Abstract
De l’importance du choix du conjoint
De la naissance jusqu’à la mort, l’homme traverse diverses étapes. Les êtres humains subissent des transformations régulières. Plus ils enrichissent leurs connaissances, plus leurs exigences et leurs besoins s’accroissent. L’un des besoins importants de l’homme est d’avoir un conjoint. Comme vous le savez, la femme et l’homme partagent une nature humaine commune, mais ils sont différents l’un de l’autre, du point de vue psychique et physique. Certes, ces différences, non seulement, ne sont pas au niveau des défauts ou des qualités de l’un ou de l’autre, mais encore, elles sont à l’origine du dynamisme de la société, lui permettant d’avancer sur la voie de la perfection. Ce sont, en effet, grâce à ces mêmes dissemblances, par lesquelles l’homme est attiré vers la femme et vice-versa, que la société évolue. C’est ainsi que la plupart des besoins psychiques et physiques des êtres humains sont satisfaits. Après la création de l’homme et de la femme, on ne doit jamais oublier que ce qui différencie ces deux derniers n’engendre pas la supériorité de l’un sur l’autre. L’homme et la femme ont, chacun, une identité humaine indépendante. Mais leur situation, dans le cadre de la famille, est tout à fait différente. Dans l’union que forment les conjoints, dans le cadre de la famille, tous les deux doivent tenir compte, réciproquement, de leur identité humaine, et respecter leur dissemblance physique et psychique. Dans un tel contexte, l’homme acceptera la place que tient son épouse et aucun des deux ne souhaitera, donc, être à la place de l’autre. Après avoir étudié le monde différent de la femme et de l’homme, Eric Fromm, psychologue allemand, a déclaré que les deux conjoints pouvaient se comprendre et être parfaits l’un grâce à l’autre, mais qu’ils ne pouvaient pas se ressembler, ce qui relève des différences institutionnalisées dans leur for intérieur. Comme on l’a dit, le mariage est un événement important dans la vie individuelle de tout homme. Du point de vue religieux, sociologique et naturel, la formation de la famille s’avère indispensable. Les spécialistes des sciences éducatives et les sociologues croient que la santé et le bonheur de la société sont liés à l’institution du mariage légal et légitime qui aboutira à la formation d’une famille saine. Voilà pourquoi la femme et l’homme qui ont l’intention de s’unir par le mariage ne doivent pas oublier les principes sur lesquels se fonde une famille, principes auxquels sont liés le progrès et l’essor d’une famille, ainsi que la santé psychique de la société, en général, et de la famille, en particulier.
Celui qui se lance dans un mariage à l’aveuglette, ressemble à celui qui construit un bâtiment sans fondation solide et profonde. Une telle famille ne pourrait absolument pas être un foyer calme et sûr pour vivre ensemble. Un grand nombre de chercheurs et de spécialistes se sont focalisés, ces dernières décennies, sur des sujets, tels que la qualité des relations conjugales, le sentiment de satisfaction qu’éprouvent les conjoints et son influence sur la santé de la famille. A présent, ces derniers sont en train de se pencher sur les facteurs qui jouent un rôle important dans le mariage, facteurs qui aident à promouvoir la qualité de la vie conjugale. Sur cette base, ils ont compris que les questions d’ordre culturel, économique, psychique et éthique, avaient un impact indéniable sur les relations entre l’homme et la femme, dans le cadre de la famille.
Reste à savoir pourquoi le mariage est important. Tout d’abord, il faut dire que le mariage est la satisfaction légitime d’un besoin inné et naturel, besoin qui, s’il n’est pas satisfait à temps, peut avoir une influence négative, destructrice et nuisible sur le corps, le moral et la personnalité des êtres humains. Comme le Seigneur tout-puissant le rappelle dans le noble Coran, le mariage est le point de départ d’une vie conjointe où règne le calme et les relations les plus cordiales entre l’homme et la femme. L’amour que l’homme éprouve pour la femme est effectivement un don divin, déposé dans le for intérieur de l’homme. L’attirance de l’homme envers la femme va satisfaire ses besoins physiques et psychiques. Le mariage permet aux conjoints de parvenir à la sérénité dans le cadre de la famille, loin de tout souci.
