Abstract
Et Pharaon dit: ‹Ô notables, je ne connais pas de divinité pour vous, autre que moi. Haman, allume-moi du feu sur l’argile puis construis-moi une tour peut-être alors monterai-je jusqu’au Dieu de Moïse. Je pense plutôt qu’il est du nombre des menteurs›. (Sourate al-Qasas, verset 38)
Certains non-musulmans, qui prétendent que le prophète Mohammed (Bénédiction et Paix sur lui et sa sainte famille), a écrit le Coran en plagiant le Torah et la Bible, affirment qu’il a repris maladroitement certains des sujets mentionnés dans ces livres. Parmi ces prétentions, la citation du personnage de « Hâmân ».
Hâmân est un personnage dont le nom est mentionné avec Pharaon dans le Coran pendant la vie du prophète Moise (Paix sur lui). Homme parmi les plus proches de Pharaon, il est cité dans six versets différents du Coran.
Le nom de Hâmân n’est jamais mentionné dans les parties de la Torah concernant la vie de Moïse (Paix sur lui). Cependant, nous rencontrons Hâmân dans les derniers chapitres de l’Ancien Testament, présenté comme assistant d’un roi babylonien cruel envers les Israélites aux environs de 1100 ans après Moïse (Paix sur lui).
– Le mot «Hâmân » désigne-t-il un prénom ou un titre dans le palais du Pharaon dans l´Egypte antique ?
– Et que disent les inscriptions égyptiennes hiéroglyphiques anciennes á propos de « Hâmân »?
– Enfin, l´argile brûlé (briques) a-t-il été utilisé par les anciens Egyptiens dans la construction des édifices ?
1- le mot « Hâmân » désigne-t-il un prénom ou un titre dans le palais du Pharaon dans l´Egypte antique ?
« Et les établir puissamment sur terre, et faire voir à Pharaon, à Hâmân, et à leurs soldats, ce dont ils redoutaient. » (Sourate al-Qasas, verset 6)
Si on admet que le mot « Hâmân » indique un prénom au lieu d´un titre dans le palais du pharaon dans l´Égypte antique, il faut aussi admettre que le mot « Pharaon » l´est aussi ainsi que le mot Samaritain cité dans le Coran (Assamiri, Sourate Taha, verset 85 et 87) et dans la Bible.
Le mot “Pharaon” était à l’origine le nom donné au palais royal dans l’Égypte antique. Les gouverneurs de l’ancienne dynastie n’utilisaient pas ce titre. L’usage du mot pharaon comme titre du gouverneur n’a commencé qu’avec l’époque du Nouveau Royaume. Cette période commence avec la 18ème dynastie (1532-1292 avant JC) et le mot pharaon fut adopté comme titre de respect à partir de la 20ème dynastie (945-730 avant JC).([1])
Un autre exemple dans la bible, les juifs appelaient toute personne qui est contre leurs avis de « trompeur », et s´il s´agit d´un Hébraïque ils diront « Samaritain » au lieu de l´appeler « trompeur » parce qu´ils considèrent les samaritains des incroyants. Nous voyons donc que si un hébraïque entend le mot Samaritain, il ne le considère pas comme un prénom d´une personne mais comme un dénigrement. On trouve aussi ce sens dans l´Evangile de Jean (Jean 8-La Bible du Semeur) :
“48 Ils répliquèrent: —Nous avions bien raison de le dire: tu n’es qu’un Samaritain, tu as un démon en toi.
49—Non, répondit Jésus, je n’ai pas de démon en moi.Au contraire, j’honore mon Père; mais vous, vous me méprisez.”
2- Que disent les inscriptions égyptiennes hiéroglyphiques anciennes á propos de « Hâmân »?
Le Coran rapporte au sujet de l’Égypte Antique plusieurs faits historiques qui n’ont pu être découverts qu’aux périodes récentes. Ceci rappelle que chaque mot dans le Coran a été révélé avec une sagesse sûre.
