Abstract
La meilleure méthode pour étudier sommairement l’apparition des religions – et qui soit, en outre, du point de vue religieux, bien fondée – ne peut que s’appuyer sur le Coran, car, ce Livre est exempt d’erreurs, de fautes, de sectarisme et de partialité. Le glorieux Coran évoque, de façon résumée, cette apparition: La religion de Dieu, qui n’est autre que l’Islam, accompagnait l’homme depuis le premier jour de la Création; car, la génération humaine actuelle dérive d’un homme et d’une femme. Cet homme est dénommé Adam dans le Coran; c’était un Prophète qui transmettait les révélations célestes. La religion d’Adam était très simple et se composait de quelques idées générales telles que: les hommes doivent toujours se rappeler Dieu; ils doivent se conduire avec bonté, tant vis-à-vis de leurs parents que de leurs semblables; ils doivent éviter de commettre des péchés, de tuer ou de répandre le mal.
Après la mort d’Adam et de son épouse, leurs enfants menèrent une existence des plus modestes, des plus paisibles; comme, de jour en jour, leur nombre augmentait, leurs descendants se rassemblèrent en communauté; d’abord primitive, leur vie communautaire devint peu à peu un mode d’existence proche de la civilisation. Comme leur nombre allait croissant, ils se divisèrent en tribus, chacune d’elles ayant à sa tête des dirigeants respectés et honorés; ensuite, le respect des chefs se transforma vite en adoration. En effet, on édifia à leur mort des statues qui devinrent en fait des idoles; ainsi, l’idolâtrie se propagea parmi les hommes, comme l’attestent les récits des guides religieux et l’histoire de l’idolâtrie. A la suite des excès et abus des puissants vis-à-vis des déshérités, des conflits surgirent au sein de la population, provoquant de nombreuses dissensions sociales. L’apparition de ces divergences entraîna l’homme hors du chemin menant au bonheur, c’est-à-dire, vers le malheur et la ruine. Aussi, le Seigneur clément envoya des prophètes avec des livres célestes pour résoudre les différends qui avaient jailli entre les hommes: “Les hommes formaient une seule communauté. Dieu a envoyé les prophètes pour leur apporter la bonne nouvelle et pour les avertir. I1 fit ainsi descendre le Livre avec la Vérité pour juger entre les hommes et trancher leurs différends …” (Coran, 2:213).
La religion de l’Islam
La pure doctrine de l’Islam est la dernière religion céleste et c’est pourquoi elle se révèle être la plus parfaite. Avec l’avènement de cette religion, les religions précédentes se retrouvent abolies, car, le parfait exclut l’inachevé. L’Islam a été transmis à l’homme par l’intermédiaire de notre cher Prophète Mohammad Ibn Abdullâh. Cette porte du bonheur et du salut ne fut ouverte aux hommes que lorsque les sociétés humaines eurent dépassé le stade de l’ignorance et de l’inexpérience. C’est-à-dire, quand elles furent prêtes à recevoir le message et l’enseignement suprême du Seigneur, quand elles furent aptes à mettre en pratique les hauts préceptes divins.
Aussi, l’Islam a apporté des vérités, des connaissances dignes de la compréhension de l’homme (clairvoyant) et de sa morale privilégiée. I1 a prescrit à l’homme des devoirs qui lui permettent d’organiser sa vie individuelle et sociale. De ce point de vue, l’Islam est une religion universelle et éternelle; en observant une série de règles morales et pratiques, un ensemble de croyances, l’homme assure son bonheur dans cette vie et dans l’autre. Les règles de l’Islam sont telles que tout individu et toute société humaine qui les observe peut acquérir les meilleures conditions de vie et la perfection humaine la plus complète.
La religion islamique répartit ses bons effets de manière égale: tout individu de n’importe quelle société, grand ou petit, savant ou ignorant, homme ou femme, blanc ou noir, occidental ou oriental, peut bénéficier des avantages, des privilèges de cette doctrine pure et satisfaire totalement et parfaitement ses besoins. En effet, l’Islam a fondé son instruction et sa règle sur la Création; il prend en compte les besoins de tous les humains et cherche à les satisfaire. Pour lui, la nature et la structure de l’homme ne diffèrent pas d’un individu à l’autre, d’une race à l’autre car, il est évident que la société humaine, d’Est en Ouest, appartient à la même famille, à la même espèce; c’est-à-dire, tous ses membres proviennent de l’espèce humaine, qu’ils soient grands ou petits, savants ou ignorants, hommes ou femmes, blancs ou noirs… etc. Ils ont une constitution physique de base commune, des besoins semblables – même s’ils sont de race différente – et leurs prochains descendent de cette même famille et, donc, assurément, héritent de leurs besoins et exigences.