« Il n’y a pas l’ombre d’un doute que les tensions familiales, l’indifférence, les fugues des enfants et le pessimisme, proviennent de l’absence de calme et de sérénité au sein de la famille. L’absence de doux sentiments, comme l’affection et la tendresse, entre les membres de la famille, est à l’origine des grands problèmes sociaux. On peut en tirer cette conclusion que les familles heureuses sont celles qui jouissent d’une plénitude psychique, familles, au sein desquelles, règnent des relations cordiales entre la mère, le père et les enfants. », c’est ce qu’a écrit le psychologue et chercheur iranien, Gholam-Ali Afrouz, dans son livre” Les époux modèles”.
A en croire les psychologues, le mariage peut calmer l’esprit agité de l’homme, mariage grâce auquel il pourra atteindre les sommets du progrès et de la perfection. Un mariage serein et épanoui permet à l’homme d’arriver à un équilibre morale et psychique, équilibre, à la faveur duquel, il pourra avancer sur la voie de l’épanouissement et de la perfection. Sur cette base, le Dr Navabinejad, psychologue iranien, a déclaré qu’après l’âge de la puberté, les filles et les jeunes garçons s’efforcent d’atteindre une indépendance intellectuelle et ont envie de se marier pour venir à bout de leurs défauts et assurer leurs besoins innombrables. Dans la foulée, ils sont en quête d’un conjoint digne pour atteindre la bonne perfection. Lorsque l’homme et la femme entament leur vie commune, ils se sentent plus que jamais responsables envers le bon déroulement de leur vie. Lors de leur vie conjointe, ils cherchent un objectif commun et déploient tous leurs efforts pour profiter de la meilleure manière de leur vie.
L’homme cherche toujours à marcher sur la voie du progrès et de la perfection et cela met en relief la nécessité de l’union entre la femme et l’homme. Après l’enfance et pour arriver à la maturité, il faut chercher une nouvelle identité, identité qu’on ne peut trouver que grâce à un mariage réussi et correct. Après le mariage, les êtres humains se sentent tout à fait indépendants. Par conséquent, ils s’efforcent de jouer de la meilleure manière leur rôle dans le cadre de la famille. Le mariage met un terme à la plupart des soucis des filles et des garçons célibataires.
Maintenir la pudeur et la chasteté figure parmi les autres raisons qui mettent en exergue le caractère nécessaire du mariage. La formation de la famille assure la santé et la sécurité de la société. Les résultats d’une récente recherche sur 500 jeunes britanniques démontrent qu’après le mariage, les jeunes s’éloignent de la délinquance. C’est pourquoi l’Islam encourage les jeunes à se marier. Le mariage assure, par ailleurs, la pérennité de l’humanité, raison pour laquelle les êtres humains doivent, aussi, se marier. La plupart des êtres humains aiment voir leur progéniture leur survivre. Ils aiment avoir des enfants. Certes, les femmes sont davantage motivées dans ce domaine. Les relations sentimentales et cordiales entre les parents et leurs enfants apaisent l’esprit de l’homme, relations cordiales qui sont renforcées au sein de la famille.
LA FAMILLE : REMPART DE LA VERTU ET DE LA BONNE EDUCATION
Aussi les principes qui régissent la relation entre les époux et la dotent continuellement du calme et de l’amour indispensables à la création d’une ambiance favorable au développement de l’enfant.
A ce propos, il va de soi que la relation conjugale dominée par la tension et les disputes a des conséquences nuisibles sur le psychisme de l’enfant, sur son caractère et sur son avenir scolaire.
La tension entre les deux piliers principaux de la famille (l’époux et l’épouse) peut se transformer en disputes violents, et celles-ci peuvent engendrer la rupture. Dans des conditions pareilles, les enfants ne peuvent remplir leurs tâches scolaires ni progresser dans leurs études. De plus, ils risquent de ne pas pouvoir évoluer dans n’importe quel domaine de la vie. Lorsque l’enfant se voit vivre dans une ambiance conflictuelle, il se sent mal et perdu et ne vit pas l’expérience du calme et de l’amour.
Jusqu’ici, nous avons présenté une introduction à la recherche des éléments qui procurent le calme et l’amour à la relation conjugale, cette relation qui a une influence directe sur le développement de l’enfant.