Et Pharaon dit: ‹Ô notables, je ne connais pas de divinité pour vous, autre que moi. Haman, allume-moi du feu sur l’argile puis construis-moi une tour peut-être alors monterai-je jusqu’au Dieu de Moïse. Je pense plutôt qu’il est du nombre des menteurs›. (Sourate al-Qasas, verset 38)
La réalité a été démontrée seulement à la suite du déchiffrement de l’alphabet hiéroglyphique égyptien, il y a approximativement 200 ans, et de la découverte du nom Hâmân dans les manuscrits antiques.
Avant ces découvertes, les écritures et les inscriptions de l’Égypte Antique ne pouvaient pas être déchiffrées. La langue de l’Égypte Antique, qui a traversé les âges, était de nature hiéroglyphique. Cependant, avec la propagation du christianisme et d’autres influences culturelles dans les 2ème et 3ème siècles, l’Égypte a abandonné ses croyances antiques et l’écriture hiéroglyphique. Le dernier exemple connu de l’écriture hiéroglyphique est une inscription datant de 394. Oubliés, les hiéroglyphes ne purent par la suite n’être lus par personne, jusqu’il y a environ 200 ans avant notre jour.
Le mystère de ces hiéroglyphes égyptiens antiques a été levé en 1799 grâce à la découverte d’une tablette appelée Rosetta Stone datée de 196 avant J.C. L’importance de cette pierre résidait dans l’inscription qui se composait de trois formes différentes d’écriture: hiéroglyphique, démotique (une forme simplifiée de l’écriture hiératique égyptienne antique) et grecque. Ce fut à l’aide du manuscrit grec que ces écritures ont été décodées. La traduction de l’inscription a été complétée par un Français nommé Jean-François Champollion. Ainsi, fut mis à jour à travers ces écritures d’abord un langage oublié, ensuite des événements historiques. Ceci permit de jeter une grande lumière sur la civilisation, la religion et la vie sociale de l’Égypte Antique.
Avec le décodage de l’hiéroglyphe, une importante réalité a été découverte: le nom Hâmân était en effet mentionné dans des inscriptions égyptiennes. Ce nom a été donné à un monument dans le musée de Hof à Vienne. (Walter Wreszinski, Aegyptische Inschriften aus dem K.K. Hof Museum in Wien, 1906, J. C. Hinrichs’ sche Buchhandlung)
Dans le dictionnaire “People in the New Kingdom”, préparé en se basant sur la collection entière d’inscriptions, Hâmân est mentionné comme étant “le chef des carrières de pierre”. (Hermann Ranke, Die Ägyptischen Personennamen, Verzeichnis der Namen, Verlag Von J. J. Augustin in Glückstadt, Band I, 1935, Band II, 1952)([2])
Le même résultat a été atteint par le Docteur Maurice Bucaille([3]). Voulant savoir si ce nom n’aurait pas été mentionné dans les Hiéroglyphes conservés, il n’avait d’autre choix pour authentifier sa conclusion que de contacter une autorité scientifique dans le domaine : il expose alors à un égyptologue français le mot Hâmân sans pour autant l’informer d’ou il tirait le mot. Le Dr Bucaille lui pose la question si ce mot datait du VIIème siècle (le temps de la prophétie de Mohammad Bénédiction et Paix sur lui), la réponse de l’égyptologue était de dire que pas un texte hiéroglyphique de la longue période d’oubli ne pouvait mentionner un nom jusqu’alors inconnu, l’égyptologue propose au docteur Bucaille de consulter le Dictionnaire des noms de personnel du Nouvel Empire de Ranke, en lui dessinant hiéroglyphement ce nom. A la stupeur du Dr Bucaille, il trouve ce nom avec une note ” Chef des ouvriers des carrières”, signalant que cette inscription remonte au Nouvel Empire, et nous savons bien que c’est l’époque dans laquelle s’inscrit Moïse (Paix sur lui).
