amour et cette reconnaissance de l’Autorité en action pour l’Islam, en tant qu’appel, en tant que loi, en tant politique et en tant que confrontation contre l’arrogance et la mécréance. « Seigneur ! Accélère son avènement ; facilite sa sortie et donne-nous une place parmi ses partisans, ses suivants, ses soldats et ceux qui tomberont en martyrs devant lui ».