Abstract
Ce corpus officiel, qui futimposรฉ par le calife ‘Uthmรขn et par la dynastie des Omeyyades issue de safamille, ne mit pas fin cependant ร l’existence de toutes les versions privรฉesexistantes. Quelques-unespurentsurvivre encore quequelquetemps ;notammentcelle de ‘Ali b. ‘AbรฎTรขlib, dontil nous a รฉtรฉdonnรฉ, en 1964, de trouver un exemplaire ร la grandemosquรฉe de New Delhi ; celled’IbnMas’รปd, ร laquellel’Irรขk (la villed’AI Basra exceptรฉe) รฉtait attachรฉ ; et celle de ‘Ubayy b. Ka’b qui avait la prรฉfรฉrence de la Syrie et de Basra. Maisces versions ne diffรฉraient de cellede’Uthmรขnque par l’ordre et les titres des sourates, par la suppression des deuxderniรจres (S. CXIII, et S. CXIV) dans la version d’lbnMas’รปd, par l’addition de deux fragments analogues ร la premiรจre sourate (S.I) dans la version dย ยปUbayy et par des variantesnรฉgligeables.
Cesvariantessontappelรฉesqirรข’รขt, termesignifiantรฉtymologiquement ยซย lecturesย ยป. Leurvaleur technique estรฉvidente; ils’agit, non de la maniรจre de lire le Coran, mais de diffรฉrences de morphologie, de syntaxe, de nombre et d ordre des sourates, observรฉesdans le corpus coraniqueprimitif.