Nous allons maintenant présenter une introduction qui comporte l’explication de quelques versets coraniques évoquant la relation conjugale et la conception islamique de cette relation. Parmi ces versets, on note la parole divine qui dit : Parmi ses signes, il a créé pour vous des épouses formées de vous-même afin que vous vous reposiez auprès d’elles… . L’époux vit à côté de la femme et se sent en repos, et à son tour, la femme vit à côté de l’homme et se sent en repos. Dans ce genre de climat l’angoisse et le manque de confiance disparaissent et cèdent la place à l’amour et à la tranquilité. … et il a établi entre vous l’amour et la compassion. Ainsi, le climat de la bonne relation conjugale doit avoir, selon le noble verset coranique, trois caractéristiques à savoir, le repos, l’amour et la compassion.
Mais ces caractéristiques sont conditionnées par la qualité de “bonté” qui doit être présente chez les deux époux. Cette condition se dégage du verset coranique suivant :
Les femmes mauvaises aux hommes mauvais, les mauvais aux mauvaises ! Celles qui sont bonnes à ceux qui sont bons ; ceux qui sont bons à celles qui sont bonnes.
Coran XXIV, 26
Certes ce noble verset n’est pas destiné à nous informer exclusivement sur les catégories d’hommes et de femmes qui correspondent le mieux pour établir une bonne relation conjugale, mais il est certain qu’il nous donne une information précieuse quant aux choix du conjoint, et ceci en nous indiquant que les bons, les croyants vertueux cherchent pour le mariage des femmes bonnes, croyantes et vertueuses. D’autre part, ceux qui sont dépourvus de pureté et de vertu cherchent pour le mariage, des femmes qui leur correspondent.
Du point de vue de la jurisprudence, cette question peut être comprise de différentes façons, et plusieurs questions peuvent être soulevées.
Qu’entend-on par la proposition : “Celles qui sont bonnes à ceux qui sont bons.” ?
Cela veut dire que la femme doit être chaste et retenue, et que l’homme croyant n’a le droit de se marier qu’avec une telle femme, et de même pour la femme elle-même qui ne doit se marier qu’avec un homme chaste et retenu ?
Ou bien, cette question de jurisprudence pure n’est pas posée au niveau de cette proposition coranique et cette dernière n’est pas destinée à mettre en évidence le jugement légal concernant le choix du conjoint ?
Quoi qu’il en soit, cette proposition coranique nous met en présence d’un homme et d’une femme bons et vertueux. Le Noble Coran nous dit que cet homme bon et vertueux est à cette femme bonne et vertueuse et que celle-ci est à celui-là. En d’autres termes, le Noble Coran nous dit que ces deux personnes sont traitées avec égalité du fait que le premier est pour la seconde et réciproquement.
En outre, l’accent est mis sur le fait que le lien et la relation sont établis entre deux âmes : l’âme de la femme est donnée à l’âme de l’homme et l’âme de l’homme est donnée à l’âme de la femme. Il s’agit là de deux âmes en liaison.
De la sorte, il n’est plus question de l’usage du corps de la femme contre une certaine somme d’argent qu’il lui verse. Il ne s’agit pas non plus d’un homme qui entretient une femme contre des services de ménage qu’elle lui rend. “Les bonnes aux bons” met l’âme de la femme face à l’âme de l’homme et l’âme de l’homme face à l’âme de la femme, et de la sorte il s’agit avant tout d’une relation entre deux âmes. Ainsi, la relation entre les deux âmes devient un fondement alors que toutes les autres questions financières, sexuelles et juridiques deviennent des dérivations secondaires.
Un autre verset coranique confirme le fait que la relation conjugale est avant tout une relation “entre deux âmes” :
…Elles sont votre vêtement(1) et vous êtes le leur…
Coran II, 187
Cela veut dire que la femme est une clôture qui entoure la personnalité de l’homme et met sa vertu, sa pureté et sa valeur humaine à l’abri de tout danger. Il en est de même pour l’homme qui protège la personnalité de la femme et qui met sa vertu, sa pureté et sa valeur humaine à l’abri de tout danger. Chacun vit à l’ombre de l’autre, chacun protège l’autre et chacun constitue pour l’autre une condition nécessaire pour qu’il puisse défendre les constituants les plus importants de sa personnalité à savoir la vertu, la pureté et la dignité. Ces considérations nous montrent bien que l’une des fonctions.
Etre mère
“Le Paradis est sous les pieds des mères.”
“O femmes, n’oubliez pas que vos enfants appartiennent à ALLAH. Vous êtes responsables de leur éducation. Ces obligations demeurent sur vos épaules et c’est votre devoir absolu de les élever dans les meilleurs conditions.”