Plus encore il y a quatorze siècles :Hâmân est une désignation qui a bel et bien existé. Il a signifié : Chef des ouvriers de carrières. Ainsi la phrase de pharaon : (Ô Hâmân, bâtis moi une tour… prend sens et devient : Ô Chef des ouvriers de carrières, construis moi une tour.. !!
En conclusion, l’existence du nom Hâmân dans les inscriptions égyptiennes antiques a non seulement rendu les affirmations des contradicteurs du Coran invalides, mais a également confirmé encore une fois le fait que le Coran est la parole d’Allah. Miraculeusement, le Coran nous fournit une information historique qui ne pourrait pas avoir été possédée ou comprise pendant la période du Prophète.
3- L´argile brûlé (briques) a-t-il été utilisé par les anciens Egyptiens dans la construction des édifices ?
Le verset contient aussi une autre vérité scientifique qui est l´utilisation de l´argile brûlé (briques) dans la construction par les anciens égyptiens.
« Haman, allume-moi du feu sur l’argile puis construis-moi une tour peut-être alors monterai-je jusqu’au Dieu de Moïse. »
Les archéologues croyaient longtemps que le brique n´existait pas en Egypte antique avant la période Romaine. Tel le Docteur Abd al Monîm Abou bakr dans son livre « les industries » qui avait du mal á comprendre le verset en vertu de l´archéologie([4]). Cette idée demeurait jusqu’à ce que le chercheur archéologique Petrie([5])a trouvé une quantité de brique brûlé utilisé dans la construction des tombes et des fonds d´édifices. Ces trouvailles dataient des périodes des pharaons Ramsès II, Mineptah et Séthi II de la 19ème dynastie du nouvel empire (1308-1184 AJ) et ont été découvertes non loin du site archéologique « Pi Ramsès » : la capitale à l’est du delta du Nil.
« Nous leur montrerons Nos signes dans l’univers et en eux-mêmes, jusqu’à ce qu’il leur devienne évident que c’est cela (le Coran), la vérité. Ne suffit-il pas que ton Seigneur soit témoin de toute chose? » (Sourate Fussilat, verset 53).
[1]- « Les nations disparues », chapitre 6.Harun Yahya.
[2]- « Le mot “haman” mentionné dans le Coran était utilisé dans les anciens hiéroglyphes égyptiens ». Harun Yahya.
[3]- Le Docteur Maurice Bucaille s’est trouvé en contact de la piété musulmane pendant l’exercice de ses fonctions de chirurgien. Pour mieux comprendre, le Dr. Bucaille s’est mis à étudier le Coran et pour parfaire son étude, il apprendra la langue arabe (langue du Coran). Au cours de son étude, a sa grande surprise il a découvert dans le Coran – entre autre – certaines informations scientifiques concernant des phénomènes que l’on ne peut comprendre qu’avec les lumières de la science moderne, ainsi que des informations historiques qui n’ont été élucidées qu’avec l’archéologie moderne. Il s’est également penché sur l’étude des Ecritures Saintes juives et chrétiennes. Enfin il a présenté une part importante de ses recherches dans son livre : « La Bible le Coran et la science ; les écritures saintes examinées à la lumière des connaissances modernes » écrit en français, publié pour la première fois en 1976. Ainsi il fut traduit en Anglais, Arabe, Allemand, Gujarâtî, Indonésien, Persan, Serbo-croate, Turc, Urdu et Bengali, la version française étant a sa 15ème édition en 1993. Il a eu le prix du livre d’or en 1986. On signale également que le professeur Bucaille a publié en 1981 un excellent livre sur l’origine de l’homme intitule « L’homme, d’ou vient-il ? La réponse de la science et des écritures saintes » qui a été traduit à son tour en d’autres langues, il a également co-écrit avec le professeur Talbi le livre intitule « Réflexions sur le Coran » et il a écrit en 1988 « pharaons et la médecine » qui lui a valu le prix d’ Histoire de l’ Académie Française ; et le prix général de l’Académie nationale de Médecine en 1991 (oumma.com)
[4]- « Les industries » page 485.
[5]- William Matthew Flinders Petrie