Par conséquent, l’Islam est une doctrine qui satisfait les besoins réels et naturels de l’homme: de par son contenu, il suffit à tout le monde et on peut dire donc qu’il restera toujours vivant. C’est pourquoi le Seigneur Tout-Puissant appelle l’Islam la religion de la nature divine et invite les gens à maintenir vivante la nature humaine. De grandes personnalités religieuses ont déclaré que l’Islam est une religion conciliante ui ne se montre pas sévère vis-à-vis de l’homme.
L’importance de l’Islam pour le bien-être de l’homme
La religion occupe une place privilégiée par rapport aux autres méthodes et idéologies sociales; de façon similaire, l’Islam occupe vis-à-vis des autres religions une place privilégiée. Aussi, l’Islam s’affirme la plus utile des voies idéologiques pour la société humaine. Ce fait peut être prouvé par le biais d’une comparaison entre l’Islam et les autres religions et méthodes sociales.
Comparaison entre l’Islam et les autres religions
Parmi toutes les religions, l’Islam est la seule religion qui se révèle être totalement sociale. L’enseignement islamique diffère d’une part, du culte actuel des chrétiens – qui ne tient compte que de la félicité dans l’au-delà et ne se préoccupe pas du bonheur terrestre des hommes et d’autre part, de la doctrine juive actuelle qui ne s’intéresse qu’à l’instruction d’une nation particulière. Contrairement aux prescriptions des zoroastriens et aux autres rites, l’enseignement de l’Islam ne se limite pas à une éthique et une pratique. En Islam, l’instruction et le bonheur proposés aux hommes concernent aussi bien la vie de ce monde que l’au-delà, à la fois le monde passager et le monde éternel, par-delà l’espace et le temps. I1 est, d’ailleurs, évident que c’est la seule façon pour réformer les sociétés et de réaliser le bonheur des gens dans les deux mondes; car, d’une part, ne réformer qu’une société ou une nation parmi toutes celles qui existent de par le monde, est un effort vain et revient, en fait, à épurer une goutte dans une immense piscine ou une rivière polluée; d’autre part, ne se limiter qu’à une société sans se soucier des autres est, en réalité, une action contraire à l’esprit de la réformation. Dans l’enseignement islamique, on étudie toutes les opinions et idées, concernant la création de l’univers et du monde, pouvant se refléter dans le cerveau de l’homme, toute la morale apte à se substituer à la concupiscence humaine, ainsi que toutes les actions et activités pouvant être réalisées par l’homme au cours de sa vie.
Cependant, en ce qui concerne les opinions islamiques, on a choisi celles qui se révèlent les plus lucides; avec en premier lieu, l’unicité divine (towhid), le principe fondamental; puis, tout ce qui, d’après l’éthique islamique, s’avère conforme à la raison; et, enfin, sur cette base éthique, toute une série de règles et de lois pratiques codifiant en détail la vie de l’homme, notamment, ses devoirs individuels et sociaux, qu’il soit blanc ou noir, habitant la ville ou la campagne, homme ou femme, petit ou grand, puissant ou faible, maître ou serviteur, relevant de la règle ou de l’exception: “N’as tu pas vu comment Dieu propose en parabole une très bonne parole? Elle est comparable à un arbre excellent dont la racine est solide, la ramure dans le ciel… (Coran,14:24).
Quiconque s’intéresse, du point de vue de la recherche, aux sources de l’enseignement éthique, aux principes de l’instruction de l’Islam et au droit religieux, se retrouve face à un immense océan dont la raison est impuissante à en évaluer l’étendue et à en sonder les profondeurs. Malgré cela, dans cet océan chaque partie dépend du tout, chaque élément se trouve proportionnellement lié aux autres, et l’ensemble constitue une unité composite axée sur le culte de Dieu et l’éducation de l’homme. C’est cet ensemble que le Dieu Unique a révélé au Prophète bien-aimé.