(C’est-à-dire selon les enseignements du Prophète et des Imams purifiés)
“O femmes, concentrez-vous sur l’instruction de vos enfants afin qu’ils deviennent des hommes et des femmes respectables.”
Le Noble Prophète (S)
En Islam, le maternage (c’est-à-dire prendre soin d’un enfant) commence dès la conception, puis se poursuit avec la grossesse et ensuite avec, entre autres, l’allaitement.
« La santé primale, la santé de base physique et psychique d’un être humain, se met en place pendant la période d’étroite dépendance à la mère, c’est-à-dire pendant les neuf mois de la grossesse, les heures capitales de la naissance et la période de l’allaitement. » Docteur Michel ODENT
L’étape de la grossesse
Cette étape peut jouer un rôle important dans l’amélioration de la progéniture. Aussi la législation islamique avance-t-elle diverses recommandations qui s’articulent essentiellement autour de la sélection alimentaire pendant cette période. En outre, les recherches scientifiques, comme nous avons eu l’occasion de le souligner, signalent l’importance de cette étape en raison de différentes mutations qui s’y produisent et du rôle du fondement chimique (de la nourriture) dans la formation des aptitudes mentales et psychiques de l’enfant. Il n’est donc pas superflu de rappeler quelques recommandations islamiques déjà citées, relativement aux alimentations, le lait notamment, que l’on doit offrir à la femme enceinte pour assainir les traits mentaux, psychiques et physiques du foetus et de l’embryon. Ainsi, le Prophète (P) cité par l’Imam al-Hassan Ibn Ali (p) dit :
«Nourrissez de lait vos femmes enceintes, car lorsque l’enfant est nourri de lait dans le ventre de sa mère, son esprit se renforce». (2)
L’Imam Ali Ibn Moussâ al-Redhâ (p) :
«Nourrissez de lait vos femmes enceintes: si l’enfant qu’elles portent est un garçon, il aura le coeur pur et il sera courageux, et s’il est une fille, elle aura de bons traits physiques et moraux». (3)
On peut rappeler une autre recommandation islamique qui nous demandent d’offrir le coing, par exemple, aux femmes enceintes, pour purifier et clarifier la teinte de l’enfant. (4)
ALLAITER C’est naturel !
Mais on peut avoir besoin d’aide et d’encouragements.
Et les mères, pour qui veut donner un allaitement complet, allaiteront deux ans pleins. Au père de l’enfant de les nourrir et de les vêtir, conformément au bon usage. (Sourate 2, verset 233).
Je voudrais vous faire partager ici le fruit d’une petite recherche que j’ai débuté il y a plus d’une dizaine d’années alors que nous attendions notre premier enfant.
En effet, je me suis demandée pourquoi ALLAH avait utilisé le terme “allaitement complet” dans le verset cité ci-dessus et pourquoi “deux ans” ? D’autre part, je me suis également demandée pourquoi si peu de femmes allaitaient, alors que c’est possible dans plus de 90 % des cas, sans trop de difficultés.
J’ai donc tenté de répondre à ces questions. Et je considère maintenant que l’allaitement fait parti intégrante de l’éducation islamique. Puisque “L’Islam prend l’être humain en charge depuis avant la conception (choix du conjoint et comportements à respecter avant et pendant les rapports) et jusque après la mise en tombe (rites funéraires et autres pratiques pour le bien-être posthume des morts), pour qu’il ait le meilleur devenir.”
Porter son bébé
Après 9 mois dans le ventre de maman, il est naturel et rassurant que d’être blotti bien au chaud au creux des bras ou bercé par des battements de coeur dans une écharpe de portage. Là encore contrairement aux idées reçues, la place première d’un enfant est contre ses parents. Cette proximité entraîne pleins de découvertes de positions différentes, assis, debout, couché, etc. Elle la conduit également à l’autonomie et l’établissement de la confiance en soi, car l’enfant qui est sûr d’avoir un appui, un soutien derrière lui, n’aura pas peur d’affronter le monde extérieur.
Les bienfaits du portage
Ils sont nombreux. Commençons par le plus évident : parce que c’est agréable, à la fois pour le porteur et le porté. Le nouveau-né retrouve la chaleur, l’odeur, la voix de sa mère, tout ce qui l’a accompagné pendant la grossesse. La mère, puisqu’il s’agit d’elle dans un premier temps, y trouve le plaisir du peau à peau, le plaisir animal de sentir son tout-petit contre soi. Le père peut aussi éprouver ces sensations, puissant moyen d’attachement, dans une société où tout est fait pour éviter les contacts physiques.
