Abstract
ย Lorsqu’un enfant empoigne le sein de sa mรจre pour le sucer, il le fait pour boire du lait. Et s’il met quelque chose dans sa bouche, il veut le manger. Au cas oรน il trouve que l’objet qu’il a mis dans sa bouche n’est pas mangeable, il le rejette. D’une faรงon similaire, lorsqu’un homme essaie d’obtenir quelque chose, il veut en rรฉalitรฉ l’acquรฉrir, et lorsqu’il dรฉcouvre qu’il s’est trompรฉ et qu’il a marchรฉ sur un mauvais chemin, il devient dรฉcouragรฉ. En fait, l’homme veut รฉviter les erreurs et les fautes, et autant que cela lui est possible il continue sa lutte en vue de parvenir ร son objectif.
ย Il ressort de ce qui prรฉcรจde qu’il est รฉvident que l’homme, par sa tendance naturelle, peut devenir rรฉaliste, et ainsi il est toujours ร l’affรปt et ร la recherche de la Vรฉritรฉ, et prรชt ร y adhรฉrer. Cette tendance n’est pas le rรฉsultat d’un certain entraรฎnement, elle est plutรดt motivรฉe par l’instinct. Si l’homme s’adonne parfois ร des actions de rรฉbellion, ou s’il ne se rend pas compte de la Vรฉritรฉ, c’est parce qu’il a รฉtรฉ sur la mauvaise voie. S’il avait connu la Vรฉritรฉ ou la rรฉalitรฉ, il n’aurait pas รฉtรฉ sur cette mauvaise voie.
ย Parfois, sous l’influence d’ambitions effrรฉnรฉes, l’homme tombe dans une maladie spirituelle ร la suite de laquelle l’agrรฉable goรปt de la Vรฉritรฉ devient amer dans sa bouche. Par consรฉquent, il supprime sa tendance naturelle, et bien que reconnaissant l’utilitรฉ des bonnes actions, il s’engage sur une mauvaise pente, s’adonnant par exemple ร l’alcoolisme et ร la drogue.
ย Le Saint Coran invite l’homme ร suivre strictement la Vรฉritรฉ et les rรฉalitรฉs, et ร garder trรจs vivant en lui l’esprit de vรฉracitรฉ.
ยซEn l’absence de la Vรฉritรฉ, il n’y a que le faux.ยป (Sourate Yรปnus, 10 : 32)
ยซPar le Temps ! L’homme est condamnรฉ ร souffrir la perte, ร l’exception des vrais Croyants qui accomplissent des oeuvres bonnes et qui s’encouragent mutuellement ร la patience.ยป (Sourate al-‘Aรงr, 103 : 2-3)
ย Il est clair qu’Allah a mis l’accent sur ces notions parce que si l’homme ne garde pas sa conscience รฉveillรฉe et qu’il ne reste pas ferme sur les objectifs vรฉridiques, il ne connaรฎtra pas le succรจs dans la vie. Il courra derriรจre des illusions, et s’engagera dans des poursuites inutiles et mauvaises qui l’รฉcarteront du Droit Chemin. Il errera comme une bรชte, de place en place, et tombera, victime de son aviditรฉ, de frivolitรฉs et de folies. Allah dit :
ยซNe peux-tu voir celui qui a pris ses propres passions pour seigneur ? Comment pourrais-tu donc รชtre leur protecteur ? Crois-tu que la plupart d’entre eux รฉcoutent et comprennent ? Ils sont pareils ร des bestiaux, et plus รฉgarรฉs encore !ยป (Sourate al-Furqรขn, 25 : 43-44)
ย Lorsque la tendance ร l’apprรฉciation des rรฉalitรฉs devient dominante chez l’homme, et que l’habitude de suivre la Vรฉritรฉ est inculquรฉe en lui, les rรฉalitรฉs se dรฉmรชlent devant lui les unes aprรจs les autres, et il les reรงoit ร bras ouverts, en progressant vers la paix et la prospรฉritรฉ.
L’existence du Crรฉateur
Le Saint Coran dit :
ยซEst-il possible de douter d’Allah, Le Crรฉateur des cieux et de la terre ?ยป (Sourate Ibrรขhรฎm, 14 : 10)
Explication :ย Au grand jour, nous voyons tout avec nos yeux, tout comme nous pouvons voir nous-mรชme les maisons, les montagnes, les forรชts, les riviรจres, etc. Mais lorsque l’obscuritรฉ se rรฉpand, les choses perdent leur visibilitรฉ et nous ne pouvons pas les voir. Ainsi, on conclut que ces choses elles-mรชmes ne possรจdent aucune source de lumiรจre et que ce sont les rayons du soleil qui les rendent visibles ร la lumiรจre. Le soleil est un objet brillant, et il illumine les autres objets par sa lumiรจre. Si ces choses avaient possรฉdรฉ leur propre source de lumiรจre, elles ne deviendraient jamais invisibles aprรจs le coucher du soleil.
ย De la mรชme faรงon, l’homme, comme les autres crรฉatures, perรงoit les choses par ses propres organes, en l’occurrence ses yeux, ses oreilles, ses membres, etc. Il remplit ses fonctions ร travers des organes internes et externes. Mais avec le temps, ces organes perdent leur capacitรฉ de fonctionnement et leur efficacitรฉ.
ย Cette analogie nous permet de conclure que les sens, la conduite ou les mouvements que nous remarquons chez tous les รชtres vivants, n’รฉtaient pas liรฉs ร leur corps, mais ร leur รขme. Et lorsque l’รขme quitte le corps, elle apporte la fin de la vie.
ย Pour mieux illustrer nos propos, disons que si les fonctions de la vue et de l’ouรฏe dรฉpendaient uniquement de la prรฉsence physique des organes que sont les yeux et les oreilles, lesdites fonctions auraient continuรฉ aprรจs la mort, ce qui n’est pas le cas.
ย Il en va de mรชme pour ce vaste univers auquel nous appartenons comme l’une de ses parties constituantes, et ร propos de l’existence duquel nous ne pouvons avoir aucun doute. Si la vie de cet univers รฉtait son propre fait, la question de la perte de cette vie ne se poserait pas. Mais nous remarquons que ses parties composantes perdent leur existence l’une aprรจs l’autre. Elles sont toujours en mutation, puisqu’elles changent d’รฉtat.
De lร , nous tirons la conclusion que l’origine de la vie de