Comparaison entre l’Islam et les autres méthodes sociales
Si on considère minutieusement les méthodes et procédés des sociétés développées il ne faut pas s’en tenir à leur progrès scientifiques et industriels, à leur puissance et à leur pouvoir d’atteindre la lune et Mars; même si ces progrès nous surprennent nous éblouissent et peuvent être loués à propos, ils ont ouvert à l’humanité les portes sombres du malheur en moins d’un quart de siècle, par deux fois, l’univers a sombré dans le feu et le sang et des millions d’êtres ont été exterminés; aujourd’hui même, une troisième guerre mondiale menace d’anéantir l’humanité. Ce sont ces méthodes qui, sous le couvert d’humanisme et de libération, ont permis à ces sociétés d’asservir les nations des quatre continents. Ce sont ces procédés qui ont enchaîné nombre de peuples au colonialisme européen, qui ont rendu possible la domination absolue d’une minorité sur des centaines de millions d innocents exploités.
II est vrai, cependant, que les nations développées bénéficient de richesses et de satisfactions matérielles; elles ont, par ailleurs, réalisé nombre de leurs aspirations humaines comme la justice sociale, le progrès culturel et industriel… etc. Mais, nous l’avons dit, il y a le revers de la médaille: ces nations se trouvèrent confrontées à de multiples vicissitudes, subirent des malheurs, des guerres, des conflits internationaux. I1 est évident que tous ces fruits à la fois amers et savoureux proviennent de l’arbre de la civilisation. C’est le résultat direct du mode de vie de ces nations, de la voie choisie par ces sociétés apparemment engagées sur la route du progrès. Or, il faut savoir que les fruits exquis dont l’homme bénéficie – et qui apportent le bonheur à la société-proviennent d’une série de qualités morales comme la franchise, l’honnêteté, la conscience du devoir, la charité, le sacrifice. Ces qualités sont propres à ces peuples et ne relèvent pas uniquement de la loi qui régit ces pays. En effet, la même loi se retrouve dans les pays sous-développés d’Asie et d’Afrique sans produire les mêmes résultats: la misère, l’avilissement règnent, de plus en plus, sur ces contrées. Pour ce qui est des fruits amers goûtés par ces peuples développés – entraînés dans le malheur et la ruine – ils proviennent d’une série de défauts, de faiblesses morales, de vices comme la cupidité, la cruauté, l’iniquité, l’orgueil, la vanité, la rébellion. Si l’on examine minutieusement les prescriptions de la religion sacrée de l’Islam, on constate qu’elle a encouragé les qualités morales et proscrit les vices précédemment évoqués. De façon générale, l’Islam invite l’homme à faire le bien et fonde l’éducation humaine sur la vérité; il le met en garde contre tout ce qui peut ébranler la paix de l’humanité même si une nation ou un peuple particulier en tire profit.
Conclusion:
De ce qui précède on peut déduire que:
1- La méthode de l’Islam a la primauté sur toutes les autres. Elle répond plus utilement aux aspirations de l’humanité: “Voici la religion immuable; mais la plupart des hommes ne savent rien” (Coran, 30:30).
2- Tous les points forts et tous les fruits exquis de la civilisation actuelle proviennent de la pure doctrine de l’Islam. Les Occidentaux n’ont fait que cueillir ces fruits semés par la religion musulmane. En effet, des siècles avant l’apparition de la civilisation occidentale, l’Islam prônait aux hommes d’observer les règles de la morale. Ce n’est qu’après que les Occidentaux nous ont devancé dans ce respect des normes morales.
Ali, Amir Al Momenïn – l’Emir des croyants – déclare aux gens, sur son lit de mort: “Ne faites pas de telle sorte que les autres vous devancent dans l’observation pratique du Coran”.
3- D’après les normes de l’Islam, l’éthique est l’objectif primordial du croyant; les lois doivent se fonder sur la morale et non sur des intérêts d’ordre matériel; sinon, la société entraînera, au fur et à mesure, les gens vers le matérialisme et, l’esprit, seul avantage privilégiant l’homme par rapport à l’animal, disparaîtra. Les traits agressifs du loup et de la panthère et les caractères propres à la vache et au mouton, deviendront ceux de l’homme. C’est pourquoi le Prophète disait: “Le principal objectif que je me suis fixé est l’éducation morale des hommes.