Les bienfaits secondaires sont innombrables, beaucoup en ont parlé avant moi, contentons-nous de les énumérer : remède souverain contre les coliques (testé et approuvé!!!) , calme les peines et douleurs mystérieuses des premiers mois, aide l’enfant à s’endormir (mieux que de le laisser pleurer, avouez!!!), corrige et prévient les problèmes de hanches (grâce à la position jambes écartées), stimule le bébé qui est à hauteur d’homme.
Jusqu’aux avantages pratiques : en ville plus besoin d’anticiper trottoirs trop étroits, voitures mal garées, escaliers périlleux, transports en commun fastidieux avec une poussette, pots d’échappement à hauteur de ladite poussette…
Quelques HADITHs
L’enfant pieux :
« Mon seigneur accorde-moi un enfant pieux. » Le Saint Coran (sourate 37, verset 100)
« L’enfant pieux est une odeur parmi les odeurs du Paradis. » Le noble Prophète (saw)
Les bonnes manières :
« Respectez vos enfants et enseignez leur les bonnes manières. » Le noble Prophète (saw)
« Soyez les meilleurs dans vos discours afin qu’ils (les enfants) entendent les meilleures réponses. » L’Imam Ali (as)
« Le Noble Prophète(psl) saluait les enfants et les adultes. » L’Imam Ali (as)
« Celui qui est insolent avec son enfant lorsqu’il est petit, il lui désobéira lorsqu’il sera grand. » L’Imam Hassan al-‘Askari (as)
L’amour envers les enfants :
« Aimez vos enfants et soyez cléments envers eux. Et si vous leur promettez une chose, tenez-là, car ils voient en vous leur seul moyen de subsistance. »
« Il est n’est pas des nôtres celui qui n’est pas affectueux envers ses enfants ! »
« Celui qui a un enfant qu’il s’amuse avec lui. » Le noble Prophète (saw)
« Un homme dit au Prophète Mohammad (saw):”J’ai dix enfants et je ne les ai jamais acceptés. Le Noble Prophète (saw) lui répondit:”Que puis-je pour toi,si Allah t’a oté sa Misèricorde.” » L’Imam Ali (as)
« Allah, Digne de Majesté, donne Sa Misèricorde à l’homme qui a un grand amour envers son enfant. »
« Moussa(as, c’est à dire Moise) disait: ” O Mon Seigneur ! Quelle est la meilleure action auprés de Toi ? Le Seigneur lui répondit: “L’amour envers les enfants, car Je leur ai mis une disposition naturelle à mon Unicité, et aussi leur communauté rentrera dans mon Paradis avec Ma Miséricorde. »
« Allah pardonnera à un serviteur si son amour est ardent envers son enfant.” L’Imam Dja’far as-Sadeq (as)
« Soyez bons durant votre vie avec les petits et les adultes. » L’Imam Rezha (as)
« Le Prophète(psl) se levait lorsque Hassan(as) et Hossein(as) se présentaient à lui. » L’Imam Hassan al-‘Askari (as)
S’amuser avec les enfants :
« Celui qui a un enfant qu’il s’amuse avec lui. » Le Noble Prophète (saw)
« Celui qui a un enfant qu’il devienne lui aussi un enfant (en sa présence). » L’Imam Ali (as)
La justice envers l’enfant :
« Ils ont sur toi un droit, c’est que tu sois juste envers eux, comme tu as un droit sur eux, c’est qu’ils te soient dévoués. » Le noble Prophète (saw)
La technique du renforcement
1- L’enfant doit être en condition d’apprendre.
2- L’enfant doit pouvoir accomplir ce que vous lui enseignez.
3- Eviter les punitions, sauf en dernier ressort, pour empêcher l’enfant de se tuer ou de se blesser gravement.
4- Au lieu de le punir, lorsque vous souhaitez qu’un enfant cesse d’agir contrairement à vos désirs, usez des «techniques d’extinction » (ne pas encourager).
5- Le maître doit disposer d’un «renforcement » pour le débutant : l’amour et l’attention.
6- Encouragez votre enfant dans ce que vous voulez lui faire faire et ne faites pas attention à ce qu’il fait et qui vous déplaît.
7- Encouragez tout progrès. N’attendez pas que votre enfant fasse de gros progrès pour l’encourager.
8- Dans les premiers temps, il est important d’encourager toute réaction positive. Une fois que les progrès sont en bonne voie, on peut espacer les encouragements.
9- Arrangez-vous pour que le débutant éventuel réussisse dans les premières étapes de l’activité qu’on lui enseigne.
Les conséquences artificielles
1- On peut priver l’enfant d’une chose à laquelle il tient.
2- On peut isoler l’enfant en l’écartant de son groupe social ou en l’envoyant dans sa chambre.
3- On peut donner une fessée à un enfant en dernier recours.
Usage des conséquences artificielles
1- Les conséquences artificielles doivent être suffisamment logiques.
2- Les conséquences artificielles doivent être immédiates.
3- Si vous privez un enfant d’une chose qui lui plaît, le temps de privation doit être raisonnable.
4- Ne punissez jamais un enfant en le privant de quelque chose qui est essentiel pour lui.
5- Les conséquences artificielles désagréables doivent être autant que possible en rapport avec le mauvais comportement qui l’a causé.
6- Donnez à votre enfant un modèle positif de ce qu’il doit faire.
7- Faites preuve de bon sens dans les situations dangereuses.
Vingt Alternatives à la Punition
1. Cherchez les besoins profonds de votre enfant.
ex: Donnez des jouets à votre enfant si vous attendez ensemble dans une queue.
2. Donnez de l’information et des explications.
ex: Si votre enfant dessine sur le mur, expliquez-lui pourquoi il faut utiliser du papier.
3. Essayez de reconnaître, de permettre, et d’écouter les émotions sous-jacentes. ex: Si votre enfant donne des coups à sa petite sœur, encouragez l’aîné à exprimer sa colère et sa jalousie d’une façon non violente. Il aura peut-être besoin de pleurer ou de faire une crise de colère.
4. Modifiez l’environnement.
(Ceci est parfois plus facile que de changer l’enfant).
ex: Si votre enfant sort la vaisselle de l’armoire, mettez une serrure.
5. Suggérez une solution alternative qui soit acceptable pour vous.
ex: Si vous ne voulez pas que votre enfant construise un château de coussins dans la salle à manger, il ne suffit pas simplement de l’interdire. Dites-lui où c’est permis.
6. Montrez comment il faut se comporter.
ex: Si votre enfant tire la queue du chat, montrez-lui comment il faut caresser un chat. Les explications verbales ne suffisent pas.
7. Donnez des choix plutôt que des consignes.
Les choix aident les enfants à se sentir puissants, tandis que les consignes engendrent souvent des conflits.
ex: ” Est-ce que tu veux te brosser les dents avant de mettre ton pyjama ou après?”
8. Cédez de temps en temps.
ex: “Puisque tu es tellement fatigué ce soir, tu peux te coucher sans te brosser les dents.”
9. Préparez votre enfant.
ex: Si vous attendez des invités pour le souper, expliquez à votre enfant comment vous voulez qu’il se comporte. Soyez spécifique.
10. Laissez les conséquences naturelles se produire.
N’essayez pas de sauver votre enfant de toute conséquence désagréable qui résulte de son propre comportement.
ex: Un enfant qui laisse traîner par terre son maillot de bain le trouvera encore mouillé le jour suivant.
11. Communiquez vos propres émotions.
Expliquez à l’enfant l’effet de son comportement sur vous.
ex: “J’en ai vraiment marre et, en plus, ça me fatigue de ramasser ces miettes dans le salon chaque jour”
12. Agissez de façon ferme s’il le faut.
ex: Si votre enfant veut traverser la rue sans vous attendre, tenez sa main fermement quand vous vous promenez (en lui expliquant les dangers).
13. Prenez votre enfant dans vos bras.
Un enfant qui agit de façon agressive peut profiter d’une étreinte ferme mais aimante qui lui permettra d’extérioriser ses émotions réprimées par des pleurs libérateurs.
14. Eloignez votre enfant d’une situation conflictuelle et accompagnez-le.
Ecoutez-le, partagez vos propres émotions, prenez-le dans vos bras, et discutez des solutions possibles.
15. Faites des choses ensemble, et utilisez le jeu pour encourager la coopération.
ex:”Faisons semblant d’être les sept nains pendant que nous rangeons cette chambre,” “D’abord tu brosses mes dents et puis, après, je brosse les tiennes.”
16. Utilisez le rire pour dédramatiser une situation.
ex: Si votre enfant se fâche contre vous, suggérez-lui de vous frapper avec des coussins. Faites semblant d’être faible et d’avoir peur, et tombez par terre, vaincu. Le rire l’aidera à dissiper sa colère et ses sentiments d’impuissance.
17. Faites des négociations et essayez de vous mettre d’accord.
ex: Si vous devez rentrer à la maison, et que votre enfant veut rester à la place de jeu, mettez-vous d’accord sur le nombre de fois qu’il peut monter sur le toboggan avant de partir.
18. Discutez des conflits avec votre enfant.
Si un conflit se répète souvent, discutez-en avec votre enfant, expliquez-lui vos propres besoins et sentiments, et invitez-le à vous aider à trouver une solution qui soit acceptable pour tous. Déterminez les règles ensemble. Organisez des conseils de famille.
19. Modifiez vos attentes.
Les petits enfants ressentent des émotions intenses et des besoins très forts. Ils font souvent du bruit et ils sont naturellement curieux, désordonnés, déterminés, impatients, exigeants, créatifs, distraits, anxieux, égocentriques, et pleins d’énergie. Essayez de les accepter tels qu’ils sont.
20. Prenez un moment pour vous.
Si vous vous sentez en colère, sortez de la pièce et faites ce qu’il faut pour retrouver votre calme. (ex : téléphonez à un(e) ami(e), pleurez, criez dans un coussin, méditez, prenez une douche, etc.).
Les méthodes d’éducation à éviter
1- Ton enfant point n’humiliera.
2- De menaces point n’useras.
3- Ton enfant point ne corrompra.
4- Les bonnes résolutions poindre n’extorquera.
5- Ton enfant point trop ne protégera.
6- A un enfant point trop ne parleras.
7- Obéissance aveugle et immédiate point n’exigeras.
8- Ton enfant point ne dorloteras ni trop indulgent trop ne seras.
9- Vis-à-vis des règles et des lois, cohérent tu te montreras.
10- Des règles inadaptées à l’âge d’un enfant, point ne fixeras.
11- Des méthodes moralisantes et culpabilisantes, point n’useras.
12- Si tu n’as pas l’intention de les faire appliquer, point d’ordre ne donneras
Le rôle des parents
Une des règles de base de l’Islam est de se comporter avec égard et bienveillance envers autrui, comme on aimerait que l’on se comporte envers soi-même ; aussi cette règle doit s’appliquer avec plus de finesse, de tendresse et d’attention à l’intention des enfants.
L’Islam considère les enfants comme un dépôt précieux que Dieu a confié aux parents, dont ils sont les premiers responsables ; […]
[…] l’Islam a considéré que la responsabilité en matière d’éducation incombe aux parents (c’est-à-dire à la famille). La famille, qui va accueillir l’enfant et dans laquelle il va s’épanouir, doit être saine et fondée sur des bases stables ; Dieu le Très-Haut, en parlant de la nature des relations qui doivent exister entre l’homme et la femme au sein du couple :
(Sourate 30, verset 21)
Ces sentiments nobles se réalisent à travers le mariage et sont les garants d’une attention particulière et de compassion qu’exige l’éducation des enfants. C’est dans le cadre d’une vie de couple stable que l’acte éducatif portera ses fruits.
Pour ce faire, l’Islam dirige chacun des deux conjoints à accorder une attention particulière à tous les facteurs permettant la stabilité du couple :
(Sourate 7, verset 189) (Sourate 30, verset 21)
Notes
1- Le terme “vêtement” risque de déformer même le sens profond du verset. Il est vrai que le mot arabe “libas” équivaut dans certains cas au mot français “vêtement”. Pour mieux comprendre le sens de la racine (LBS) et par la suite du terme coranique “libas”, il convient par exemple de consulter de le dictionnaire de Kasimirski pour constater que le terme couvre un champ sémantique assez vaste et que parmi les sens de LBS, il y a l’attachement, le mélange et le fait d’apprendre à connaître quelqu’un à fond, le savoir par coeur.
2- Wasâ’il al-Chî’ah”, Bâb 34, Hadith 1: “Les Statuts des enfants”.
3- Wasâ’il al-Chî’ah”, Bâb 34, Hadith 2: “Les Statuts des enfants”.
4- Wasâ’il al-Chî’ah”, Bâb 23, Hadith 1: “Les Statuts des enfants”.